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    Le Garçon et le Héron
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    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    J’avais découvert Hayao Miyazaki en 2014 avec « Le vent se lève » …enfin un cinéma d’animation visible en famille bien que déjà moins orienté vers un public jeune…Mon petit fils que j’accompagnais avait été déçu devant la VO et les sous-titrages et désorienté par une histoire dont l’arrière-plan historique et dramatique lui échappait. Hayao Miyazaki annonçait alors que c’était son dernier film…Dix ans après il revient avec « Le garçon et le héron » …Dans la salle en fin de journée et devant une version en VO, pas d’enfants mais des adultes…. Le vieux maitre livre ici une œuvre à plusieurs dimensions, entre la gravité historique abordée avec « Le Vent se lève », et la féérie du « Voyage de Chihiro ». Ils sont rares en nos temps perturbés, les poètes et les créateurs de légendes. Le dessin est époustouflant, la musique prenante, l’ambition évidente mais le film pèche par la complexité de son intrigue…Allers retours incessants entre plusieurs univers, multiplication des personnages …la compréhension du propos n’est pas toujours aisé… Là encore, il utilise le conte pour échapper à la solitude, à la rudesse du réel, à un désespoir, une lucidité grave qui fonde son inspiration, qu’il conjure par l’imagination. Souvent, ses héros sont marqués par le deuil. Le jeune Mahito ici ne fait pas exception. Sa mère est morte et son père l’envoie à la campagne, chez la sœur de celle-ci, qu’il a épousée en secondes noces. On est pendant la guerre.
    La solitude du garçon est totale. Ses nuits sont parsemées de visions de sa mère défunte qu’il ne parvient pas à sauver des flammes. Il n’a plus de sourires et il n’a plus de larmes. Dans la grande maison où il vit désormais, entouré de vieilles servantes apeurées, il se retire du monde… Il est une vieille âme qui a vu trop de désastres dans un corps d’enfant. Il devra se réconcilier avec le monde, avec le temps, avec la vie.
    Le spectateur partage exactement cet état d’esprit. Il ne s’agit pas de comprendre un monde, d’en saisir les allusions mythiques ou symboliques. Toutes les interprétations sont possibles dans cet univers fantastique…Il suffit de se laisser porter sans trop réfléchir. Car à trop analyser, on ligotera nos émotions. Il faut accueillir l’imaginaire sans discuter, ne pas le rationaliser, ne pas le rattacher à quelque chose de connu.
    Le film prend une dimension presque métaphysique. Comment sort-on d’un deuil ? Comment accepte-t-on la mort et le chaos ? Qu’y a-t-il avant la naissance ? Comment sauver cette étincelle d’inspiration et de transcendance en nous qui rend tout supportable ? Comment on continue à vivre quand il n’y a plus d’espoir ?
    Le film est à voir pour la poésie, l’incroyable beauté des couleurs… Et puis la nature, toujours majestueuse et toujours menacée par la folie des hommes… A chaque film Hayao Miyazaki dit quelque chose d’essentiel, ce qu’il y a de fragile, de désespéré, de lyrique et de beau dans notre condition humaine.
    Est-ce son dernier film ?? l’avenir nous le dira …
    Fenêtre sur salle
    Fenêtre sur salle

    67 abonnés 211 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    Un film au scénario certes complexe, pour ne pas dire alambiqué parfois, mais absolument foisonnant et jubilatoire. L'on s'interroge souvent sur ce que l'on est en train de voir, l'on se perd parfois. Mais quel bonheur de se laisser entraîner et happer dans cet univers si particulier, caractérisé par sa délicatesse et son souci du réalisme, tout d'abord, durant ses premières 45 minutes, puis par sa folie, les deux tiers du film restants.

    Revenir sur la qualité et la finesse des dessins, sur la beauté époustouflante des images reviendrait à enfoncer une porte ouverte. Comme à son habitude, le réalisateur japonais nous propose un univers d'une folie créatrice incroyable, aux personnages tous plus délirants les uns que les autres. Que l'on m'offre pour Noël plein de ces warawaras, absolument à croquer, et je veux également une de ces petites grand-mères comme mamie !

    Les spécialistes du cinéma de Miyazaki y trouveront pléthore de références à son oeuvre, rechercheront toute une symbolique en lien avec un possible message testamentaire laissé par le Maître. Le film permet avant tout et surtout de renouer avec cette sensation que l'on peut avoir déjà éprouvée devant un film de David Lynch, ou plus récemment devant le délirant Everything everywhere all at once. Cette conviction que tout comprendre ou tout interpréter n'est pas nécessaire ni le plus important, que l'intérêt et le plaisir se situent ailleurs, dans ce lâcher prise et cette délectation à se laisser porter et surprendre séquence après séquence.

    Si le film est la dernière pièce de l'oeuvre incroyable de Miyazaki, l'on peut dire qu'il nous aura offert un ultime cadeau d'une telle richesse et d'une telle complexité qu'il va sans nul doute nous accompagner pendant très longtemps.

    Ma page ciné instagram : fenetre_sur_salle
    Kenoz
    Kenoz

    4 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 novembre 2023
    Ce que j'adore chez Ghibli c'est avant tout des personnages principaux pour lesquels on se retrouve et on s'attache très facilement avec de fortes personnalités.
    Or ici je n'ai rien ressenti pour ce garçon, rien, aucune empathie.. j'avais cette impression qu'il était comme dénué de toutes émotions, à l'antipode de tout ce qui c'est fait jusqu'à maintenant dans ce studio pour ses personnages. Alors peut être était-ce voulu mais 2h de film sur un personnage pour lequel on ne développe que peut d'affection et baah ça parait très très long, donc pour moi c'est non.
    Avec en plus un début de film très (trop) long à démarrer et par la suite un enchainement indigeste de scènes comprenant beaucoup trop d'informations et de références à en donner le vertige, il est surement très probable que ce film soit plutôt un film pour le réalisateur lui même (avec les thèmes de l'héritage, de la vieillesse, de l'introspection, etc..). En outre une sorte de catharsis pour Miyazaki lui même et non pour ses spectateurs, ce qui est dommage pour un dernier film..
    Anaëlle Tournesac
    Anaëlle Tournesac

    3 abonnés 4 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2023
    je trouve que ça va dans tous les sens donc pas fan, mais c'est quand même intéressant et bien fait jsp quoi dire de plus pour 100 caractères
    SUZY AND MEE
    SUZY AND MEE

    138 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    Exagérément long mais incroyablement POETIQUE..........!
    Le twist final est très émouvant.........!!
    Anne La Gazelle
    Anne La Gazelle

    3 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 novembre 2023
    Bof.... Trop long, trop confus, parfois incompréhensible. Mais magnifique performance dans les dessins minutieux et les effets spéciaux
    Robindavy605
    Robindavy605

    1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    Encore un film très réussi de la part du maître Hayao Miyazaki. Il n'hésite pas à passer d'un monde à l'autre avec toujours plus d'imaginaire et de beauté.
    Les dessins sont toujours aussi réussis et empreins de magie. Bref, encore un excellent film pour un retour tout à fait réussi à l'âge de 83 ans !
    Theo
    Theo

    17 abonnés 896 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    Hayao Miyazaki, maître incontesté de l'animation japonaise, revient avec "Le Garçon et le Héron", un film qui allie la grâce de l'animation traditionnelle du Studio Ghibli à une histoire enracinée dans la littérature japonaise classique. Adapté de l'œuvre de Genzaburō Yoshino, le film est un mélange ambitieux de fantastique et de récit historique qui cherche à explorer les profondeurs de l'âme humaine à travers les yeux d'un enfant.

    Visuellement, "Le Garçon et le Héron" est une réussite éblouissante. Miyazaki et son équipe, y compris le directeur de l'animation Takeshi Honda, ont créé un monde vibrant qui respire à travers des palettes de couleurs vivantes et des détails minutieux. La musique de Joe Hisaishi enveloppe le film d'une aura de nostalgie et d'émerveillement, soutenant le récit émotionnel avec sa signature mélodique.

    Cependant, malgré la beauté indéniable du film et sa riche composition musicale, "Le Garçon et le Héron" peine par moments à maintenir une narration cohérente. À 125 minutes, le film s'embourbe parfois dans des sous-intrigues et des digressions qui ralentissent le rythme et diluent l'impact de l'histoire principale. Les transitions rapides entre les scènes, bien que destinées à refléter le flux de conscience d'un enfant et la nature erratique de la vie, peuvent laisser les spectateurs cherchant une structure narrative plus conventionnelle se sentir désorientés.

    Les personnages, interprétés avec brio par les acteurs de doublage, sont cependant où "Le Garçon et le Héron" brille le plus. Le protagoniste, Mahito, est particulièrement captivant, incarnant à la fois l'innocence de la jeunesse et la sagesse qui vient avec l'expérience personnelle. La dynamique entre Mahito et le héron gris apporte une dimension supplémentaire au film, offrant une métaphore puissante de la croissance et de la transformation.

    En outre, Miyazaki livre un message poignant sur la nature humaine et notre rapport au monde naturel. L'attention portée à l'écologie et au respect de la vie sous toutes ses formes est un thème récurrent et est traité avec une sensibilité qui résonne particulièrement à notre époque.

    En fin de compte, "Le Garçon et le Héron" est un ajout précieux à la filmographie de Miyazaki et du Studio Ghibli. Malgré ses défauts narratifs, il s'agit d'une œuvre d'art animée qui mérite d'être vue et réfléchie. Ce n'est peut-être pas le film le plus accessible ou le plus fluide de Miyazaki, mais c'est certainement l'un de ses plus beaux, et un témoignage durable de son talent et de sa vision artistique.
    Olivier Diss
    Olivier Diss

    2 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 novembre 2023
    Généralement, j'aime beaucoup l'univers fantastique de Miyazaki. Cette fois-ci, j'ai été très déçu. J'ai failli quitter la salle. C'était long. C'était glauque et dégoûtant. L'atmosphère était répugnante. Rien de ce que je recherche lorsque je vais voir ce genre de film. Mes filles de 9 et 11 ans n'ont pas du tout aimé elles non plus. Je n'ai pas aimé l'univers, ni l'ambiance, ni l'histoire. Il y avait des incohérences ou je n'ai pas tout compris.
    Bref, je n'ai pas aimé et je le déconseille fortement
    VetOrnitho
    VetOrnitho

    6 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 novembre 2023
    Je n'aime pas comparer aux précédents chefs d'œuvres. Mais je retrouve (enfin !) les envolées imaginaires, poétiques, les couches et niveaux de lecture d'un bon Miyazaki. L'exploration de l'espace temps est fine et merveilleuse, le regard sur notre monde est tendre et plein de compassion.
    J'ai aimé partager ce moment avec mes enfants qui ont plus un plaisir de l'instant, un regard ébloui ou écœuré sur les créatures, le cocasse des situations ou la beauté de l'image, cela me permet de réfléchir moins et de naviguer mieux dans le merveilleux et l'effrayant de ces mondes parallèles.
    Et les dessins ! Juste somptueux.
    Bref, j'aurai le plaisir à le revoir et à le faire découvrir.
    Fabien Sorrant
    Fabien Sorrant

    42 abonnés 1 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 novembre 2023
    Un chef d'oeuvre de Hayao Miyazaki. Un magnifique film d'animation japonais sublime, splendide, triste ,dense et complexe.
    Christophe C.
    Christophe C.

    16 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 novembre 2023
    Je suis fan de l'œuvre de Hayao Miyazaki, j'ai toujours réussi à capter le sens de ses œuvres d'animation malgré mes carences culturelles dans la mythologie japonaise et toutes autres références nécessaires à la compréhension de ses films. Cependant, cette fois, j'avoue avoir été dépassé...
    Je n'ai pas réussi à m'accrocher à ce film, Le Garçon et le Héron, trop extravagant et farfelu à mon goût mais surtout (car ce n'est pas la première œuvre extravagante de Hayao Miyazaki) je n'ai pas accroché à cet univers dont je n'ai pas trouvé le sens.
    Il me semble que ce film, avant d'être soi-disant sa meilleure œuvre, est surtout la plus difficile d'accès. Je ne suis pourtant pas avare d'efforts pour comprendre, mais là, ce film ne m'en donne pas tellement l'envie. Dommage, j'étais content de voir, contre toute attente, sortir un nouveau film du maître de l'animation japonaise.
    Seul plaisir malgré tout, le graphisme est comme toujours fantastique !
    Gauthier C.
    Gauthier C.

    6 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 novembre 2023
    Plus que de livrer le récit d'une nouvelle famille qui se forme, un thème cher au réalisateur durant toute son œuvre, Miyazaki nous présente son film ultime. Celui qui raconte la relation d'un auteur avec le ou les mondes qu'il crée.
    Le titre français ne rend pas hommage à la volonté de l'auteur de faire le bilan de son œuvre, de sa vie et du monde dans lequel il vit. En effet, le titre original est Comment vivrez-vous ? Cette question Miyazaki se l’est posée lui-même avant de se lancer dans la production du film. Sa réponse transparaît à l'écran dans un final plein de symbolisme. J'y reviendrais.
    Après l’excellent Le vent se lève qui dénotait par son côté terre à terre, nous avons Le Garçon et le Héron qui tend vers l’exacte opposé. Ici l’onirisme et le symbolisme vont pour une fois prendre le pas sur le récit. La phrase que nous pouvons voir dans le film "Ceux qui chercheront à comprendre, périront" va dans ce sens.
    Nous suivons l'histoire d'un jeune Garçon dont la mère est décédée et qui doit faire face à la recomposition de sa famille avec sa tante qui attend un enfant. Quand je disais que Miyazaki avait présenté son film ultime, je ne voulais pas faire allusion à son âge avancé, puisse-t-il en faire d'autres. Je faisais référence au fait que ce film regroupe toutes les thématiques chères à Miyazaki. Du traitement de la seconde guerre mondiale et la politique (le vent se lève, le château ambulant) en passant par la nature (omniprésente dans le film et dans toute son œuvre), l'onirisme, les rapport familiaux (celle que l'on a avec Le voyage de Chiiro, celle que l'on adopte avec le château ambulant par exemples) ou les bouleversements internes d'un créateur (le vent de lève), tout y passe. Ce film ultime c'est aussi une compilation de toutes les esthétiques et éléments de ses précédents films, comme les vagues et le thème de l'océan faisant référence à Ponyo sur la falaise, ou encore des papiers cachant le visage comme dans Le voyage de Chiiro. La forme de ce film est aussi très composite dans le montage, dans son rythme ainsi que dans les changements très rapides de décors et de personnages. Ce film ultime donc c'est un regard en arrière sur ses précédentes ouvres, sur son Œuvre. Si l'on devait résumer plus vulgairement l'on pourrait dire que Le garçon et le Héron est un melting pot de tous les films de Miyazaki. Mais il ne se retourne pas qu'uniquement vers sa carrière et ses précédents films. C'est également pour lui l'occasion de rendre hommage à une foule de films et d'œuvres qui ont pu exercer une influence considérable sur son travail : Le roi et l'oiseau, blanche neige, Les évadés, la montagne sacrée, Balade runner. Je reviendrai plus tard sur l'utilisation de ces références.
    Le film est extrêmement déconcertant par ses idées et les directions imprévisibles qu’il peut prendre. Nous sommes transportés ça et là sans réellement comprendre où l’on veut nous amener. Les situations s’enchaînent, s’empilent les unes après les autres. Le récit avance mais nous ne savons pas où nous allons. Ici le parallèle entre le grand oncle, créateur du monde sous-marin et un auteur est frappant. Ils empilent tous deux des idées et voient si cela tient debout jour après jour. On peut considérer que Miyazaki est L’alter égo du grand oncle, un homme qui créer des mondes qu’il s’efforce de maintenir en équilibre. Ce parallèle est d’autant plus marqué par une réflexion centrale du grand oncle au personnage principal. Il lui demande pourquoi il veut vivre dans un monde ou il y a la guerre, le vole et des tragédies. Pour le grand oncle, le monde qu’il a créé est une utopie parfaite. Miyazaki fait exactement la même chose en créant des fictions, des univers utopistes qui donnent la priorité à des thématiques qui lui sont chères. A titre d’exemple on peut citer la nature qui est prépondérante dans l’ouvre de Miyazaki à l’heure ou elle est plus menacée que jamais. Cette notion du dieu créateur qu’est le grand oncle / Miyazaki est montré dans le film lorsque le vieil homme est dans son habitat. Toujours représenté en hauteur, tel un dieu (les perruches qualifient même cet endroit de paradis »), le grand oncle apparait dans un halo de lumière d’une part sur une chaise comme dans La montagne sacrée de Jodorowski mais aussi près d’arches rappelant la place de Tyrell dans Blade runner, cette homme qui créait des androïdes dotés de conscience. Pour terminer ce parallèle entre le grand oncle et Miyazaki, il faut se souvenir du passage lorsque le roi perruche pourfend la table avec son épée. Il en jaillit de l’encre, matériau de base à la création que ce soit pour l’écriture d’un livre (le grand-oncle) ou pour dessiner (Miyazaki).
    Mon ressenti est positif. Il est vrai que je me suis laissé perdre dans ce film. Cependant Le rythme, la musique, la diversité des décors et des personnages sont époustouflants. La découverte continuelle prend le pas sur le souhait de comprendre. A noter également que Miyazaki, maitre incontesté de l’animation qui n’avait plus rien à prouver propose à nouveau une animation qu’il n’avait encore jamais faite, il a su se renouveler et je pense notamment à l’incendie de l’hôpital qui était bluffant. Ajoutons à cela une meilleure gestion de l’espace notamment de la profondeur qui rend le tout plus immersif. C’est l’occasion pour Miyazaki de traiter tous ses thèmes et de rendre hommage à toutes les œuvres qui l’ont marqué durant toute sa vie. C’est donc le film ultime du réalisateur, dans lequel le récit lui permet de regarder dans le rétroviseur de sa filmographie. Mais l’on peut aussi légitimement se demander si ce n’est pas non plus un film testament, montrant le souhait de Miyazaki de chercher son successeur.
    Dadadidi
    Dadadidi

    2 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 novembre 2023
    Si vous êtes cinéphile, que vous trouvez votre plaisir dans le fait de collectionner mentalement les pièces des maîtres, alors ce film est fait pour vous. Si votre satisfaction réside en partie dans le fait de comparer des filmographies, de comprendre (ou d'imaginer) des clins d'oeils aux autres oeuvres d'un même auteur, d'un même studio, vous pouvez allez voir ce nouveau Miyasaki. Si pour vous faire partie de la minorité d'élue qui "comprends" les buts et desseins cachés d'une oeuvre, qui perce le voile de l'opacité, qui analyse à froid les objectifs mystérieux d'une sommité comme Miyasaki, alors ce fim est fait pour vous.

    Si comme moi, vous aimez allez au cinéma pour ressentir des émotions, pour que le grand écran vous percute et vous fasse réfléchir, vous pouvez passer votre chemin. Car soyons clair, dans ce film de 2h, on ne rit pas, on ne s'attache pas, on ne s'émerveille pas, littéralement. Malheureusement. Et surtout, on ne comprends pas, même quand on essaye, ce que l'auteur a voulu dire...et surtout s'il avait vraiment quelque chose à dire. Au fond d'ailleurs, si le public n'accède pas à la compréhension du propos, quel intérêt ?

    Alors oui, on a l'univers de Miyasaki. On a des personnages qui nous arrachent un sourrir, et des bestioles toutes mignonnes. Mais pourquoi changer d'univers toutes les 10 minutes ? A peine essaye-t-on de déceller une allégorie, ou un métaphore de la société humaine dans ce jolie univers mystique et toujours naturaliste que l'ardoise s'efface entièrement et on repart dans un autre univers où les règles sont différentes, les personnages nouveaux...Résultat évident : aucun personnage n'est développé, aucun univers n'a de profondeur...Et surtout on ne trouve pas de sens.

    Comme une partie importante de la salle, je me suis tout bonnement ennuyé au bout de 45 minutes. On a un peu l'impression d'une arnaque. Manifestement pour certains, Miyasaki fait du Miyasaki et c'est auto-suffisant, peu importe qu'il ait quelque chose à dire dans ce long-métrage. Pour moi, ça ne prends pas. Parle-t-il de lui-même dans Le Garçon et le Héron ? De cet auteur en fin de carrière qui ne trouve personne pour continue l'équilibre ? Probable mais c'est si peu clair, qu'on ne veut même plus s'y intéresser. Je ne comprends absolument pas les critiques dithyrambiques, sauf à aimer aimer ce que le commun des mortels ,ne comprends pas.
    Peter Franckson
    Peter Franckson

    52 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 novembre 2023
    Le film est adapté, notamment, du roman « Et vous, comment vivrez-vous ? » (1937 mais paru en France en 2021) du Japonais Genzaburō YOSHINO qui raconte le parcours d’un lycéen parti vivre à la campagne avec son grand-père et du « Livre des choses perdues » (2009) de l’Irlandais John CONNOLLY. Quelle déception ! Pour, probablement un dernier film, le cinéaste aurait pu viser l’épure et s’affranchir des romans, en rédigeant un palimpseste [à la façon de Jean-Jacques Annaud, en 1986, pour l’adaptation du roman foisonnant d’Umberto Eco (1932-2016), « Le nom de la rose » (1980)] des livres qu’il adapte, évitant un scénario alambiqué avec une accumulation de scènes et de mondes différents (le film dure 2h05), sans trop de liens entre eux, laissant le spectateur dans la même situation que dans « Tenet » (2020) de Christopher Nolan. A partir du monde des perruches militarisées, des pélicans et des boules blanches warawaras, on perd pied et on se désintéresse de l’histoire trop confuse. Pourtant, cela partait bien avec la guerre à Tokyo, la mort de la mère de Mahito Maki, 11 ans, qui l’oblige à quitter Tokyo pour la campagne avec son père, directeur d’une usine d’armements, la difficulté à se procurer de la nourriture après la fin de la guerre spoiler: (un serviteur fume de la renouée du Japon en guise de tabac
    ) [rappelant « Le tombeau des lucioles » (1988) d’Isao Takahata], la présence de vieilles servantes [évoquant « Le château ambulant » (2004)] puis l’apparition d’un héron énigmatique. On est loin du « Voyage de Chihiro » (2001), son 8e film à 60 ans (qui avait fait 23 millions d’entrées au Japon alors que celui-ci en a fait 5 millions, d’où un accueil, justifié, en demi-teinte) alors car on passe d’un monde à l’autre sans grande cohérence [bien pire que dans « Alice au pays des merveilles » (1865) et « De l’autre côté du miroir » (1871) de Lewis Carroll (1832-1898)], pour revenir au point de départ. Un film sur la transmission, du grand-oncle au petit-fils ? Pourquoi pas ? Mais quel fatras ! Heureusement que le graphisme est toujours aussi magnifique.
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