Desiree Cousteau est une des stars importantes du porno à l’américaine dans les années 70-80, et force est de constater qu’elle justifie pleinement sa réputation, s’autorisant des prestations dans des métrages plus intelligents que la moyenne du genre.
Pretty Peaches est donc un de ses succès majeurs, et c’est en effet un film de belle qualité.
Comme souvent, parce que c’est un élément à souligner qui sauve généralement de l’ennui dans les pornos, je commencerai en disant qu’il y a un minimum scénaristique. Ok, c’est un peu basique, puisque le film repose essentiellement sur le côté naïf et parfois même assez « bête » du personnage de Cousteau, mais ça suffit à nourrir un peu le métrage. De l’humour, pas forcément fin mais plus subtil que ce que j’attendais, du rythme avec des scènes porno qui ne tirent pas trop en longueur (parfois si, mais il y a une certaine variété ce qui est appréciable), et le film crée de vraies « situations ». Il amène ses scènes, il crée des sorties et dégrossi le contexte dans lequel se déroulent les scènes hard. En somme, vous n’allez pas assister seulement à une succession de scènes porno sans consistance, Pretty Peaches est aussi une comédie, et je note quand même quelques scènes beaucoup plus sérieuses, même un peu sombres, qui déplairont peut-être à ceux qui pensent que Pretty Peaches c’est juste charmant !
Formellement le film est un porno de bon niveau. Les décors et les costumes, très seventies sont d’un bel effet, avec une photographie plutôt soignée. Si l’on ajoute à cela une mise en scène très propre, qui parvient vraiment à tirer le meilleur des scènes hard, et une bande son pas déplaisante qui vaut un peu mieux que l’éternel musique d’ascenseur, alors Pretty Peaches aura de quoi séduire ceux qui aiment le porno chic. Peu d’extérieurs et quelques limites perceptible dans les accessoires et les détails, mais globalement c’est élégant et raffiné.
Le casting est porté avant tout par Desiree Cousteau. Redoutable de par son physique sculptural et éminemment photogénique, elle a aussi pour atout d’être un peu plus, et de pouvoir jouer de façon relativement convaincante. Ici elle campe donc une « idiote », au sens le plus extrême du terme, puisqu’elle est réellement naïve. Elle en fait un peu beaucoup, mais c’est une comédie aussi, et la caricature est parfois bienvenue, et elle sait se montrer attachante et sympathique. En tout cas elle fait de vrais efforts, et ça donne un bon résultat, d’autant que les seconds rôles sont loin de démériter. Je retiendrai au milieu du lot la très belle Juliet Anderson, qui n’est pas loin parfois de piquer la vedette à Cousteau.
Franchement, Pretty Peaches n’a pas volé sa réputation, tout comme Cousteau, c’est un porno très bon des années 70. Malgré son scénario basique, quelques aspérités formelles comme la rareté des extérieurs, et des prestations d’acteurs qui n’ont pas toutes le niveau de celle de Cousteau, dur de bouder son plaisir de voir un film hard intelligent. 4