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Un visiteur
4,0
Publiée le 10 septembre 2011
Le cinéma français n'est jamais aussi bon quand il consacre son énergie à ce type de film. Ceux-là, c'est clair on sait mieux les faire qu'aux States. On prend tout d'abord un décor et une histoire bien planté au fin fond de notre terroir qui fait la richesse de notre hexagone : campagne ou montagne, ce paramètre est important car il participe à l'atmosphère générale du film; dans "Tu seras mon fils", le domaine viticole vaste et ensoleillée en parfait contraste avec les caves sombres et renfermées ont en commun un silence parfois morbide offrant des centaines de possibilités. Ensuite, un scénario à la fois simple, original et proche de la vie normal, offert à une brochette d'acteur de talent servis par des dialogues percutants qui visent juste, constituent les bases du bon film par excellence. Dans ce registre, le récent "La Traque" ou encore "Avant L'aube" avec l'excellent Jean-Pierre Bacri, ont été des films que j'ai vraiment appréciés pour les raisons ci-dessus. Et ce "Tu seras mon fils" est dans cette lignée malgré qu'il insiste plus sur le côté drame et ne bascule pas dans le thriller ce qu'on aurait peut-être préférée. Il manque certes un peu de rebondissements et d'enquête mais en terme de psychologie on est pas très loin. En plus de ce cadre bucolique et de cette histoire de passage de relais dans l'industrie viticole, c'est bien le jeu des acteurs qui constituent la clef de cette réussite. Niels Arestrup décroche la palme d'or dans le rôle de ce père tout puissant qui n'aime pas son fils et qui ne le voit surtout pas reprendre son exploitation viticole qu'il considère comme un art. Une interprétation de haut niveau dans ce costume de notable intouchable, méprisant et intolérant à l'égard de son fils qui prend un malin plaisir à l'humilier et lui lancer les piques les plus assassines. Lorànt Deutsch qui interprète Martin, le fils de Paul de Marseul, est légèrement en dessous et surjoue un peu pour essayer d'être au niveau du charisme de Niels Arestrup. Anne Marivin, épouse de Martin et Patrick Chesnais en futur ex-associé de Paul de Marseul, sont quant à eux parfaits. On aura noté enfin la présence de Valérie Mairesse qu'on avait pas vu au ciné depuis longtemps... Tous ces personnages ne vont pas cesser de se tirailler et on sent pendant tout le film cette tension qui monte autour de l'attitude de Paul de Marseul qui nous laisse présager une heure des 4 vérités des plus violentes : le dénouement est pas mal mais ne ressemble pas tout à fait à celui espéré...dans sa forme pas sur le fond. Au final, un film excellent, du rythme et pas de longueur, des dialogues incisifs qui visent dans le mille, on ne s'ennuie pas et on passe un bon moment. A voir !
c'est pas un mauvais film, seulement au bout d'un moment c'est un peu toujours la même chose, toujours la même atmosphère qui enserre la gorge, aurait gagné pour moi à un petit peu plus d'humour. Lorànt Deutsch excellent, l'autre fils un peu caricatural. Mais des bonnes pistes de réflexion, sur l'arrivisme, le non amour, l'intéressement, la famille... et heureusement qu'y a sa femme! la fin m'a laissé sur la mienne, trouvé ça un peu brouillon, comme pas fini, manque un épilogue à mon goût, mais je ne regrette pas de l'avoir vu, c'est un mélange de plein d'arômes comme les vins, et difficile et pas très envie de tous les pister, mais intéressant au goût
un super film avec un bon mélange de drame, de morale et familiale.l'histoire est simple mais bien conçu puis les payasges vignobles sont beaux et tous les acteurs jouent à merveille leur rôle.surtout Niel ARESTRUP.en gros j'ai passé un super bon moment sans ennuit.ah,j'oubliais on est bel et bien surpris par une fin innatendue.
Paul de Marseul, propriétaire d’un prestigieux vignoble a un fils, Martin, qui travaille avec lui. Mais Paul, vigneron exigeant et passionné, ne supporte pas l’idée que son fils puisse un jour lui succéder car celui-ci n'a pas, selon lui le palais. L’arrivée de Philippe, le fils de son régisseur, lui permet de trouver le fils dont il rêvait.
Niels Arestrup campe ici un père égoiste, destructeur, malsain, méprisant et volontiers humiliant, bref, un homme détestable avec brio. Lorànt Deutsch est un fils maladroit mais en quête d'amour paternel. Patrick Chesnais est un homme malade, affaibli et désespéré crédible. Nicolas Bridet est le fils charismatique et doué mais faible et incapable de résister à la tentation. Anne Marivin et Valérie Mairesse sont des épouses aimantes essayant de protéger leur famille. Le scénario est à la fois simple et implacable mais traité avec un peu trop de froideur, de façon presque clinique. Les paysages de vignes sont superbes mais n'adoucissent guère le film. Le monde des domaines viticoles de luxe est intéressant et semble-t-il impitoyable. Une tension est créée dès le début et se ressent durant tout le film. Le dénouement est au final assez surprenant. Pourtant, il manque quelque chose, une émotion ou peut-être de l'attachement envers les personnages.
Porté par le jeu fabuleux d'un Niels Arestrup au top de sa forme ainsi que par les excellentes prestations des comédiens à ses côtés, ce film est d'une noirceur dans les propos et les attitudes réellement tragique. Rarement en effet une confrontation entre un père et son fils n'aura été narrée et filmée d'une manière aussi dérangeante. Les personnages qui évoluent sous nos yeux sont tour à tour torturés par leurs sentiments envers chacuns, entre admiration, haine, respect, jalousie, colère, honte, rejet,... Au final, une oeuvre bouleversante et émouvante et le plaisir d'une plongée dans le milieu viticole.
J ai été un peu déçue bien que le sujet soit intéressant le jeu des acteurs est très bon surtout Lorent Deutch trop rare au ciné il manque un peu de vigueur au scénario a voir quand meme pour l amour du vin
Acteurs de talent et très bien choisis. Du suspense jusqu'au bout. Des dialogues "authentiques". Une histoire qui peut parler à tous. Un scénario qui fait réagir, qui nous questionne... Un film dur et vrai.
Très franchement, j'ai été très étonné par la qualité du film qui a le mérite de ne pas être défavorisé par ses origines françaises... "Tu seras mon fils" est avant tout une histoire de famille, de jalousie et de trahison. Niels Arestrup, à la carure imposante, campe un rôle qui lui va comme un gant, celui d'un père cracheur de reproches, affreux envers son fils unique (interprété par Lorant Deutsch), qui peut enfin prouver ses talents en secondant son père au sein de son entreprise viticole renommée, car son partenaire précédent (Patrick Chesnais) est obligé de lâcher l'affaire à cause de son cancer qui l'éteindra dans les prochains mois. Seulement voilà, la tâche est rude et loin d'être accomplie, surtout lorsque le fils de son ancien partenaire (Nicolas Bridet) revient en France pour revoir son père mourant et qui se trouve être un expert des vignobles et surtout très connaisseur en la question. Même si mon bref résumé reste approximatif (un peu comme la bande-annonce qui réduit l'intrigue), le film est beaucoup plus claire et se boit comme du petit lait (même si il est plus question de vin... blague pourrie.. Je sais!). C'est rare qu'un film français m'emballe autant surtout avec une intrigue qui parait aussi banale et familière. Les sentiments sont certes communs mais très bien approfondis et exploités. Lorant Deutsch m'a énormément surpris dans ce rôle bégayant, voulant décrocher la lune pour que son père reconnaisse son travail et ses capacités. Probablement son meilleur rôle depuis perpette! Les interprétations sont justes et profondes, brisant les liens biologiques des père-fils en les fusionnant avec les autres par envie et par haine mais aussi par vengeance. Anne Marivin se montre moins performante face à ses partenaires masculins mais reste directe et grave. Patrick Chesnais et Nicolas Bridet signent des seconds rôles efficaces et prenants! Pourquoi pas des futures nominations pour les Césars moi je dis! D'autant plus que la photographie du film est très alléchante: à la fois très ténébreuse et ambivalente (ensoleillé dans les vignes et obscur telle la couleur du vin dans ses sous-terrains et les scènes de tiraillements psychologiques). La musique, elle aussi très soutenue et présente, permet une intensification approfondie de l'action, ce qui fait qu'on est à fond dedans et qu'on ne s'ennuie pas (en tout cas, pour moi, c'est passé tout seul!). Une bonne surprise qui vaut le coup d'être découverte et dégustée comme un bon vin!
Un excellent film, notamment grâce à une interprétation magnifique de Niels Aerestrup mais aussi de ses partenaires... un film où l'émotion pointe à chaque instant mais où la méchanceté du père à l'égard de son fils est parfois quasiment incroyable...
L'attachement père/fils est-il inévitable du fait des liens héréditaires ou bien le sang n'est-il souvent qu'un prétexte, un mensonge perpétué depuis des années pour fortifier les familles en leur sein ? Comment en vient-on à détester un être que l'on a vu grandir, que l'on a nourri que l'on a espéré et qui à présent est pour nous, une peste s'épanchant? .. Réalisation propre, acteurs parfaits, personnages attachants, puissants, prenant rapidement de l'envergure, intrigue qui tient la route, sans trop en faire avec un dénouement maitrisé et non-outrancier 'Tu seras mon fils' est un film français de bonne facture, ficelé et maitrisé avec brio et intelligence nonobstant une petite baisse de régime après la première heure ; rien de bien grave.. La relation père/fils est parfaitement exploitée jusque dans ses tréfonds les plus noirs ; un père méchant, cruel, semble-t-il dépourvu d'amour pour son fils et un fils justement, sensible, faible et espérant encore de son père une possible rémission, un avenir nouveau. Chaque scène apporte une intensité dramatique supérieure et renforce le malaise présent entre les deux principaux protagonistes. Sans exubérance ou excentricités, le long métrage monte en puissance, renforce ses bases et projette le spectateur dans un jeu d'amour/haine stupéfiant et parfois extrêmement glacial. La plongée dans le monde viticole apporte un plus, une touche d'originalité et de 'chauvinisme'' qui n'est pas dépréciative. Ainsi, 'Tu seras mon fils' était vivement attendu et il ne déçoit pas, il n'étonne pas non plus mais est à la hauteur des attentes. C'est bien écrit, bien joué, bien tourné, bien imaginé, bien amené, bien bouclé en somme et ça se porte donc comme un de ses films 'propres' 'construits' et 'achevés' que le cinéma français fut capable de produire dans ses plus grandes heures. A voir et mention spécial pour Lorant Deutsch et Niels Arestrup. Bravo.