Sexe + Piranha = stop !
John Gulager est un réalisateur que je connais déjà pour son très bon Feast, film boudé par les spectateurs et les critiques. C'est en 2012 que ce jeune réalisateur décide de revenir à la charge avec une suite au Piranha 3D d'Alexandre Aja, film que j'avais très moyennement apprécié, notamment pour son degrés de sexe. Bien entendu, je n'ai jamais pensé un seul instant qu'on aurait le droit à une suite différente, et j'avais raison !
Prévu initialement pour le cinéma, le nouveau shark movie se voit relégué à une banale sortie en DTV (pour palier à un futur bide ?), de ce fait je n'ai pas pu le voir en 3D, bien que des objets semblaient jaillir vers le spectateur. L'histoire de cette suite prend racine après la tuerie du Lac Victoria, non loin de ce dernier, dans un lagon qui dessert directement un géant parc aquatique. Cela semble nous rappeler un tantinet le parc aquatique du Piranha premier du nom, mais avec un gros penchant pour la débauche et ... le sexe ! Les scénaristes ont, semblent-ils, essayés de broder une histoire à l'arrache afin de faire le lien entre cet opus et le précédent. On a pas d'histoire solide, ni même d'intrigue, mais à ce stade de la saga cela relève plus du fantasme qu'autre chose. Parlons-en du fantasme... "Doublez la terreur, doublez les D", lorsque ce slogan apparaît, on voit une belle paire de n*chon de ce promener de haut en bas, car croyez-moi, vous voulez voir des s*ins à l'air, vous pourrez vous rincer l'œil sans problème ! Nouvelle mode pour plaire au teenager, le film ne déroge pas à la règle et nous offre des paires de *ins siliconées en veux-tu en voilà, des nanas canons, des mecs accro au sexe et pervers, des gros plans sur des bombasses en train de s'asperger d'eau en rigolant comme des idiotes. Bref tout l'attirail d'un film pour ados américains qui a déjà fait ses preuves avec l'opus précédent. La force de cette énième séquelle réside dans ses scènes gores qui sont, quant à elles, bien présentes. On retiendra un gros carnage final avec des morts par dizaine, mais qui est hélas bien moins crédible et réussit que dans l'opus d'Aja. On voit des gens ce faire manger, mais j'espérai beaucoup plus de folie, car lorsqu'on a la possibilité de tourner dans un parc aquatique, on peut se permettre un brin de folie. Mais rien de rien. On se contente de nous offrir un massacre plat, certes chaotique, mais brouillon et pas très recherché. Décevant donc !
Du côté des acteurs, on retrouve quand même quelques figures qui font plaisir à voir, comme David Hasselhoff (Alerte à Malibu) qui se moque ouvertement de son personnage dans la célèbre série, ça fait sourire sans provoquer le fou-rire. On retrouve également le doc de Retour Vers le Futur qui ne convainc pas du tout en scientifique aquatique. Il y a aussi Ving Rhames qui était déjà présent dans le premier opus, c'est le flic du lac victoria, et qui se voit cantonné à un personnage traumatisé mais toujours aussi foufou lorsqu'il s'agit de tuer de la poiscaille ! Puis il y a les nouvelles, comme Katrina Bowden (30 Rock) et Danielle Panabaker (Vendredi 13), deux actrices pas très connues et qui ne sont pas très à l'aise dans ce genre de film. Les autres acteurs ne sont pas très connus et ne méritent guère plus de considérations tant leurs niveau est douteux.
Niveau gore, on est une nouvelle fois servi en poiscaille vorace. On a le droit à un carnage final moyen car je pense que le réalisateur pouvait se permettre plus de folie. Mais le visuel est soignée, quoi qu'un peu en dessous de celui d'Aja, bon faut dire qu'Aja avait 24 millions de $ alors que Gulager n'en a que 20 millions. Malgré cela, les effets spéciaux ne suivent pas toujours et on a de plus en plus de facilité à voir les piranhas en images de synthèse, alors qu'Aja utilisait parfois des marionnettes. Les musiques sont faites pour plaire aux ados, on a par conséquent du rock bien teenager, et c'est tout !
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Note : 7 / 20
Effet 3D : vu en 2D
Un shark movie banal et pas très recherché. Une suite pas très folichonne dans la mesure où le changement de cadre pouvait laisser penser à plus de folie. Au lieu de ça, on a le droit à une suite inintéressante car basée à 70% sur du x et sur une histoire vide. Les 30% restants sont composés des scènes gores sympathiques ainsi qu'un final bien mis en scène mais manquant clairement de folie. Alors bon, même si le film ne ce prend pas au sérieux, on peine à trouver notre lot de satisfaction dans ce quatrième opus. Décevant, mais on savait à quoi s'attendre !