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    Pater
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    166 critiques spectateurs

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    John Henry
    John Henry

    105 abonnés 707 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 novembre 2011
    Pater est désagréable dans son cadrage, dans l'habillage de l'image, enfin, c'est simple, c'est amateur ! Ensuite, il faut un certain temps pour se laisser bercer par une certaine ambiance décalée, "de jouer à" Malheureusement on se lasse trop tôt de cette histoire où tout fleure bon l'amateurisme des jeux de rôle, se satisfaisant trop facilement de leurs réflexions dignes des comptoirs de bistros. Intéressant et finalement assez pauvre..
    Patrick Braganti
    Patrick Braganti

    92 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2011
    Pater, comme son titre le laisse supposer, est davantage un film sur la filiation et la transmission – deux notions logiquement attachées à la relation de longue durée installée entre un cinéaste âgé et son acteur plus jeune – qu’une réflexion sur la chose politique, même si les deux hommes campent respectivement le Président de la République et son Premier Ministre. Si les rôles tenus servent en effet, de manière fine et ludique, à démonter les mécanismes du pouvoir et des relations hiérarchiques qui le sous-tendent, ils sont d’abord à voir comme l’expression d’un jeu, une sorte de curiosité cinématographique, déconcertante et charmante, pleine de drôlerie et d’intelligence. Les scènes qui se situent souvent dans les cuisines ou autour d’un repas marquant aussi bien un des liens principaux qui unissent Cavalier et Lindon qu’elles signifient l’idée de fabrication de la politique, l’ébauche d’idées et la rédaction de lois pour les mettre en œuvre. Le projet phare sur lequel s’accordent puis se séparent le Président et son ministre – la fixation d’un salaire maximal – peut paraître bénin, voire démagogique, mais il n’est là, en fat, que pour exposer les ficelles et les manigances de l’art politique. On a l’habitude d’associer ce dernier au calcul, la manœuvre, la manipulation. Ici, le mélange des genres, la frontière fluctuante et poreuse entre fiction et réalité contribuent par jeu à renforcer cette impression. Pater est à la fois un film fini (délimité, si on préfère) et un film en train de se faire. La coexistence des deux, qui n’est pas qu’une simple mise en abyme, sème le trouble chez le spectateur qui ne sait jamais vraiment s’il voit les deux hommes jouer leur partition ou à l’état naturel. La confusion est à son paroxysme lorsqu’on voit le visage de l’acteur de Welcome déformé par les tics nerveux, comme s’il oubliait qu’il est interprète et face à une caméra. C’est manifestement une belle et unique expérience pour un comédien de s’en remettre à la vision d’un réalisateur dont la vitalité et la vivacité intellectuelle émerveillent. Certes Pater n’est pas un chef d’œuvre, il y a probablement moins d’inventivité formelle que dans les deux opus précédents, mais le plaisir manifeste et complice de Cavalier et Lindon à s’être rencontrés et à avoir poursuivi pendant presque une année cette étrange et productive collaboration se communique aisément au spectateur.
    Nico2
    Nico2

    84 abonnés 939 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2012
    Pendant un an ils se sont vus et ils se sont filmés. Le cinéaste et le comédien, le président et son 1er ministre, Alain Cavalier et Vincent Lindon. Dans "Pater", vous les verrez à la fois dans la vie et dans une fiction qu’ils ont inventée ensemble. Du pur Alain Cavalier. La démarche est originale, entre fiction et making of. Alain Cavalier incarne le Président, Vincent Lindon le Premier Ministre. Ils jouent. On comprend dès lors en quoi la politique est aussi un jeu de rôles. Les deux hommes sont tellement pris dans leur jeu qu'à la fin, on ne sait plus trop s'ils jouent toujours ou bien s'ils s'y croient vraiment. Une oeuvre originale à découvrir.
    Caine78
    Caine78

    6 695 abonnés 7 398 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 février 2012
    C'est sûr qu'il en déconcertera plus d'un ce « Pater » tourné avec une caméra amateur et un budget disons... limité. Pourtant, si je ne me suis pas non plus éclaté, le charme a pris un minimum. Malgré ses faibles possibilités techniques, Alain Cavalier réussit la prouesse de nous livrer une réflexion intelligente et pertinente sur le pouvoir, son soin des détails apportant un certain corps à l'ensemble. Il y a beau ainsi avoir des baisses de rythme, le plaisir n'en est pas moins assez présent, ce regard sur la (stratégie) politique s'avérant infiniment plus riche que la récente "Conquête". Le parti pris de Cavalier a beau être ainsi discutable, il est la preuve que l'on peut transmettre pas mal de choses avec peu de moyens : rien que pour cela, « Pater » vaut le coup d'oeil.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 201 abonnés 7 512 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juillet 2011
    Attention, vous allez assister ici à une oeuvre cinématographique hors-norme, un OFNI (Objet Filmique Non Identifié) comme on l'appelle dans le jargon. Si vous prenez la peine d'aller voir le film sans prendre connaissance du synopsis (comme ce fut le cas pour moi), vous risquez d'être perdu pendant le premier quart d'heure, mais pas de panique car tout fini par s'éclaircir comme par enchantement. Alain Cavalier continu de surprendre, surtout après Le Filmeur (2005), il nous prouve qu'il aime surprendre le spectateur et contribue ainsi à la diversité du cinéma hexagonal.
    Pater (2011) est un film improbable, voir même impensable et pourtant, par le biais de Michel Seydoux, le film a pu voir le jour. C'est ainsi que l'on découvre à travers ce film, Alain Cavalier & Vincent Lindon dans leur propre rôle, soit d'un côté le cinéaste et de l'autre le comédien, alternant tout au long des 115 minutes entre réalité et fiction, dans laquelle le premier interprète le Président de la République et le second le Premier Ministre.
    Chacun se filmant l'un après l'autre, caméras à l'épaule, qu'ils soient à table en train de déjeuner ou d'essayer une cravate, les discussions s'enchaînent à un rythme soutenu, nous donnant constamment l'impression d'avoir affaire à un docu-fiction ou même à un making-off. Le tandem parle de politique, de tout et de rien, nous immisçant au coeur de leurs conversations, on y prend un malin plaisir à les suivre dans leur délire cinématographique à la fois drôle et inattendu !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 329 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 3 juillet 2011
    Bon... Je veux encore bien entendre les arguments de l'ami Lindon qui dit qu'il s'est éclaté comme une bête à se mettre dans la peau d'un premier ministre et qu'à certains moments il s'y croyait tellement qu'il va jusqu'à en dire que c'est là son expérience d'acteur la plus forte, mais il n'empêche que – me concernant – cette expérience fut atrocement éprouvante. Ce "Pater", c'est comme filmer un gamin qui s'éclate au bilboquet pendant deux heures en partant du principe que le plaisir sera le même pour celui qui regarde. Car c'est bien cela ce "Pater" : un jeu de gosse. « Allez ! On est dans mon petit appart du 14e et on s'amuse à faire les gens importants » ...Effectivement, c'est là la source du cinéma, sauf que là le cinéma est égoïste et qu'il décide de s'en foutre du spectateur. Ils jouent et ils s'amusent : tant mieux ! Par contre, nous - spectateurs - on doit juste les regarder bouffer et boire et parler de leurs ego et de leurs préoccupations dont on est en droit de se foutre totalement. Car, si encore ils avaient des choses intéressantes à dire dans leurs pérégrinations politiques, mais le pire c'est qu'ils se limitent à faire les politicards comme des gosses font les cow-boys et les indiens, c'est-à-dire de manière totalement naïve et creuse. OK, ils se sont amusés, il n'y a pas de mal, mais nous on a payé notre place pour voir ça, et pour ma part je trouve ça un peu culotté de leur part. Car en effet, autant je veux bien accepter l'idée que ce film n'est pas pensé comme l'arnaque du siècle, autant j'espère en retour qu'on me concèdera le fait que ce film n'est en fait qu'une ébauche de film. Le principe de la fiction mélangé à la conception du film est marrant, mais on en a fait le tour au bout de dix minutes. Le discours politique se limite à deux trois propositions d'une naïveté affligeante dans les dix premières minutes, et le reste ce n'est que de la causette de comptoir. Personnellement, je trouve que la gentille naïveté n'excuse pas la pire des paresses. Content de son concept, estimant qu'il se suffit à lui seul, Cavalier considère du coup que toute exigence formelle est accessoire et n'a aucun scrupule à filmer ce qu'il lui passe par la tête, sans souci de cadre, de son ou de qualité de l'image. Ainsi, si Cavalier a décidé de parler de son chat, de filmer des assiettes dégueulasses en guise d'intro, ou bien de laisser Lindon déblatérer son fiel sur son concierge d'immeuble, il le fait sans se préoccuper un seul instant de la pertinence de ses choix et de son propos. Alors peut-être que ce type de démarche fonctionne très bien sur des gars qui passent leur vie à intellectualiser le cinéma, mais pour ma part, non seulement je trouve que ce type de démarche fonctionne en vase clos en n'étant au fond qu'une œuvre qui s'autocontemple, oubliant de contempler le monde, mais en plus elle le fait de la manière la plus paresseuse et laide qui soit. En somme, même si je laisserai volontiers les dandies du cinéma s'enivrer de ce que ce film "atypique", moi, en tant que spectateur lambda qui vient au contact du septième art pour qu'on lui transmette de l'émotion, de la sensation ou bien un autre regard sur le monde, j'avoue m'emmerder totalement face à une œuvre aussi prétentieuse que repliée sur son petit monde. D'ailleurs, si Cavalier et Lindon n'étaient pas aussi sincères dans leur démarche, je me serais certainement permis de dire que ce film est une véritable insulte au cinéma voire à l'art tout court tant il en méprise les principes fondamentaux...
    Akamaru
    Akamaru

    3 092 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 novembre 2011
    "Pater" est l'un des films les plus étonnants et intriguants qu'il m'ait été donné de voir.Alain Cavalier surprend encore,même passé 70 ans.Dans cette auto-fiction politique,Cavalier cohabite avec Lindon,en tant que Cavalier et Lindon,mais aussi en tant que Président de la République et Premier Ministre.Là où Pater est différent des autres,c'est qu'on a du mal à discerner la fiction de la réalité.Où commençe l'une et où s'arrête l'autre?Cette mise en abîme,qui est aussi une mise en perspective,concentre toute sa puissance sur les mots et les cadres fixes.Le revers étant que le rythme est très lent,les informations arrivent très(trop vite).Par contre,on est séduit par cette vision acérée de la politique d'aujourd'hui.Ce qui est troublant,c'est la corrélation étroite entre le langage du cinéma et celui de la politique,comme si le second n'était finalement qu'un show,singeant le premier.En filigrane,le thème de la filiation est là,avec un aïné qui prend son cadet sous son aile,alors que le cadet veut s'affranchir de cette influence pesante.Lindon ne joue pas un rôle.Il est Lindon,avec toute sa gouaille et ses incessantes mimiques.Un OFNI déconcertant,qui a ses limites,mais qui est salvateur.
    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 26 juin 2011
    Pater est vendu pour ce qu'il n'est pas.

    A lire la presse, il serait un OVNI cinématographique. Comparable à Mulholand drive, d'après Lindon lui-même - excusez du peu. Or, le film est d'une simplicité biblique : au départ Cavalier (le metteur en scène) fait la connaissance de Lindon (l'acteur), puis petit à petit se met en place une fiction dans laquelle Cavalier (président de la république) se heurte à Lindon (premier ministre). Le glissement se fait de façon assez nette et peu ambigüe : c'est une des grosses déceptions du film. Un seul moment est vraiment jouissif dans le domaine de la confusion des genres, c'est la crise de jalousie de Lindon envers son successeur au poste de premier ministre, dans laquelle il attaque l'acteur autant que le personnage.

    Les deux acolytes manient le niveau zéro du discours politique, accumulant (à dessein ?) grosses erreurs (les ministres ne sont pas élus) et simplification outrancière (les jeunes veulent du fric). De programme il n'est pas question, la question politique du film se résume à une question anecdotique sur le montant du salaire maximum, par rapport au salaire minimum.

    Le bac à sable est équipé fort simplement, il s'agit de ne pas faire riche. Tout est donc pauvre : l'éclairage, les débats, les cravates en laine, le jeu des acteurs. D'ailleurs, Lindon ne réussit jamais à entrer complètement dans son rôle. En de nombreuses occasions, il reste coi, fixement d'un oeil bonasse Cavalier faire son show, ne sachant visiblement pas quelle attitude adopterait un premier ministre en de telles circonstances (le bar, la visite chez le boulanger, la conversation à trois entre les portes).

    C'est donc finalement à un caprice d'enfant qu'on assiste, Alain Cavalier cabotinant devant sa propre caméra, mêlant la psychanalyse de comptoir au bricolage d'atelier cinéma niveau CM2.

    Je ne comprend vraiment pas ce qu'une partie de la critique trouve au film, si ce n'est de considérer que la mise en abyme cheap devient trendy pourvu qu'elle soit bien arrosée de plusieurs grands crus, indépendamment de l'angélisme du propos et de l'approximation dans la confection. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2011
    Alain Cavalier filme Vincent Lindon, Vincent Lindon filme Alain Cavalier. Deux hommes perdus dans un film en roue-libre totale, proposition de cinéma d'allure ingrate mais fort peu banale en définitive, objet inclassable qui prend énormément de risques - aussi bien idéologiques que purement artistiques. Pater rend la critique inconfortable à force de larges virements de bord, mixant les réalités fictionnelles et les fictions réalistes, ressemble beaucoup à du cinéma-militant dans son fond comme dans sa forme, parle de très peu comme d'un évènement décisif, s'amuse à vivre devant la caméra comme pour mieux l'effacer... Si Pater séduit ce n'est jamais par l'apparence, par sa lumière évoquant la dépression dominicale d'une salle municipale ou par ses coupes abruptes, disgracieuses, effilochées : Pater séduit sans trop payer de mine, par la profonde amicalité et le respect qui se dégagent d'une relation entre un acteur et son réalisateur. Il s'agit là d'une authentique déclaration d'amour à Vincent Lindon, plus vrai que nature et donc profondément touchant. Derrière le caractère démagogique du sujet il y a un humour rentre-dedans drôlement civilisé, souvent très fin malgré l'apparence contraire. Alain Cavalier mélange les réalités triviales des politiques ( Sont-ils caricaturés ? Conformes à la réalité ? Ou tout simplement imaginés ? ) et les séquences documentaires pour accoucher d'un film tout sauf convenu d'avance... Très sympathique.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    396 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 6 mars 2012
    Non mais la faut pas déconner ... J'adore Vincent Lindon mais sérieusement c'est quoi ce film ? Une purge indescriptible, c'est théâtral, mal filmé, des monologues et dialogues interminables ... J'ai tenu 40 minutes. Mais ce film ne va nulle part, je me suis rarement autant fait chier devant un film, pourtant j'en attendait beaucoup par rapport à la critique. On écoute et on réfléchi au début mais on est obligé de décrocher à un moment donné, pour moi c'est de la branlette, et même pas intellectuelle, j'ai déjà vu des films "chiants" qui valaient le détour. Ou alors je suis totalement passé à côté je sais pas mais pour une première impression j'ai aucune envie de retenter de voir cette chose.
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 27 février 2012
    Un exercice de style ou fiction est réalité se mélange pour un résultat proche de l'ambiance d'un making of.D'un film jamais tourné avec des acteurs en constante répétition et improvisation.Réagissant sur une idée ou des bribes de dialogues.Les plans sont fixes,c'est sans superflus.Si ce n'est pas dépourvu d’intérêt l’exercice fini pas lasser.
    Parkko
    Parkko

    159 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 14 septembre 2011
    Non, je dis non à Pater. Je dis oui à cet échange de jeu de rôle, ce non film, ce film dans le film, ce making off, ce faux film, ces échanges. Je dis non à tout le reste. Non au pacte qui est fait avec le spectateur et non à la façon de le considérer, non aux considérations insupportables de Vincent Lindon. Une fois qu'on a compris le procédé du film, on en a vite fait le tour et en gros le film reste sur le même plan du début à la fin. Bref, un film qui voudrait aborder les relations de pouvoir (président / premier ministre ; réalisateur / acteur ; père / fils) mais qui se regarde tellement le nombril qu'il oublie de le faire.
    Cinephille
    Cinephille

    155 abonnés 627 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 juin 2011
    Deux petits garçons qui jouaient aux cow-boys et aux indiens, jouent maintenant au président et au premier ministre. Comme les enfants ils jouent vraiment, donc s'identifient à leur personnage. Mais ils ne s'identifient pas au même niveau. Lindon est à fond premier ministre, il le vit dans les tripes alors que Cavalier est un président très mitterrandien, calme, posé, retors, manipulateur. Cavalier montre un peu de lui en tant que Cavalier, son appartement, son chat, du très lisse en somme. Il nous montre aussi un peu du vrai Lindon, mais il y a une perversité certaine dans ce qu'il montre : d'abord une grande crise de Lindon, qui se considère comme un "petit" agressé par le gros captaliste que serait le propriétaire de son appartement, ensuite l'appartement de Lindon notamment sa belle cuisine et surtout un immense dressing et la vue sur St Sulpice qui montrent clairement que Lindon n'est pas vraiment du coté des miséreux.
    Les jeux de pouvoir entre un président et son premier ministre sont donc doublés des jeux de pouvoir entre le réalisateur et son acteur. L'analogie n'est évidemment pas fortuite. Ces deux niveaux décortiquent assez bien et sans explication superflue ce que génère le pouvoir : une addiction, une estime de soi hypertrophiée, une perte de vue de la réalité, des courtisans, des rivaux, de la manipulation incessante, la jouissance sensuelle (ici la nourriture)...
    Ce film est très singulier, très efficace par la simplicité de la démonstration. Cependant, je ne sais pourquoi je n'y ai pas adhéré totalement. Peut-être parce qu'il y a quelque chose d'un peu ridicule à voir ces deux hommes jouer comme des petits garçons ? Peut-être parce que j'ai le sentiment que Cavalier joue de Lindon qui fonce tête baissée sans jouer avec Cavalier en retour ? Peut-être parce que c'est un" film d'hommes", avec le coté désuet des films d'hommes ? Je comprends que, malgré ses qualités, le film n'ait rien reçu à Cannes car il est trop excentrique, trop inclassable.
    DarioFulci
    DarioFulci

    102 abonnés 1 412 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 19 novembre 2011
    Le cinéma d'Alain Cavalier a toujours été exigeant. Ces dernières années, il s'est en quelque sorte radicalisé en n'utilisant plus qu'une caméra HD et une trame scénaristique épurée. En l'occurrence "Pater" atteint des sommets. Petite équipe, petit scénario (tout se passe dans les dialogues) mais grande ambition intellectuelle. On ne comprend d'ailleurs pas trop où il veut en venir. Tout est obscur et l'on finit par se fatiguer à tenter de chercher un sens global aux séries de phrases débitées par Vincent Lindon. L'ennui succède à l'agacement. Du cinéma malheureusement élitiste et hermétique.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    113 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 décembre 2011
    Drôle de film si l'on peut le considérer comme tel. Pas vraiment d'histoire ni de scénario, plutôt un exercice de style sur un réalisateur et un acteur qui s'observent faisant passer un p'tit message politique sans envergure dans une mise en scène bien lente et pompeuse...
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