Elle retrouve sa soeur qui tente de l'aider à vivre normalement, mais les fantômes du passé de Martha ressurgissent.
Martha Marcy May Marlene est un très beau film à la mise en scène très habile qui mêle les instants passés aux instants présents.
Ce qu'il y a de plus admirable dans ce film c'est définitivement la réalisation, la beauté des plans, le cadrage, les mouvements de caméra, les lumières et l'éclairage.
Et dire qu'il ne s'agit que du premier film de Sean Durkin réalisateur et scénariste admirable.
Tout comme un autre grand réalisateur de sa génération Jeff Nichols "Take shelter" d'ailleurs on retrouve de nombreuses similitudes entre les deux films.
Même beauté, même angoisse.
Sean Durkin réussit à rendre son film terriblement angoissant, il nous dévoile aussi un autre visage terrifiant de l'Amérique, celui des sectes qui germent un peu partout dans le pays.
Leurs idées de nouveaux mode de vie plus authentique, sans argent, ni politique sont séduisante, mais ne dévoile pas l'envers du décor.
Et puis, que dire sur la magnifique la magnifique Elizabeth Olsen (soeur des jumelles Mary-kate et Ashley Olsen starlettes éphémère aujourd'hui dans l'oubli)
Son regard, ses lèvres qu'elle jolie femme, qui réussit avec grande classe à faire une grande interprétation de son personnage.
Un film sur la folie et l'aliénation pourtant Durkin ne semble pas faire un jugement, mais juste montré les choses telles qu'elles sont.
Avec MMMM on redécouvre un monde assez particulier qu'on croit connaître et qui, pourtant, nous intrigue toujours autant. Assez moderne donc le scénario est intéressant mais peut être trop centré sur l'actrice principale et du coup, tous les autres personnages sont presque inutiles. On a du mal à comprendre toutes les subtilités spoiler: et au final, on reste sur notre faim . Le jeu d'Elizabeth Olsen est assez bon et elle mérite d'autres rôles tout aussi complexe. On retrouve aussi John Hawkes qui malgré son rôle moins sympathique est toujours aussi bon interprète. Dans l'ensemble, c'est un film marquant, poignant et vraiment émouvant ; on vit, avec eux, des choses que l'on ne peut voir nulle part ailleurs.
Martha Marcy May Marlene est un premier film, le premier film de Sean Durkin. Le film aborde le sujet des sectes. Le réalisateur s’est inspiré d’un fait réel pour ce film. Le film A remporté le prix de la meilleure réalisation au Festival de Sundance et a été choisi au Festival de Cannes, dans la catégorie Jeunesse.
Le film est parfaitement maitrisé, minutieux. Le sujet est sensible, et souvent méconnu. Le film est fait de situations fantômes et de situations réelles. Le réalisateur joue sur les couleurs, les angles, les ombres. La réalisation est lente.
Martha Marcy May Marlene est une “image” de la secte sans aucune concession, ses dérives, le culte de la personne, la place dans un groupe, le sacrifice et le don de soi… impressionnant et terrifiant. La secte du point de vue d’une jeune femme qui a été enfermée. Libre, Martha dévoile ses secrets petit à petit. A mesure que sa nouvelle vie s’écoule, sa vie à la secte refait surface et on va découvrir sa vie là-bas. Comment expliquer à ses proches ce qu’elle a vécu ? seul le spectateur devant l’écran est complice et “assiste” la jeune femme à livrer son fardeau.
Martha est magnifiquement interprétée par Elizabeth Olsen, (la sœur cadette des célèbres jumelles). La jeune femme est parfaite, lumineuse, sensible, impressionnante, captivante et d’une beauté indéfinissable.
Le film ne répond à aucune question. La fin abrupte risque de décevoir certains. Elle laisse néanmoins le spectateur face à des interrogations. Troublant ! A découvrir !
Au bout de quelques minutes on est pris dans le film. La pensée de Martha est exposée à l'écran. C'est lent, et le film propose au spectateur de découvrir en même temps que la sœur ce qui lui est arrivé. Le petit côté perturbant fait son bonhomme de chemin dans notre esprit, et on reste bien perturbés... Mais le bémol, la fin. Incompréhensible et ouverte à souhait (ce que j'ai beaucoup de mal à supporter).
Sean Durkin n'a pas choisi la facilité pour son premier film dont le sujet doit lui tenir à coeur. Comme tout premier film,il doit y avoir une part autobiographique ce qui explique les lourdeurs et les maladresses. A trop vouloir bien faire, on engendre l'ennui. Il faut aussi choisir, les mélanges de genres ne sont pas à la portée du premier venu et la part d'horreur affaiblit beaucoup le fil conducteur qui est constamment sur le traumatisme subit par l'héroïne. De plus, il est impossible de différencier avec certitude la part rêvée et la part souvenir, c'est certes voulu mais pourquoi? Cela n'apporte rien d'intéressant. Il faut vraiment attendre la dernière image pour remettre les fantasmes à leurs places. Ce qui frappe également ce sont les présences corporelles, c'est tout juste si Martha ne vient pas sur nos genoux tant les gros plans sont surabondants et comme c'est un personnage en grande souffrance l'effet produit n'est guère agréable. C'est dommage, le film aurait pu être bien meilleur car le sujet est formidable. Le danger stigmatisé est bien réel et plus le virtuel prendra de place dans la vie des jeunes, plus ils seront faciles à persuader qu'ils sont des guides ou des exemples. Le chef de groupe est très convaincant, la musique très présente et le spectateur bien respecté. Je pense que le réalisateur a des belles années devant lui.
"Martha Marcy May Marlene" est un long-métrage particulier sur les sectes. Montrant plus le résultat de quelqu'un qui en ressort et les effets sur ses proches, le film manque trop de tact. On s'ennuie la plupart du temps malgré des acteurs convainquants surtout Elizabeth Olsen. Mis à part le jeu des comédien, la réalisation n'est pas vraiment à la hauteur et se fait ressentir sur le scénario. Donc dans l'ensemble, c'est un film bien trop moyen mais qui avait de très bonnes idées.
Film décevant par son traitement terriblement lent pour un sujet prometteur. Nous sommes plongé dans son silence abrutissant mais ennuyeux. De plus, tout le film n'est qu'évocateur que d'une partie du traumatisme (heureusement qu'il y a les Feedback visuels !) et le scénario devient illogique de ne pas apporter une vraie aide en voyant le désœuvrement psychologique de notre actrice. Si les souffrances sont "montrées", le film s'arrête là et on nous sert une fin bâclée en raccourcis. Des prestations tout juste acceptable, très théâtre. Bref un film Ennuyeux ! Un thème méritant mieux. 2/5 pour avoir essayé ! Ne le conseille pas !!!
Un film affreusement dérangeant et éprouvant psychologiquement, mais terriblement poignant et efficace. Sean Durkin réussit là un véritable coup de maître. Le spectateur est peu à peu pris dans les méandres de l'esprit Martha, la protagoniste, qui sombre dans une paranoïa teintée de peur. Ou est la réalité? Ou est le rêve? Les transitions sont admirablement bien orchestrées, si bien que l'on est quasiment perdu. On se prend à être très proche des sentiments du personnage joué admirablement bien par Elisabeth Olsen. Le retour à la réalité est souvent brutal, gênant et incompréhensible, autant pour Martha, que pour sa sœur. La confrontation des normes est bien montrée, et le retour à la société est difficile, toute comme la reconstruction sociale. Le microcosme sectaire est tout à fait vraisemblable, si bien que l'on se demande parfois si on ne serait pas dans un documentaire... En tout cas, ce film est une très bonne surprise indépendante, teintée de magnifiques plans colorés et filtrés. La musique est belle, très discrète, mais prégnante! Je vous le promets, vous n'arriverez pas à le lâcher, et en sortirez différent... Surtout grâce à la fin qui laissera libre cours à votre imagination, qui risque d'être débordante!
l'atmosphere du film est tres interessante: D'une part, il y a la juxtaposition du monde sectaire autosuffisant et du monde materialiste carrieriste; d'autre part ce melange entre la douceur du mode de vie hippie, et le cote effrayant du communisme. Si les aspects tordus de la secte peuvent deplaire, le film n'en fait pas des tonnes, juste ce qu'il faut, voire pas assez, ce qui rend l'histoire remplie de mystere ET plus realiste selon moi. John Hawkes et Elisabeth Olsen sont excellents dans leur role respectif. J'aurais neanmoins aime en savoir un peu plus a la fin du film.
Estampillé « Sundance » sur son affiche (magnifique au passage), le film n'échappe pas à ce qui devient peu à peu un genre à part entière : « le ciné indé américain »... Et je dois avouer que j'aime beaucoup ça... La chemise de bûcheron, la chanson country, une mise en scène épurée, mais ce nouvel opus sort des sentiers battus, notamment par sa maîtrise et son sujet original. Puisqu'il conte l'histoire d'une jeune femme, fraîchement échappée d'une secte, qui va essayer de se reconstruire épaulée de sœur et de son beau-frère. Le film n'est que va-et-viens entre ses errances présentes dans une grande maison de bord de lac et son passé assez trouble dans cette « secte ». Un assemblage chronologique totalement maîtrisé, qui laisse entrevoir peu à peu quelques pièces du puzzle. Un scénario incroyable qui sait installer le doute, la fuite de la secte perçue à la fois comme un espoir de retour à la vie normale et une replongée dans la perdition, un doute qui fait vibrer le film jusqu'à sa toute fin, brutale, frustrante, marquante. Révélation du film, Elisabeth Olsen, sublime dans son tiraillement, est capable d'assombrir comme d'illuminer le film d'un simple sourire. Le troublant John Hawkes, n'est pas en reste, faisant part de son charisme rugueux au travers d'une ballade qui nous scotche autant que l'héroïne. Malgré une thématique lourde qui autorisait la dramatisation, « Martha Marcy May Marlene » reste très doux, très progressif et désamorce vite ses montées de paranoïa. La maîtrise est remarquable d'autant plus qu'il s'agit du premier long de Sean Durkin. Un film étonnant et prometteur qui fait preuve d'une intelligence rare : à découvrir.