Derniers Avis : Martha Marcy May Marlene - Page 12

Film totalement envoûtant, atmosphérique, qui va bien au delà du drama. Ouf, le cinéma n'est pas mort ! Assez proche d'un Last Days de Gus Van Sant, la photographie est sublime, le travail sur le son aussi et la comédienne est belle à mourir.

Un peu dubitative...

On a envie de dire joué à la perfection, mais en même temps le scripte est un peu faible, les décors assez banales, l'histoire légèrement bricolée.

Durkin met volontairement une barrière entre Martha et les autres et donc entre Olsen et le spectateur, pour imposer son point de vue.

On ne rentre jamais vraiment dans l'histoire et la fin en témoigne.

J'ai vraiment apprécié ce film. Il ne bouge pas beaucoup et on peut résumer ce qui s'y produit en très peu de phrases. L'intérêt du film n'est pas là mais bien dans ce que sortir d'une secte peut faire vivre ou en tout cas donner à voir de ce que peut vivre une ''rescapée''. Ce qui m'a paru particulièrement fin dans ce film c'est que Martha n'a justement pas une symptomatologie hyper bruyante ou spectaculaire mais bien, et c'est à mon avis plus réaliste, quelque chose de plus intériorisé dans une perte des repères du monde commun et de l'identité.

Le film aborde le sujet des sectes sous un nouvel angle. Celui d'un membre qui en a quitté une. Sous une écriture psychologique, il alterne entre scènes de vie vécues au sein de la secte et la nouvelle vie hors de la secte. On balance entre neurasthénie et angoisse lié à la perte de repère et la peur d'être poursuivi par ceux que l'on a appelé autrefois "famille". Elizabeth Olsen est juste dans son rôle, on apprécie son vide et sa peur. Un film sur le ressenti, les sensations, avec une belle approche d'un sujet qui ne m'intéressait pas forcement, étant allé voir le film à l'aveugle.
En revanche, un gros problème de rythme apparaît, les scènes défilent lentement, trop lentement, on appréhende ce qu'a vécu l'héroïne avec cette sensation d'errance interminable. C'est ce qui plombera le film auprès du grand public, le rendra mythique pour d'autres, un film à voir pour la prestation de l'actrice principal, le témoignage émotionnel apporté et les plans filmés de façon très atypique, pourquoi pas donc mais loin d'être un "must-see".

Atmosphère intéressante, joli film, jolis acteurs, jolis plans, mais le film s'arrête à ça.

J'ai été très intrigué par ce film avant d'aller le voir. Ce fut alors une agréable surprise. Ce film se rapproche beaucoup de la réalité. L'histoire est bien construite, le jeux des acteurs est éblouissant, surtout pour Elizabeth Olsen qui est magnifique dans son rôle, qui a su jouer avec délicatesse et sensibilité son personnage. On éprouve beaucoup de compassion pour le personnage d'Elizabeth, sur son passé, son histoire et sa reconversion, essayant de redevenir une personne ordinaire. L'histoire nous est présentée entre le passé et le présent, entre les souvenirs douloureux et la dur réalité qu'il faut alors affronter après avoir été durant plusieurs mois dans une secte.
Bravo a Sean Durkin, Elizabeth Olsen et toute l'équipe du film, j'ai beaucoup apprécié le film, Merci.

J'ai adoré !! Ce film a tout pour plaire... Un sujet intéressant rarement traité au cinema, une belle réalisation avec un bon soucis du détail, un scénario superbement écrit , de l'intrigue des moments angoissant et une superbe actrice en la personne d'Elysabeth Olsen, touchante, émouvante et belle... J'aime : elysabeth Olsen une vrai découverte. J'aime pas : la fin du film, j'ai pas tout compris.

Une succession de plans fixes d’une rigoureuse rigidité dépeint ce qui semble être une « famille » issue d’un autre temps et aux mœurs strictes. Une jeune fille quitte la maison, une caméra à l’épaule nerveuse la suit à travers la forêt. Elle trouve refuge chez sa sœur, dans une maison et une normalité apaisantes. Mais le chemin vers la guérison ne sera en fait pas si aisé…

Grâce à un astucieux montage en parallèle du présent et du passé (les transitions entre les deux époques sont à la fois fluides et subtiles), Sean Durkin plonge petit à petit au sein de la paranoïa de Martha, en expliquant les douleurs d’aujourd’hui, au départ obscures, par les douleurs d’hier. Le réalisateur privilégie le ressenti à l’explicatif (quid de cette secte et de l’enrôlement de Martha exactement ?). Car c’est bien de ça qu’il s’agit, appréhender petit à petit ce personnage de l’intérieur, perdre le spectateur au sein de ses deux personnalités comme elle-même ne sait plus qui elle est. Ce qui est une énigme au départ (et ce dès l’entrée de la salle avec ce titre, certes magnifique et intriguant, mais tout aussi incompréhensible qu’imprononçable et impossible à retenir) prend forme au fur et à mesure que le film avance, et qu’il se fait de plus en plus angoissant et oppressant. A la fin, le spectateur même s’il sait, à l’instar de sa sœur, qu’il ne pourra jamais comprendre totalement Martha, fait corps avec l’héroïne, et ne sait plus non plus si ce qu’on lui montre est vrai ou pas (la scène de la rivière et sa silhouette difficile à identifier en est le parfait exemple).

Dans la construction de cette atmosphère paranoïaque et oppressante, la prestation tout en nuance et en introversion de la jeune Elizabeth Olsen (sœur des deux jumelles) rivalise avec une mise en scène très justement primée à Sundance. Si au départ on pense que les plans fixes glaçants du passé vont disparaître au profit d’un cadre plus solaire avec le retour de la liberté, tout cela n’est que de courte durée, la rigidité du cadre refaisant surface au milieu de quelques instants de douceur pour souligner une angoisse persistante. Les travellings et zooms avant viennent emprisonner l’héroïne. Les faibles contrastes et une photographie plutôt pâle donnent à l’image un côté vaporeux, plus intriguant qu’apaisant. Le cadre s’ouvre et se ferme à volonté, voire se joue du spectateur, spoiler: comme dans la scène du cambriolage où Katie apparaît dans un contre-champ inattendu et terrifiant, ou encore dans le plan final, ouvert techniquement parlant (les voix sont hors-champs), mais en réalité complètement fermé, la voiture en arrière plan menaçant directement le visage de Martha. Le piège se referme alors sur les personnages et sur les spectateurs, dans une horreur ultime.


Avec Martha Marcy May Marlene, Sean Durkin signe un premier long métrage déjà étonnant de maîtrise. Intriguant, efficace et puissant, à l’image du titre.

Mes autres critiques sur le-monde-de-squizzz.fr

Elizabeth Olsen nous offre ici une prestation hors norme ! Elle nous envoute, nous projette dans une sphère plus que particulière de celle de la "secte". Ce film nous montrent bien les enjeux d'une secte, ses impacts néfastes... Évoqué par des troubles du comportement, des actions plus qu'inhabituelles voir déplacées, à la limite du vulgaire. Un monde très particulier et "fermé" où les droits et libertés sont bafouées. Je vois en ce film une sorte d'initiation à la prudence, suscitée par des scènes malsaines et perverses même si l'objectif principal est de nous sensibiliser sur les répercutions mentales et psychologiques d'une secte. Enfin les rôles sont très bien joués, les acteurs à charge d'émotions défient toute concurrence par leur professionnalisme et leur expertise inégalées. Le conflit intérieur de Marcy May est chargé d'émotions qui sont très bien représentées, telles que la colère, la frustration, la peur, la tristesse. Je recommande vivement ce film, à tous !

Premier film de Sean Durkin, cinéaste norvégien inconnu, ayez le courage de vous laisser porter dans son univers psychédélique.

L’histoire est celle d’une évadée d’une secte utopiste proche d’une idéologie socialiste onirique. Le scénario décrit plus particulièrement les difficultés de l’héroïne, jouée par la moins connue et pourtant la plus talentueuse des sœurs Olsen, à se réinsérer dans une société qui ne lui correspond plus. Cette actrice inconnue du grand public surprend de par sa classe et joue à merveille la névrosée incomprise et irrécupérable. Le spectateur est véritablement assimilé à son univers de folie et assiste impuissant à la décrépitude d’une femme si fragile, si touchante.

La volte-face finale laisse le spectateur en haleine jusqu’à la dernière seconde du film et transmet un sentiment de frustration qui approuve de la grande qualité de ce que nous pouvons appeler un chef d’œuvre.

Film qui envoute et marque. Le réalisateur arrive à alterner les différentes temporalité de façon très fluide, on est vraiment prit par l'histoire, le film a vraiment une esthétique propre et des acteurs très bons. On sait au final très peu de chose sur Martha, comment elle est arrivée dans cette secte et la fin nous laisse plus que perplexe sur son futur. Mais le film ne s'arrête pas à la fin de la séance, il nous suit pour un petit moment. J'ai trouvé quand même quelques longueurs et on ne sait pas trop où l'on va.

Excellent film, il faut cependant noter qu’il ne s’agit pas là d’une secte à proprement parlé mais d’une ferme collective, malgré tout, le processus d’endoctrinement mène exactement au même endroit, à savoir la perte de sa personnalité et des réalités. Le film est très bien construit, il consiste à montrer à coup de flash back comment la jeune Martha va entrer dans un jeu subtile et dangereux et dans lequel elle va perdre tous ses repères. Elle ne se sortira jamais de cette transformation, le fossé entre deux mondes est trop grand et personne ne pourra l’aider, si ce n’est le temps, peut-être. La lenteur, nécessaire, ne change rien. Trois étoiles et demi.

film superficiel dans le sens où nous avons l'impression que chaque scène débute en espérant avoir une suite "logique", mais l'histoire s'enchaîne sans but précis... On reste vraiment sur sa fin.
Dommage car très belle bande annonce, mais malheureusement il n'y a rien à voir au-delà de ces 4 mn

Film envoutant, comediens superbes… Belle reflexion sur les sectes… On est un peu sur sa faim à la fin, mais bon… Un film qui marque.

Un film sans saveur estampillé "Sundance" alors il fait couiner les hipsters (non je plaisante pour les hipsters). Le synopsis avait l'air prometteur, mais je suis déçue par Martha Marcy etc etc...C'est l'histoire d'une fille paumée échappée d'une secte et qui devient parano. Elle pense être traquée par ses anciens copains adeptes. En effet, on devient un chouilla parano nous aussi. Mais malheureusement, au bout d'un moment, on a envie de mettre des baffes à cette énervante héroïne. Je n'ai éprouvé aucune empathie pour elle. Le film est une succession de scène plus ou moins inutiles mais surtout esthétiques (calibrées pour Sundance). Beaucoup râlent sur la fin, mais pour moi, ça sauve le film. Ouf!