Je croyais revoir une énième histoire de secte à la Charles Manson, ça a été un peu le cas, mais traité quand même de façon assez originale pour qu'on ne s'ennuie pas. La fin est spéciale, mais c'est peut-être le mieux qu'ils pouvaient faire. Comme c'est la Century fox qui l'a produit, je pense qu'ils avaient assez de budget pour faire exactement ce qu'ils voulaient.
Martha a échappé à une secte et s'est réfugiée chez sa soeur Lucy. Le film est une succession (pas toujours faciles à discriminer) de scènes du présent et de sa vie passée dans la secte : accueil en apparence généreux, conditionnement (changement de nom, ségrégation hommes/femmes), puis soumission totale à un "gourou" de pacotille avec lavage de cerveau, rapports sexuels non consentis (et sous influence "chimique"), chantage ("Tu es spéciale, c'est toi que je préfère"), complicité (avec prise en charge de nouvelles "recrues") et enfin dérive criminelle (cambriolages et même meurtre). Tout cela a fortement traumatisé Martha qui a désormais un comportement bizarre, irrationnel, asocial et même antisocial. On se demande si elle reprendra un jour pied après ces épreuves traumatisantes, et ce malgré la bonne volonté de sa soeur et de son beau-frère... L'ensemble est long et lent. Les scènes de dérive sectaire mettent mal à l'aise et font froid dans le dos, ne serait-ce que par leur banalité apparente. La fin en queue de poisson du film m'a surpris et plutôt déçu. J'aurais aimé une perspective plus optimiste. Tel quel, on imagine le pire. On ne sait par contre rien -- et c'est dommage -- sur ce qui a conduit Martha au sein de cette secte maudite.
Derrière une mise en scène douceâtre se cache un film violent et percutant. La fin est hélas un peu ratée. Mais sans doute qu'un pareil sujet est interminable. À voir absolument.
A priori, "Martha Marcy May Marlene" n'a pas grand chose à voir avec les récents "J.Edgar" et "La Dame de Fer". Et pourtant, si : cette habitude de plus en plus récurrente de raconter une histoire par flashbacks, soit l'occasion de raconter deux histoires certes reliées, mais qui ne s'intègrent pas toujours à merveille étant donné le décalage temporel. Cela dit, Sean Durkin ne s'en sort pas trop mal, ne tombant pas dans le piège qui veut que l'on sépare deux époques par deux identités visuelles bien différenciées. Le film nous raconte donc simultanément la vie de "Marcy May" dans la secte, et la tentative de reconstruction de "Martha" une fois qu'elle s'en est échappée : dans les deux, on a plus affaire à une esquisse par petites touches qu'à un récit bien défini. La confusion voulue du récit trouve un écho dans l'image à la profondeur de champ très réduite : on voit les choses par les yeux même de Martha. Si certaines scènes sont marquantes et que le réalisateur est assez doué pour ce qui est de mettre le spectateur dans une situation de malaise, on a quand même l'impression que le film manque de personnalité. Quelque part entre le film Sundance en vogue (pas de stars, un petit budget et l'Amérique profonde) et l'hommage trop appuyé à "Rosemary's Baby", "Martha Marcy May Marlene" nous laisse un peu le cul entre deux chaises : on a beau lui trouver des qualités, on est un peu indifférents.
Film assez convenu. De l histoire à la mise en scène. L opposition entre une vie simple, et une vie basée sur les biens matériels est intéressante, et d actualité, mais elle manque de nuance et de subtilité.
Seul le personnage du gourou, joué par J. Hawkes à une vraie profondeur. Les autres personnages sont décevants.
Le jeux des acteurs est d'un très bon niveau, je suis rentré directement dans le film. Le film nous transporte au travers de l'histoire de Martha Marcy May Marlene par flash-back entre le déroulement de sa vie dans et en dehors de la secte. Le seul point négatif est la fin du film, on peut envisager différentes possibilités... Film à voir, quel plaisir de voir un film en VO, dommage qu'il ne passe pas dans beaucoup de cinéma.
Il y a des personnes qui n'ont pas compris le principe de "l'avis des spectateurs"! Il ne faut pas faire une analyse type commentaire composé façon élève de 2nd... Et ne gâchez pas notre plaisir de découvrir le film, ne racontez pas le film en détaille... Certaine personnes se reconnaitront!!!
pas mal. un peu lent. c'est très bien joue mais un peu soporifique. la mise en garde des sectes est bien rendue mais dommage que le scénario n'était pas assez étendu et plus marque contre le danger des sectes.
J' ai eu du mal a entre dans ce film, je ne comprenait rien. Ensuite j' ai été transporter dans ce drame, q avec ces personnages terrifiant et attachant. Au final on ressort en frissonant, et une belle emotion.
Avec beaucoup de talent, une mise en scene tout en délicatesse et d'excellents acteurs, Sean Durkin parvient à nous mettre mal à l'aise petit à petit, inéluctablement . Etrange, lugubre, malsain, oui se sont définitivement les adjectifs qui collent le mieux aux sensations ressenties pendant la durée du métrage.Ce qui me surprend c'est que personne ne parle d'un lien/rapprochement evident entre le film et l'histoire contemporaine US des sectes et guru psychopathes, notamment Charles Manson avec qui John Hawkes partage bien plus qu'une ressemblance physique... ou WAKO pour le cadre. Bref un film envoutant. chaudement recommandé!
Un très grand film. Le film dépeint une Amérique délaissée, un bout de terre perdu, dans lequel une jeune fille (très convaincante Elizabeth Olsen) se fait manipuler par un gourou. Elle se retrouve prisonnière d'une secte et finit par s'enfuir. Elle retourne alors chez sa soeur et tente de survivre comme elle peut, d'oublier ce qu'on lui a appris. Les plans sont très beaux, l'ambiance est parfaitement retranscrite. On a peur, on réfléchit, on est ému. Et le film ne tombe jamais dans le pathos gratuit. Un très grand film, qui rappelle le très bon Winter's Bone, dans le traitement des images et du sujet. Courez-y!! Elizabeth Olsen est formidable. Elle est, tout d'abord, d'une beauté fulgurante et puis elle joue très subtilement ce rôle très complexe.
Même si le titre n'est pas vraiment facile à retenir, mémorisez-le au moins pour votre prochaine séance de ciné car "Martha, Marcy, May, Marlène" est vraiment un film à voir. La première bonne raison de passer 1h45 devant un écran est la présence de la jeune comédienne Elizabeth Olsen (oui, il s'agit bien de la soeur cadette des insupportables jumelles Olsen, les reines du tapis rouge de troisième zone et des régimes). Elle est tout simplement incroyablement photogénique et surtout étonnante de justesse dans le rôle ingrat d'une jeune femme ayant perdu tout sens de la réalité. Martha (mais aussi Marcy May et même Marlène) s'échappe d'une sorte de ferme un peu étrange et va se réfugier chez sa soeur, parfaite bobo mariée à un cadre stressé. Grâce à des flash-backs parfaitement dosés, nous apprendrons petit à petit que la jolie ferme genre "Maison dans la prairie" renferme une secte aux pratiques évidemment douteuses (viol des nouvelles arrivantes par le gourou pour éliminer les toxines du monde extérieur, cambriolages des maisons environnantes,...). Lentement, malgré un environnement sympathique (belle maison moderne au bord d'un lac), Martha s'enfonce dans une paranoia de plus en plus sourde. Sa soeur rame à la ramener à la réalité, pas vraiment aidée par son yuppie de mari, plus intéressé par son nombril que par le sort de sa belle soeur. Malgré un rythme lent, ce qui est rare pour un film Etatsunien, Sean Durkin, le réalisateur mais également l'auteur du scénario, fait monter la tension, dévoilant au compte goutte la décérébration de l'héroïne, enveloppant le spectateur dans un climat de plus en plus inquiétant qui le mènera vers une fin que je qualifierai de surprenante. Là où le film n'aurait pu être qu'une très intelligente mise en image du travail d'une secte sur des cerveaux fragiles, insidieusement, il met en miroir la vie, peut être tout aussi artificielle et sectaire du couple de petits bourgeois, confit dans ses tics et ses prérogatives de classe. La fin sur le blog : http://sansconnivence.blogspot.com/2012/03/martha-marcy-may-marlene-de-sean-durkin.html
Excellente prestation de la jeune olsen , malgré tout le film est inquiétant sur la manipulation par un gourou pervers violeur et destructeur de jeunes filles en rupture avec leur famille bien sur . Parano , fuite , embrigadement et lavage de cerveau tout est présent dans ce film jusqu'au meurtre...
Un très jeune réalisateur, une actrice débutante, un sujet grave et une belle oeuvre cinématographique. Belle découverte, magnifiquement interprétée avec un rythme certes lent mais pesant et décortiquant le drame d'une telle expérience.