Gilles Legrand nous offre un drame classique dans les règles de l'art, mais avec cette touche en plus que révèlent un terroire et l'esprit des hommes qui y vivent. On y croit, on se laisse prendre au jeu et on apprécie cette production comme un grand cru sublimé par un judicieux casing. En effet Niels Arestrup fascine, Lorànt Deutsch émouvoie et Parick Chesnais bouleverse dans une intrigue digne d'une tragédie d'Eschyle. En deux mots : fort et passionant !
Très beau film! Interprétation des acteurs magistrale. Niels Ariestrup brillantissime suivi du duo lorant deutsch, Anne Marivin, au jeu sublime. Très bien réalisé, belles images, ce film emporte dans un univers particulièrement agréable. L'histoire est bien traitée. Seul bémol, la fin légèrement expédiée. Le film aurait bien mérité une vingtaine de minutes supplémentaires ... Cependant, je le recommande !!
Film fort et très bien joué. La relation père et fils est terrible et dure. Rivalité et jalousie sur le fait dune préférence extérieure qu'à celle de la famille de la chair de son sang.
Film sur le rôle du père dans l'éducation d'un enfant, et les troubles psychologiques qui résultent d'un père absent qui préfère son métier passionnant que son fils moyen. Le script est très convaincant. Les acteurs sont bons. Lorant Deutsch est un peu trop théatral, en revanche Niels Arestrup se hisse sans mal au top de mes acteurs préférés après cette performance et celle du parain corse en prison. Le milieu bourgeois vieille france de la région bordelaise et ses terroirs, les notables du coin, sont presque aussi bien campés que chez Chabrol. Allez-y sans hésiter, c'est à la fois profond et distrayant.
On pense avoir tout vu dans la Bande Annonce, et on file le voir parce qu'il semble touchant. Le scénario n'est pas si prévisible, mais les émotions sont là.
A voir absolument, apres le désert cinématographique de cet été. Tout a été écrit sur l'excellence de l'interprétation mais comment ne pas insister sur la performance de Patrick chesnais....
Sans hésiter cinq étoiles pour ce "bon, très bon film français". On retiendra que tel ou tel spectateur selon sa perception apportera sa petite réserve sur un ensemble parfait. Ainsi, il eût été intéressant de faire ressortir le cheminement psychologique du vigneron patriarche pour saisir un tant soit peu les obscures raisons de l'aversion qu'il éprouve pour son fils. N. Arestrup est impeccable comme d'habitude. Les motivations de ce père ne sont pas assez claires qui après tout a peut-être un bon fond malgré le détachement qu'il manifeste. Même les réactions du régisseur (un P. Chesnais toujours sobre dans l'interprétation) peuvent décontenancer au premier abord. Son attitude laisse supposer des épisodes de ravalement de fierté qu'il a eu à connaître vraisemblablement face à ce patron à l'image débonnaire.
film émouvant qui de plus nous plonge dans l'univers vinicole très intéressant. une remarquable interprétation de tous les acteurs. un bon moment de cinéma
Il ne s’agit pas là de l’histoire d’un homme et de son fils mais de celle deux hommes et de leurs fils respectifs. Deux hommes incarnés par Niels Arestrup et Patrick Chesnais qui se battent pour le même fils, l’un pour le conquérir, l’adopter, tout lui donner (biens matériels, amour et reconnaissance)et l’autre pour le conserver et refuser que son propre fils lui échappe et lui soit volé par un homme qui a peu d’éthique. Le second ne veut pas non plus se rendre responsable (en ne réagissant pas) du malheur du fils incarné par Lorant Deutch qui en plus d’avoir perdu sa mère se voit rejeté par son père au profit d’un fils idéal à adopter. Nicolas Bridet, le fils prodigue, celui qui arrive à point nommé, joue un rôle plus subtil qu’il n’y parait car il n’est pas un pourri véreux, prêt à tout pour voler la place du fils de sang incarné par Lorant Deutch, il est humain et ne tient pas à prendre sa place. Il a tout, le charisme, la connaissance, la séduction naturelle qui font qu’il obtient tout sans effort : un nouveau père, un domaine de renom à reprendre, une reconnaissance et même de l’amour. L’insistance de Niels Arestrup à vouloir conquérir son poulain le fait finalement céder à tous les enjeux que sous-tend cette décision : - Accepter son adoption par un nouveau père - Renier implicitement la paternité de sang de son propre père mourant - Accepter l’héritage de son nouveau père au dépend du fils de sang de Niels Arestrup (Lorant Deutch) qui est sommé de quitter le domaine Celui que l’on croyait fini, prêt à mourir, est celui qui va sauver l’honneur et empêcher l’infamie. A sa façon, par son geste ultime, Patrick Chesnais dit à son fils joué par Nicolas Bridet : « tu seras mon fils ( tout comme Niels Arestrup a pu le dire à ce même fils d’adoption), tu ne seras pas le fils de ce pourri, tu ne renieras pas ton père pour de l’argent, je suis ton père et je le reste ». Les questions existentielles soulevées par cette tragédie sont multiples et croisées : - Jusqu’où aller pour réussir ? - Qu’est ce qu’aimer ? - Comment aimer son fils tout en reconnaissant ses limites par rapport à d’autres personnalités charismatiques et au charme évident ?... Ce film est une source inextinguible de questionnements sur la nature humaine et sur notre vigilance à entretenir des qualités humaines nécessaires pour vivre ensemble dans le respect de chacun.