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...) Le propos sur l'utilisation des images n'est ni faiblard ni prétentieux comme la plupart des films en found footage qui feignent une critique, car finalement Levinson utilise l'image comme un simple support informatique, avec des images traumatisantes comme celles que l'on peut toujours trouver sur Internet voire à la télévision, comme lors d'une scène où un cadavre défiguré jonche le sol, et que la caméra, en l’occurrence celle du personnage, zoom sur le visage avant de capter le regard encore mouvant du mort. Cette scène ne manque pas de hanter l'esprit du spectateur après le film, tout autant que les images réelles d'Internet, une scène terrifiante. Le film nous propose une impressionnante collection de visages défigurés. Cela ne serait rien sans l'ultra-réalisme du film, notamment grâce aux supers effets spéciaux de Chris Bridges, superviseur des maquillages spéciaux. THE BAY ne lésine par sur le gore mais n'en abuse jamais. Le film reste finalement peu sanglant, et préfère jouer sur le choc des images. Et quand Levinson ne joue pas avec des plans démonstratifs vraiment répugnants, que ce soit ceux des isopodes ou des infectés, c'est avec la suggestion qu'il terrifie. Il parvient à vous glacer le sang par un simple cri, ce qui est plutôt fort pour un réalisateur novice dans le genre. THE BAY brille par son ultra-réalisme, si bien qu'on en oublie n'importe quel artifice, et en pardonne les quelques touches de musiques pour rythmer le film. Immunisé par la plupart des films d'horreurs, j'avoue ici m'être accroché à mon fauteuil, tant Barry Levinson parvient à pétrifier avec les images et une histoire chaotique mais tellement plausible. (...) THE BAY est donc une belle surprise sortie de la folie du found fountage, un film d'horreur écolo aussi intelligent que réellement angoissant, pétrifiant, choquant, glaçant, traumatisant, tous les termes en -ant qu'il vous plaira, et aussi gore que suggéré, chacun maîtrisé comme jamais, pour un tout incroyablement réaliste. De quoi ne pas vouloir se baigner cet été ! De toute façon il fait pas beau, ouf.