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Un visiteur
4,0
Publiée le 9 juin 2011
trés bien pour un télé-film qui aurait bien fait un film de cinéma, tous les acteurs sont excéllents, rien à redire, peut-être la fin, un peu trop courte
Ce téléfilm sous ses airs de ne pas y toucher est un joli plaidoyer pour la tolérance et l'acceptation de l'autre. Il nous montre que le nouveau phénomène des "sénioriales" n'est que le prolongement du repli sur soi observé depuis deux décennies. La génération baby boom qui a fait 68 a peur que ses enfants, démunis face à la société de consommation qui se refuse à eux, les abandonnent ou pire encore, s'en prennent à leur patrimoine. D'où l'idée venue sans doute des Etats-Unis de ces camps retranchés où l'on se retrouve entre gens de bonne compagnie avec tous les équipements et le personnel dédiés aux loisirs. Le concept en lui-même est déjà assez étroit du bonnet mais il tourne à la paranoïa quand des gens du voyage viennent s'installer juste en face des villas. Insupportable! Guy Marchand qui endosse une fois de plus avec bonheur son costume de macho un peu ridicule va conduire la petite bande au drame. Il est très bien entouré par une Marthe Keller, encore très jolie, énigmatique et un Michel Jonasz devenu pachydermique, idéal en retraité rousseauiste dévoué à son épouse adorée. A noter la très belle fin où l'on voit les deux femmes rescapées du drame quitter en voiture la résidence et s'arrêter devant les tous jeunes gitans qui leur barrent la route. Les gamins voulaient en fait leur laver le pare-brise. Cette même scène un peu plus tôt avait provoqué un moment de panique chez Nicole Calfan qui avait conduit le au drame final. Très belle démonstration de la part de Laurent Jaoui.