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Cohle.
56 abonnés
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4,5
Publiée le 17 mars 2012
Quel film à l'étrange saveur, mais loin d'être amère, "Martha Marcy May Marlene" a été pour moi une surprise, et plutôt agréable dois-je dire. Nous voici donc directement embarqué dans la vie de Martha, une jeune fille qui vient de rejoindre un groupe d'individus au mode de vie pour le moins marginal, voire déviant - s'assimilant plus à une secte qu'à autre chose sur de nombreux côtés - et qui n'ont pour autre objectif de s'atteler au bon fonctionnement de leur ferme afin de vivre en autarcie. Martha, qui a trouvé refuge au sein de celle-ci, accepte certains côtés de sa nouvelle vie avec réticences au début, mais s'acclimate finalement plutôt bien à ce nouveau mode de vie, qu'elle finira tout de même par fuir; c'est ainsi dans cette période que le spectateur est convié à assister au décalage psychologique s'étant produit chez la jeune fille après cette expérience, tout en assistant à ce qu'elle a pu vivre au travers de nombreux flashbacks. L'histoire m'a envoutée, prenante du début à la fin du film, elle tient en haleine sans aucune peine, notamment grâce à une ambiance pesante, sombre, parfois malsaine mais toujours authentique et non surfaite. Les transitions entre présent et passé sont très bien réalisées, même si prévisibles, elles bénéficies d'une touche d'originalité appréciable. La fin laisse complètement béant devant l'écran, et il faut plusieurs minutes pour s'en remettre, tant elle est brutale mais judicieuse, elle pousse le spectateur à entreprendre une profonde réflexion. La beauté et la pureté des plans subjugue, tout comme le jeu des acteurs, en particulier celui d'Elizabeth Olsen, révélation du film ( ne faisant que confirmer ce qu'elle avait déjà présenté dans "Silent House" ), qui fait preuve d'une maitrise et d'une justesse impressionnante. A voir sans hésiter donc.
Premier vrai réquisitoire cinématographique anti secte. Et en plus un bon film. Ambitieux de par sa forme (plein de faux raccords pour perdre le spectateur autant que le personnage) deux histoires mélangés avec une force de narration rare. Fox Seachlight a encore frappé fort avec cette perle de cinéma indépendant. Et cette Elizabeth Olsen, poupée figée dans le temps, au même titre que l'australienne Emily Browning, incarne avec force le dérangeant alliant la beauté à la folie et/ou à la subtilité.
Le silence, c'est ce qui résume le film. Avancé comme étant un choix artistique mettant en scène la difficulté de parler du traumatisme, c'est en réalité un aveu du réalisateur qui ne maitrise manifestement pas son sujet. Parler des sectes, c'est intéressant mais aussi très compliqué, il y a tellement de paramètres à prendre en compte. On ne peux pas résumer ça à une bande d'illuminés qui vivent en autarcie dans la forêt, se nourrissant de leurs propre champs et se baignant nus dans la rivière. La tentative, du réalisateur de définir le leader du groupe est un échec. On ne saisit pas toute la dimension psychologique que sous-tend l'enrôlement des victimes, de même on ne peut que deviner le vécu de Martha. Pourquoi elle est partie de chez elle ? pourquoi acceptent-elle le traitement brutal qui lui est infligé? Autant de questions sans réponses. 1 étoile pour les acteurs qui il faut le dire, restent néanmoins convaincants,mais cela ne parvient pas à mon sens, à sauver le film.
Ce portrait de jeune femme traumatisée, porté par l'aînée des fameuses sœurs Olsen (Elizabeth), se suit sans réel ennui, mais sans franche implication pour autant. L'emprise perverse d'un petit milieu sectaire nord-américain sur Martha nous transporte dans ses souvenirs cachés. Cette dimension rétrospective, qui oblitère l'espoir de l'héroïne en son futur, apparaît bien dans l'affiche du film, duale, en double regard songeur. Un rendu atmosphérique original et cohérent soutient le récit, inscrit dans de majestueux espaces champêtres, à la fois aériens et étouffants. Les teintes automnales délavées, les scènes sordides, les instants cruels ou évanescents délivrent une poésie de douce amertume et d'irréelle âpreté. Certes, les non-dits, la détresse ravalée, le sentiment d'observer un animal traqué impriment un certain malaise; toutefois, cette insistance sur le sentiment d'accablement ne trouve pas d'issue spectaculaire. On finit donc par faire du sur-place, dans un continuel enfermement mental, à l'image de cette fameuse fin suspendue. On peut reprocher à Martha-MMM un manque de densité et de consistance.
Un drame en poésie. Les silences nous font retenir notre respiration. La chanson "she's just a picture" marquera à jamais ce film. Le film met en avant les dangers psychologique que produisent les sectes. On sort de la salle troublé, en ayant assisté à un beau moment de prise de conscience. Le bémol se tient à une non perfection de l'image et des acteurs.
Alors je tiens à dire que lorsque j'ai lu le synopsis, j'avoue que je pensais voir un film emouvant, perturbant...à la place j'ai eu un film vraiment mauvais, avec des longueurs alors que le film ne dure que 1h40...C'est le genre film que certains criront au chef d'oeuvre, moi je l'ai vu en 5 fois tellement je l'ai trouvé ennuyeux, long et très mal exploitant (alors que le sujet et les actrices sont très intéréssante...) Donc je déconseille ce film.
Un tel sujet mérite d’être convenablement traité et ce film y parvient. Martha est au centre de ce film avec l’entrelacement de deux périodes. Celle du présent, où elle quitte cette secte et rejoint sa sœur et celle du passé proche où elle était dans cette secte. Toutefois, quelques scènes évoqueront des périodes encore antérieures. Un cadre idyllique, au bord d’un lac dans les grands espaces américains. C’est là que Martha émergera d’une longue période de disparition. Bien sur on devine que sa personnalité a changé, sa sœur et son mari gouteront d’ailleurs à des petites libertés que s’autorise Martha. On aura plusieurs fois le droit à cette phrase « Ce ne sont pas des choses qui se font Martha, pas ici… ! ». De nombreux retours en arrière nous éclaireront sur ce comportement en nous présentant sa vie dans cette secte. Son rapport avec le leader de cette secte, la place des femmes, le partage poussé à l‘extrême. Dans la seconde partie du film, Martha soupçonne ses anciens partenaires de vouloir la retrouver. Sur un fond de paranoïa, son rapport avec sa sœur évoluera et ses peurs se feront de plus en plus ressentir… De plus, toute cette histoire est habilement filmée, rythmée et jouée.
Je m'interroge sur le concert de louanges qui a salué ce film. Est-ce parce que le sujet est dans l'air du temps ? L'interprétation est irréprochable, mais c'est le seul bien que je peux en dire. Le scenario est ficelé en dépit du bon sens, la photographie est franchement mauvaise, la mise en scène simpliste à l'image de la scène finale. En fait, d'un bout à l'autre de la projection, je n'ai éprouvé que de l'ennui. Ce n'est pas un film commercial, mais est-ce là un critère de qualité suffisant ?
Je ne connaissais pas vraiment l'actrice principale et je l'ai trouvée épatante!! Le film est superbement réalisé, la simplicité des sènes donne tout son relief à l'angoisse et l'horreur même qu'y hantent Martha. Très bon film, qui interpelle sans tomber dans le trash.
Martha Marcy May Marlene est une petite perle du cinéma américain. Son nom très énigmatique et original reflète à merveille le film, porté par une extrême finesse. Ce qu'il y a d'incroyable, c'est que le sujet, aussi dur et malsain soit-il, est traité avec une telle douceur ! Les flash-back se mêlent à la réalité, illustrant les tourments du personnage principal qui oscille entre ce qu'elle est réellement, ou plutôt celle qu'elle était avant le drame (Martha), ce qu'elle a été pendant le drame (Marcy May & Marlene). On assiste à une toture psychologique qui nous émeut, à laquelle on compatit, sans jamais tomber dans le pathos. Martha Marcy May Marlene est à la fois pudique et violent, délicat et cruel. Elizabeth Olsen nous offre une prestation incroyable, très juste : une actrice à suivre. Seul bémol ? spoiler: J'aime les happy ends. Et là... ça finit mal et en même temps ça ne finit pas. Ou plutôt c'est ce suspense dans lequel on nous laisse qui fait tout le tragique. On attend tout le long du film que Martha parle de ce qui lui est arrivé, mais ce moment n'arrive jamais... créant frustration et tristesse chez le spectateur. En bref, ne manquez pas ce petit bijoux, sujet de fer dans réalisation de velours.
Un film saissisant, construit avec grande justesse, le fondu des plans présent/passé sont d'un esthetisme remarquable, toujours habilement réalisé, on plonge peu à peu dans la réalité déreangante de cette secte regroupant de nombreux cas particuliers... Un film à voir.
Ce film à la mise en scène impeccable et dont le rôle principal est tenu par une jeune actrice prometteuse nous invite à plonger dans un monde nébuleux où se mélange présent et passé, la narration naviguant entre ces deux temporalité. L'expérience douloureuse de Martha racontée en parallèle de l'instant présent va jusqu'à contaminer sa tentative de réintégration à une vie normale. L'épreuve passėe vécue par Martha, décrite de manière subjective et distillée au fil du récit, installe ainsi dans l'esprit du spectateur une impression d'impuissance et de perte de repères. De plus, l'instabilité mentale de Martha est d'autant plus prégnante qu'elle s'oppose à la vie bien rangée de sa soeur et de son mari. Enfin, l'impression constante d'un cauchemar éveillé tout au long du film est d'autant plus forte que l'on éprouve de l'empathie pour le personnage principal, grâce au jeu subtil de la jeune actrice incarnant cette jeune femme prisonnière d'un enseignement sectaire et émotionnellement fragilisée. "Martha" est d'autant plus déconcertant qu'il se termine sur un point d'interrogation. L'histoire est certes inconfortable mais tellement bien construite qu'elle en est hypnotique. Sublime.
Très déçu encore une fois, par rapport aux critiques, la bande annonce, au sujet. Film très / trop lent, sans âmes, qui ne fit qu'aborder des pistes sans jamais se décider les explorer. S'en suit une suite de scènes graphiquement jolies, un jeu d'acteur irréprochable, mais aucune sensation, aucune empathie.