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    Martha Marcy May Marlene
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    3,5
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    252 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 1 mars 2012
    Excellente prestation.
    Je pense que thème de la secte est extrêmement bien décrit: gourou charismatique par son discours, son influence et le respect que lui octroie sa "famille". Ambiance pesante qui traduit le mal-être, la perdition et les doutes d'une part et l'incompréhension
    de la famille de Martha de l'autre... Diabolique. Avoir absolument.
    Akamaru
    Akamaru

    3 152 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 mars 2012
    Petit film indépendant fauché,"Martha Marcy May Marlene"(4 prénoms féminins pour une seule personne)raconte de façon intelligente le retour à la vie très difficile d'une jeune femme schizophrénique et paranoïaque,qui après s'être échappée d'une secte post-hippie,trouve refuge chez sa riche grande-soeur.Vous voulez connaître la raison principale de vous précipiter sur ce film?C'est la présence en tête d'affiche de la stupéfiante Elizabeth Olsen.Le réalisateur Sean Arkin,visiblement captivé,la filme sous toutes les coutures.Son visage mélancolique,juvénile,impénétrable fait ressortir tous ses doutes et sa perte de repères.Martha a perdu toute notion de bien ou de mal,et des règles de civilité.Elle est aussi libre physiquement,qu'emprisonnée mentalement.Fascinant.Le tour de force d'Arkin,c'est de mêler passé et présent avec une harmonie ingénieuse.On passe d'un lieu inhospitalier à un autre de façon imperceptible,et ce pour illustrer la confusion de Martha.Le climat est aussi tempéré,qu'anxiogène,hypnotique,étouffant,à la manière de ce qu'à pu faire Roman Polanski dans ses meilleures oeuvres.John Hawkes incarne un gourou charismatique et effrayant de disuasion.Au final,les valeurs matérialistes et les valeurs de vie utopique en communauté sont renvoyées dos à dos.Seule subsiste,une grande gamine,qui vivra désormais toute sa vie dans la peur la plus destructrice...
    traversay1
    traversay1

    3 677 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 29 février 2012
    Assurer que la première qualité de Matha Marcy May Marlene est le poids de ses silences, denses, épais, effrayants, ce n'est pas une critique. Tout le contraire et la preuve que pour son premier long-métrage (récompensé à Sundance), Sean Durkin, même pas 30 ans, possède déjà une maîtrise de la mise en scène peu courante. Y ajouter svp un talent de scénariste évident tant l'écriture du film contribue au plaisir délicieusement pervers que l'on y prend. MMMM est une oeuvre douce (smooth serait le mot juste) pour montrer une violence sourde et les traumas d'un embrigadement et un nettoyage de cerveau qui débouchent sur une paranoïa schizophrène (ou l'inverse). Le film est sensoriel, avec une réalisation qui brille par son sens du cadrage, le plus souvent large, avec des plans rapprochés qui scrutent avec précision les pensées des personnages. Le montage utilise avec une intelligence rare la technique du flashback qui se fond puis se confond avec les scènes du moment présent. Confusion, perte de repères, perte du sens de la réalité, tout ce que vit au fil des minutes l'héroïne est retranscrit avec justesse sur l'écran. A fleur de peau, Elizabeth Olsen joue le rôle avec un naturel époustouflant, son visage changeant au gré de son état psychologique et son corps s'alourdissant ou s'allégeant selon le poids de son âme. Une révélation, cette comédienne qui peut passer de la beauté solaire à la laideur, comme par magie. Si, par bien des aspects, MMMM se révèle fidèle à l'esprit du cinéma américain indépendant, il a quelque chose en plus, une presque maturité dans le traitement de son sujet qui peut laisser à penser que Sean Durkin est un futur grand, à l'instar d'un Jeff Nichols. On parie ?
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 29 février 2012
    Extrêmement décue, pourtant l'histoire était prometteuse. C'est long, très long. Aucune sensibilité, rien....
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 110 abonnés 3 973 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 mars 2012
    Je pensais ne pas voir entendu parler de ce film avant de le voir sur le calendrier des sorties avec ses notes tout à fait honorables, mais en voyant le film, j'ai reconnu des scènes que j'avais vu dans la BA, et en voyant la BA jamais je n'aurai imaginé un film comme ça, donc il ne vaut mieux pas se fier à bande annonce.
    Sinon je dirai que c'est un film plus intéressant qu'il n'est bon. Je veux dire par là que le film possède des idées, de très bonnes idées parfois, mais que d'un autre côté, ça reste un peu décevant, et passablement chiant.
    On a un film qui nous propose de suivre le point de vue d'une jeune fille qui arrive à s'enfuir d'une secte, et qui va revivre son expérience jusqu'à la confondre avec la réalité. Justement ça c'est bien fait et assez intéressant, vu qu'on est dans la tête du personnage, on voit ce qu'elle voit, on ne sait jamais si on est chez la soeur ou bien dans cette ferme où se passent des choses pas très nettes.
    La mise en scène va venir jouer avec ça, en cachant les interlocuteurs de la Martha Marcy May, comme ça, nous spectateurs comme le personnage, sommes nous le doute le plus complet quant à l'identité de la personne en face.
    Et ça j'ai vraiment apprécié. C'est une manière très simple, mais très efficace de brouiller les pistes.
    Seulement, je dois dire que le film est assez long à démarrer, et que les premiers plans m'ont fait regretter de mettre le pied dans cette salle de cinéma. Heureusement que très vite le film gagne de l'intérêt, mais il faut le dire ce n'est pas un film où il se passe grand chose, alors c'est très scénarisé, on a des réponses implicites à certaines questions etc, mais bon l'heure quarante reste assez longue.
    Le film possède une photographie qui joue assez bien sur les clairs obscures, en fait l'image est noire même en pleine lumière, c'est assez déstabilisant, après j'aimerai bien savoir si le "noir" qui est en réalité plutôt gris, est ce que c'est dû à la projection du film qui est beaucoup trop lumineuse pour avoir du vrai noir (vu qu'il semblerait que ça soit un souci de la projection en numérique).
    Il y a aussi une scène que je trouve franchement belle, même si bon, elle est plutôt glauque en réalité, c'est celle qui est dans la bande annonce lorsque le faux Sean Penn joue de la guitare et qu'on a un zoom en champ contre champ sur les deux personnages, le gourou et la jeune Marcy May, jusqu'à ignorer tous les autres, ils sont seuls dans le cadre, seuls au monde. Surtout que la chanson est pas mal du tout.
    En parlant de la musique elle vient souvent mettre mal à l'aise avec un petit bourdonnement et accentuer l'étrangeté de la situation.
    Je dirai donc que ce n'est pas un chef d'oeuvre, ni même un bon film, mais que ça reste un film intéressant, d'autant qu'il est très bien joué (sauf quelques rires forcés par moments).
    islander29
    islander29

    882 abonnés 2 384 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 29 février 2012
    un film qui m'a fait éprouvé une petit malaise.....On est dans un rythme et un mouvement à la Gus Van Sant (sans l'esthétisme) où une personne (adolescente) essaie de se construire au travers des évènements......Le film a deux temps principaux, le présent chez la soeur et le passé dans la secte....S'en suivent des faits où le sexe sert de film conducteur plus qu'autre chose (sans voyeurisme) et où le réalisateur parvient à nous faire ressentir l'absolu dénument de cette jeune fille face à un milieu (une secte) qui ne brille surement pas par son intelligence.....Une certaine gêne, un inconfort de par le sujet, le film est sur un rythme lent et introspectif qui ne me l'ont pas rendu passionnant......Il ne m'a pas interpellé ni trop touché même s'il possède une beauté intérieure et un questionnement psychologique indéniable....l'équilibre de ce film est fragile et tient à peu de chose, votre humeur du moment sera déterminante car malheureusement le film vous ramène à elle par moments....A vous de voir....
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 29 février 2012
    Elizabeth Olsen, John Hawkes. Voilà les deux seules raisons d'aller voir "Martha Marcy May Marlene". Elle en jeune fille paumée venant tout juste de s'échapper d'une secte pour retrouver ce qui lui reste de famille et lui en gourou ersatz de Charles Manson sont fantastiques. Elle est fragile, en reconstruction mais toujours marquée par son passé récent, il est inquiétant, tout en séduction et manipulation. A côté d'eux, le couple (sœur et beau-frère de Martha) sensé représenter les gens "normaux" est d'un terne incommensurable (ils sont jeunes, il sont yuppies et ils veulent avoir un enfant, pff...) et leur comportement assez peu crédible (s'apercevoir au bout de plusieurs jours que Martha a besoin d'aide psychologique, euh...). Sinon, au niveau de l'histoire, si on ne peut pas parler tout à fait de vide intersidéral, la coquille sonne quand même vachement creux : on a l'impression d'avoir déjà vu des milliers de fois tout ce qui se passe dans la secte et la partie famille est assez répétitive, rythmée par les sautes d'humeur de Martha, et pas franchement des plus intéressantes. On appréciera par contre le crescendo paranoïaque dans l'ambiance du film et dans le personnage de Martha. En ce qui concerne la réalisation, "Martha Marcy May Marlene" est assez maniéré, notamment dans la mécanique des flashbacks. On y trouve aussi sans doute le fondu au noir le plus long de l'histoire du cinéma et, 1/4 d'heure plus tard, l'une des fins les plus abruptes (mais franchement réussie). Au final, on perçoit le film de manière assez schizophrène : on y voit à la fois une première œuvre qui a l'air sincère mais est bourrée de défauts, et un produit extrêmement calibré qui possède tous les atouts pour séduire les jurys de festivals et les critiques groupies de ciné indé. Sean Durkin est-il sincère ou cherche-t-il à nous manipuler ? A chacun de se faire son idée.
    velocio
    velocio

    1 326 abonnés 3 169 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 février 2012
    On peut penser que, sans le présence du film argentin "les acacias", la Caméra d'Or aurait dû tout naturellement être attribuée à "Martha Marcy May Marlene". Ce film du trentenaire Sean Durkin, natif du Canada, est en effet une œuvre magistrale, d'une grande maturité pour un si jeune réalisateur. La qualité de la construction est évidente : flashbacks, fausses pistes et, malgré tout, aucun problème pour le spectateur qui se régale à se sentir balader sans, pour autant, jamais se sentir perdu. Le film sait poser les bonnes questions : par exemple, quelle différence y a-t-il entre l'embrigadement dans une secte et un cocon familial qui peut, parfois, se transformer en carcan familial ? Elizabeth Olsen, la sœur des très médiatiques Mary-Kate et Ashley Olsen, est prodigieuse dans ce rôle de jeune fille qui est venue se réfugier chez sa sœur et son beau-frère après s'est échappée d'une secte et qui mélange ce passé douloureux avec le présent. Patrick, le leader de la secte, est joué par John Hawkes, vu récemment dans "Winter's Bone". Il est excellent en tant que comédien et se révèle un chanteur très convaincant en interprétant "Marcy's Song", la délicate chanson du mythique chanteur folk Jackson C. Franck. Curieusement, cette chanson qu'on peut trouver sur le seul album qui soit paru du vivant de Jackson, en 1965, est précédée par une chanson dont le titre est ... "Marlene" ! Coïncidence ? En tout cas, il ne faut surtout pas rater ce film qui marque la "naissance" d'un grand réalisateur qui n'est pas sans rappeler le Polanski des débuts.
    tifdel13
    tifdel13

    90 abonnés 491 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 février 2012
    En voilà une qu’on n’attendait pas. Aux antipodes de ses grandes sœurs*, la cadette de la famille Olsen formée dans des écoles de théâtre à New York et Moscou s’est vivement fait remarquer aux derniers Festivals de Cannes et de Sundance. Il faut dire qu’Elizabeth Olsen est excellente dans son premier film Martha Marcy May Marlene. Dommage que celui-ci ne le soit pas. Après avoir vécu près de deux ans de sexe et d’eau fraîche dans une secte, Martha se réfugie chez sa sœur en mode vacances dans les Hamptons. Persuadée d’être pourchassée par son ancien clan, elle sombre dans la paranoïa où réalité et illusion se confondent.
    Avec ses airs de petite maison dans la prairie et son ambiance Instagram, on aimerait presque aller passer un quelques jours en compagnie de Patrick et de ses « amis ». Enfin jusqu’à ce que ce chef de bande se révèle être un pervers amateur de jeunes vierges. Le paradis onirique tourne vite au cauchemar salace. Tirée d’une histoire vraie et du court-métrage Mary Last Seen (déjà de Sean Durkin), on aurait pu trouver intéressante la reconstruction de Martha tourmentée qui balance entre fantasme et vérité. Surtout que le film a de multiples qualités : Elizabeth Olsen joue parfaitement la névrosée tiraillée entre l’envie de s’en sortir et celle de retrouver son gourou, son partenaire John Hawkes (Winter’s Bone) est troublant de...

    Venez lire la suite sur mon blog CHRONIQUES D'UNE CINEPHILE : http://chroniquescinephile.blogspot.com/2012/02/martha-marcy-may-marlene-en-avant.html
    Gardienne de la Galaxie 1975
    Gardienne de la Galaxie 1975

    24 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 février 2012
    Un drame soporifique , l'actrice tient bien son rôle malgré tout, dans sa perdition, le chaos nouveau de savoir ce qui est bien du mal on tend à nous faire penser que certaines idées sectaires sont de nous baigner, de violer, tuer, et que ce n'est pas mal car la tridimensionnalité existe et récupère les âmes torturées. J'avoue que les sectes si elles existent profitent plus du mal être de l'autre pour l'endoctriner et lui faire perdre toute notion de temps et de réalité, des codes en sociétés ou même de civilité voire de politesse. Éprouvant, mais en même temps, cette lourdeur, cette candeur qui s'échappe de son mode de vie quand elle débarque chez sa sœur vont pourtant lui manquer. Mais jusqu'à quel point? La fin est je pense violente...
    wesleybodin
    wesleybodin

    1 138 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 février 2012
    (...) Sean Durkin parvient à plonger le spectateur dans un bain d’émotions dérangeant nous confortant dans cette idée que l’être humain est d’une faiblesse souvent alarmante.
    Critique complète sur : http://www.leblogducinema.com/critiques/critique-drame/critique-martha-marcy-may-marlene/
    lillysouf
    lillysouf

    3 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2012
    Un peu mystique comme film, bon scénario , bien ficelé mais assez triste et déroutant... .......
    .....!!!
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 2 mars 2012
    Un superbe film. On pénètre dans la vie de Martha, interprétée de façon magistrale par Elizabeth Olsen. Il y a énormément de choses à dire sur ce film, commençons par la secte On retrouve John Hawkes, déjà effrayant dans Winter's Bone, qui livre ici une prestation dans la même veine. L'une des choses qui frappent, ce sont les mécanismes du fonctionnement de la secte. Tout d'abord, on s'intéresse à la personne, on la renomme comme cela on lui crée une nouvelle identité qui laisse de côté ce que la personne était jusqu'alors, on lui fait croire qu'elle vaut mieux que les autres et que dans cette communauté elle pourra enfin exploiter tout son potentiel etc, etc. Et au bout d'un moment, c'est cette même personne qui accueille et formate les nouvelles, de la même manière qu'elle l'a elle-même été. Finalement, elle se rend compte que ce qui lui arrive est malsain et finit par s'enfuir de la secte (on ne sait d'ailleurs pas vraiment ce qui la pousse à prendre cette décision). Elle reprend ensuite contact avec sa sœur, qui va la recueillir et tenter de comprendre son mal-être. Le présent et le passé vont alors commencer à se brouiller et à se mélanger. Ce qui est d'une redoutable efficacité dans ces moments-là, c'est la réalisation, la mise en scène et le montage, on passe d'un plan dans le passé à un plan dans le présent et vice-versa, on voit un plan que l'on ne peut situer avant quelques secondes tout en se faisant une idée pas forcément juste. Le réalisateur renforce alors la paranoïa grandissante dont souffre Martha au fur et à mesure que le film avance. Maîtriser autant ces outils pour un premier film montre tout le talent du réalisateur Sean Durkin, que l'on reverra sous peu à mon avis. spoiler: La scène finale est également très énigmatique et laisse pas mal de question en suspens. Quel est le rendez-vous auquel se rend Martha, que va-t ‘elle devenir, guérira-t-elle un jour, avouera-t-elle à sa sœur ce qu'il lui est arrivé ?
    . Il est vraiment regrettable que ce film ne soit distribué que dans si peu de salles, alors qu'il mériterait amplement une considération bien plus importante, de par les thèmes qu'il aborde et la façon dont il les traite.
    Velma21
    Velma21

    30 abonnés 90 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 17 février 2012
    Méfiez-vous des apparences. Non, cette longue juxtaposition de prénoms ne désigne pas une fratrie de quatre sœurs inséparables. Derrière ces patronymes se cache en réalité une seule et même personne, interprétée par la toute jeune Elisabeth Olsen.

    Et la petite sœur des deux célèbres jumelles met la barre haut avec ce personnage. Elle incarne avec sensibilité une jeune fille paumée qui tente de reprendre une vie normale, après deux années passées au sein d’une secte. Impassible en apparence, semblant la plupart du temps subir plutôt qu’agir, la jeune actrice joue l’émotion contenue avec justesse.

    Le film s’interroge sur le pouvoir des sectes et leurs influences sur les individus dans nos sociétés contemporaines. Mais si le réalisateur Sean Durkin, pointe les nombreuses dérives de cette communauté hors du temps, il ne s’attarde pas assez sur les mécanismes de l’endoctrinement ou encore sur la personnalité d’un gourou aussi fascinant qu’inquiétant (interprété par le toujours très bon John Hawkes).

    Toutefois le vrai sujet du film ne situe sans doute pas là. Sean Durkins se concentre sur son héroïne. Etre schizophrène, toujours à la frontière entre deux réalités, Martha va peu à peu confondre le passé et le présent. Et pour souligner cette perte de repères, le film nous trimballe d’une époque à une autre grâce à un montage malin. Un verre de thé glacé, un lit, un coup de téléphone… tous ces détails sont l’occasion pour le spectateur de voyager dans la mémoire de Martha. Un voyage éprouvant parfois, souvent effrayant mais qui manque un peu d’explications sur les motivations de chacun.

    Illuminée par une photographie sublime, le long métrage rappelle par moments l’ambiance onirique chère à Sofia Coppola dans Virgin Suicide. Mais la comparaison s’arrête là, Sean Durkin adoptant une approche très épurée de la mise en scène. Peu d’effets de style, beaucoup de gros plans et les seules chansons du long métrage sont interprétés par les personnages eux-mêmes. Une rudesse formelle qui rend l’histoire encore plus saisissante même si à trop privilégier la réalité brute des images, l’émotion se perd un peu au passage.
    Oriwa
    Oriwa

    67 abonnés 898 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mars 2012
    L'ambiance nous fait croire que l'on va apprendre quelque chose de plus, de bien précis, mais non, une fois de plus on reste sur notre faim (scène finale ?!) et c'est bien dommage, le tout présageait un film très correct. À écouter : "Marcy's Song".
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