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Gonnard
248 abonnés
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4,5
Publiée le 30 mai 2012
"Tu seras mon fils" ou l'admirable rencontre entre un terroir, un cépage et un savoir-faire. Les dialogues, à couteaux tirés, assurent au film un intérêt qui ne faiblit pas au fil des minutes. Les répliques fusent de part et d'autre, cinglantes et rarement gratuites. Dans la bouche de Niels Arestrup, elles prennent même une dimension supplémentaire. Jamais l'acteur franco-danois n'a semblé impose rune telle présence devant la caméra. Il est tout simplement magistral. Le décalage avec le personnage et, il faut bien l'avouer, la moindre maîtrise théâtrale, de Lorànt Deutsch accentue cette impression. Le background musical est irréprochable et se marie à merveille avec le cadre, id est le vignoble des châteaux bordelais. Il s'agit, ici-aussi, d'une des grandes attractions de "Tu seras mon fils". Les bouteilles s'entrechoquent, les bouchons sautent dans tous les sens, la vigne s'étend à perte de vue, l'argot pinaresque imbibe l'atmosphère... tout amateur de vin appréciera. Pour couronner le tout, Gilles Legrand fait montre d'une maîtrise toute hitchcockienne du suspense. Ce dernier va crescendo pour finir en apothéose, bien que le dénouement se devine assez facilement. Que manque-t-il finalement ? Peut-être plus de rebondissements ou encore un personnage incarné par Lorànt Deutsch un peu moins effacé.
Un film que l'on pourrait classer dans un registre dramatique, nous narrant le rejet d'un père pour son fils qui est pourtant plein de bonne volonté pour lui succéder au domaine viticole familial. Un jeu d'acteurs juste, Lorant Deutsch incarne de manière admirable un fils trahi et naif, croyant encore à une possible et hypothétique manifestation d'amour de son paternel imbus de lui même.
Une histoire pleine de sentiments élévée en barrique.
D'abord le cadre, en plein Saint Emilion, la performance incroyable de Niels Arestrup, plus vrai que vrai, et cette histoire de déni pour assouvir la rancoeur d'un amour perdu, tout est là pour un film que je qualifierai de chef-d'oeuvre, tellement au-dessus de la moyenne générale.
Un film assez intéressant sur les rapports conflictuels qui peuvent exister au sein d’une famille, mais aussi d’un domaine viticole. Niels Arestrup est très bon.
Un film formidable. Un climat prenant, une tension qui monte dans des décors magnifiques et la magie de l'univers du vin. Arestrup dégueulasse à souhait, Deutsch très bon dans ce rôle touchant, Chesnais excellent. On y voit en plus l'accident de voiture le mieux mis en scène du cinéma. A la vôtre.
C'est un très bon film , qui donnent la part belle acteurs qui livrent tous une prestation excellente , la tension va crescendo , et à vrai dire plus le film avançait plus je savourait .
Gilles Legrand aidé de Delphine de Vigan pour l'écriture du scénario, se penche sur les rapports plus que difficiles qu’entretiennent un père et son fils dans le vignoble bordelais où derrière les fûts entreposés de grands crus se trament des passions dévastatrices. Martin fils unique de Paul, riche propriétaire du château Marseul est incapable de s’épanouir face à un père qui prend un malin plaisir à briser ce qu’il a lui-même enfanter. Les acteurs sont tous parfaits avec une mention spéciale pour Niels Arestrup qui donne une dimension tragique à cet être pervers qui semble à force de se montrer tout à la fois odieux et séducteur incarner l'image du diable. La sauce est déjà relevée avec les brimades imposées au fils mal aimé mais elle prend un goût carrément amer quand Paul entreprend d'installer le fils de son maître de chais mourant, formidable Patrick Chesnais, comme son successeur allant même jusqu'à vouloir l'adopter. On se dit alors que De Vigan et Legrand ne nous épargnent rien . Mais ce qui s'impose petit à petit malgré l'onctueuse perversité que déverse Arestrup sur tout le film c'est la lâcheté de Martin que rien n'oblige à subir une telle purge quotidienne. C'est d'ailleurs cette fâcheuse tendance à la victimisation que son père lui reproche sans doute le plus. On dit souvent que tout bourreau a un moment besoin du consentement de sa victime. Ici la démonstration parfois un peu lourde est patente. A voir pour le jeu des acteurs avec une attention spéciale pour Lorant Deutsch employé à contre emploi
En tant normal je suis pas super emballé par ce genre de film français, mais là je dois avouer que c'est loin d'être dégueu. Bon le sénario reste quand même assez basique même si on pense à une fin téléphonée, on a le droit à un petit rebondissement plus ou moins inattendu...Mais ce qui est extraordinaire dans ce film c'est bien sûr le jeu d'acteur qui est fabuleux. Niels Arestrup est fait pour ce rôle, il incarne à la perfection le personnage de paul, ce vignoble absolument infect, égoïste et ignoble avec son fils(et même son personnel). Et de l'autre côté on retrouve un lorant deutsch en pleine forme et ça fait plaisir de le revoir au cinéma. Une bonne surprise, un film à voir, ne serait-ce pour le jeu d'acteurs.
Niels Arestrup en vieux lion, qui martyrise son fils, Lorant Deutsch est abominable. Et l'ampleur du talent de ces deux là rend les choses crédibles, et douloureuses. On tombe quelquefois dans les clichés un peu convenus, mais l'intrigue du récit est tendue vers son dénouement. Accompagné d'une bande son superbe, et servi par des seconds rôles émouvants, on passe un excellent moment, un verre de bon vin à la main, dans les chais magnifiques d'un chateau du bordelais à regarder ce qui pourrait être une illustration d'un texte de Freud ou de Nietzsche : l’énigme du père.
Très beau film. En plus je suis fan de Niels Arestrup et son rôle lui va encore une fois à merveille. Lorant Deutsch est bien aussi. Il m'a fait de la peine. En revanche j'aurai aimé que le film soit un peu plus long car je trouve que les choses se décantent trop vite... Le domaine est superbe, les musiques bien choisis. Il y a de l'émotion, de la tendresse....