Le documentaire de Herzog sur la grotte Chauvet est fascinant et très vivant. Il trouve la juste mesure entre la contemplation des lieux et les explications des spécialistes. Dans les deux cas, on note la volonté d'intégrer du vivant, de la proximité aux images et aux commentaires. La musique, les prises de vue et l'éclairage s'efforcent d'animer ces peintures que l'on jugerait d'emblée si loin de nous. Elle apparaissent finalement proches et récentes. Les explications choisis des archéologues et des paléontologues convergent également vers ce qu'il y a de plus concret dans ces découvertes: les techniques utilisées, les outils, le doigt cassé du peintre... L'amour est spécialistes pour la grotte est palpable et communicatif. On se sent approcher quelque chose d'essentiel à l'être humain sans pouvoir le toucher. Aucune interprétation, pourtant vivement attendue, n'est soulevée. On reste dans le domaine des faits. Attention louable mais presque frustrante tant on voudrait en savoir plus. Et c'est aussi là tout le mérite du film de nous promener autour de ce mystère de l'humanité sans essayer de le percer. Des êtres humains se croisent à 30000 ans d'écart grâce à ces peintures, mais sans pouvoir se connaître. Quelque chose est définitivement perdu, mystère et vertiges se complètent.
Encore une fois, la 3D ne sert strictement à rien vu qu'elle ne se sent pratiquement pas (même si c'est censé être de la "vraie" 3D tournée avec une caméra 3D, ce qui est bizarre vu que vers le début du documentaire, les explorateurs de la grotte affirment avoir tourné une partie avec une caméra très basique, donc a priori pas 3D). Quant au fond du documentaire, si la grotte est fascinante, les explications sont sommaires et peu intéressantes. Bref, je m'attendais à mieux. Même la musique est décevante. Conclusion, pas indispensable à voir.
Grrrrrrr….. Verdict : 1/2* Je sors de ce film, bouillante de rage. En gros, voici pourquoi : Grotte Chauvet : 5 étoiles ! Spectacle et intérêt uniques au monde. Vaut le voyage. Merci les ancêtres. Mais le reste ! Niveau cinéma : la télé de Pépé 1980 - Niveau scientifique : Science et Vie Maternelle ou CP1. On sort de là – je le jure – moins instruits qu’avant nos 14 ans sur l’archéologie et la préhistoire. Poncifs à la tonne, clichés surdimensionnés, dialogues à pleurer, genre (je résume) : « On est émus à la pensée que des hommes ont vécu là il y a 30 000 ans » … Ennui colossal, quand il a fallu (pour des raisons de co-productions, bien sûr) raccrocher un wagon à l’archéologie allemande sur les Vénus antiques : bureaux, explications de profs indigestes et inpigeables, tentative pathétique d’humour. Et le pire, bien pire : la musique ! Après une heure, j’ai quitté. Ami cinéphile, si tu veux voir le film quand même, surtout n’oublie pas ton iPod. Avec casque, de préférence.
Un documentaire chiant à mourir, commentaires de Herzog inintéressants et images de qualité médiocre, que j'ai eu la surprise de voir en 2D et non 3D, de surcroît. Dommage, car les peintures et concrétions sont magnifiques et ce documentaire était le seul témoin possible de cette grotte fermée au public...
Seul intérêt de ce documentaire la 3D ! elle s'impose en effet mais que ce documentaire est emmerdant, j'ai d'ailleurs piqué du nez à un moment . C'est beaucoup trop long, les même plans reviennent sans cesse, les questions que pose Werner Herzog sont limite scolaires, certains intervenants sont totalement inutiles (le parfumeur par exemple) bref je n'ai pas aimé du tout d'autant qu'un reportage sur le même sujet passé sur Arte ou la cinq il y a une quinzaine de jours et en 50mn en disait beaucoup plus et avec une rigueur sans commune mesure.
L'immense intêret de ce film est de pouvoir admirer l'intérieur de la grotte. Les images en 3D sont bluffantes, c'est étonnant et pour un fois je trouve que la 3D donne sa pleine mesure. Découvrir le relief des parois sur lesquelles sont peintes les fresques procure une expérience nouvelle par rapport aux photos connues de tous. Profitez de cette visite, car cette grotte restera fermé au public. Pour moi, le seul point négatif est la musique qui m'a agressé les 3/4 du film, trop forte, trop présente. Il faut croire que je ne suis pas fan des violoncelles (enfin je crois que c'en était un ...). Pour les interprétations évoquées dans le film, pourquoi tel animal, pourquoi tel paroi peintes dans la grotte, quelles étaient leurs motivations ? C'est secondaire car il faut garder à l'esprit que nous n'aurons jamais de réponse à ces questions.
Dans « La Grotte des rêves perdus », Werner Herzog nous présente quelque unes des 420 figures qui furent découvertes, le 18 décembre 1994, par Jean-Marie Chauvet, Eliette Brunel et Christian Hillaire à Chauvet en Ardèche. Interdite au public, pour éviter les déboires de Lascaux, le site recèle le plus ancien ensemble de peintures pariétales (35 000 ans avant notre ère).
Il émane de ces rhinocéros, lions et bisons, …, figurés sur les parois, une saisissante beauté brute, une force jaillissante. L’utilisation du modelé de la roche et des contours de la pierre leur donne vie. Mais ce qui rend encore plus magistrale ici la représentation de ce bestiaire, c’est l’étonnante fraicheur du trait. Le recours à la technique de l'estompe et les effets de perspectives permettent une grande expressivité et une prodigieuse qualité narrative.
On pressent tout ce que l’émergence de cet art monumental a dû marquer de tournant dans la représentation du monde que se faisait ces hommes. Il y a probablement là le signe d’une invention majeure dans leur culture.
Le film s’attarde sur le panneau des Chevaux. Cette fresque, la plus magistrale du site, couvre sur plus de 6 mètres carrés une paroi sur laquelle ont été représentés des aurochs, des rhinocéros estompés et quatre majestueuses têtes de chevaux.
Le film nous guide dans cette traversée dans le temps à l’aide de nombreuses interviews de scientifiques qui balisent de leurs commentaires utiles la visite. Mais Werner Herzog ne s’en remet pas à la seule science pour nous décrypter le sens profond du site. Le réalisateur ne manque pas d’ailleurs de relativiser sa portée en soulignant les piètres capacités de lanceur de javelot d’un spécialiste, le discours précieux de la conservatrice ou les dangers que représente pour l’écosystème local la centrale nucléaire de Cruas-Meysse toute proche.
Ce beau documentaire nous invite à ressentir ce que les premiers vivants de notre espèce, les homos sapiens, ont pu éprouver et ont voulu exprimer. Mais cette quête semble veine car l'imaginaire de ces hommes préhistoriques nous apparait sans que nous puissions jamais répondre aux questions qu’elle appelle.
C’est donc finalement à une sorte de rêverie chamanique que nous incite ce film, à un songe à travers les cavités, une espèce d’hymne à la création dont est singulièrement capable l’espèce humaine.
La Grotte des rêves perdus Réalisé par Werner Herzog Avec Werner Herzog, Dominique Baffier, Jean Clottes Long-métrage français, américain, britannique, canadien, allemand Genre : Documentaire, Historique Durée : 01h30 min Année de production : 2010
J attendais beaucoup......trop peut etre! Si la beauté du site n est pas en cause trop de commentaires inintéressants et la musique insupportable . Juste la Grace d un moment de silence pour admirer ces chefs d œuvre!
Ce film est navrant, quelle honte d'avoir laissé filmer, peut-être pour la dernière fois, une équipe de tournage aussi bidon : prises de vue interminables sur les stalagmites et stalactites et les archéologues, survols des peintures rupestres en quelques secondes (toujours les mêmes: les chevaux certainement plus simple à filmer). Le caméraman arrive même à filmer la rambarde métallique coupant les peintures. Aucun bras mécanique n'est utilisé pour filmer au plus près, une camera sans doute bas de gamme pour faire une 3D inutile, donnant le tournis pour les scènes extérieures. On se demande si ce n'est pas le conseil régional qui subventionne le film, car avec le peu de temps obtenu pour filmer la grotte, le réalisateur se permet d'inviter un nez parfumeur à la retraite dans la grotte!!! A la fin du film, on touche le fond. Preuve que l'équipe était bien en Ardèche: les commentaires ont du être écrits sous l'effet de la ganja; ) Quel gâchis colossal, on regrette de ne pas avoir des James Cameron en France...
Le casting animalier fossile est splendide et joue à merveille ; celui des hommes actuels est catastrophique ! Certes, mettre des scientifiques devant la caméra n'est pas toujours confortable, ni pour eux, ni pour le public. On a l'impression que cela manque de préparation. Il est de plus difficile de comprendre pourquoi le message scientifique retranscrit dans ce documentaire largement diffusé est autant simplifié, voire ridiculisé, alors même qu'il devrait atteindre la quasi-perfection face à ces œuvres paléolithiques, tout en restant bien entendu accessible à tous. C'est normalement possible, surtout qu'il ne s'agit pas de la Grotte des archéologues perdus à ce que l'on sait...