Accusée à tort et regardé de travers : Ce téléfilm est le téléfilm de base. Une intrigue plate qui ruine un peu un scénario qui n'est pas mauvais, mais une mise en scène totalement instable et surtout … un jeu d'acteur des plus mauvais. Dans le lot de la dizaine d'acteurs qui se succèdent les uns aux autres, aucun ne semble pouvoir tenir en place plus de 10 secondes pour laisser apparaître un éclat de conviction. On nage dans l'Incrédibilité avec un grand I du début jusqu'à la fin, et quand je dis que tous les acteurs se mettent à cette mascarade, c'est qu'aucun ne nous épargne ! Que ce soit les copines toutes folles qui ne sur-joue PAS DU TOUT, que ce soit les flics brouillon made in Expert, que ce soit le beau-père casse couille qui "tu sais chéri, tu n'es pas ma fille mais (tourne la tête en fermant les yeux, puis incline la tête sur le côté) mais pour moi tu es (prend une inspiration des plus naturels) … ma fille", que ce soit la mère potiche et molle qui ne montre pas la moindre émotion ou que ce soit cette gamine, notre héroïne, qui ne décrocherait un sourire pour rien au monde … ah si une paire de boucle d'oreille.
Mais au niveau de la famille assassin - dont je tairai les prénoms, non pas pour éviter de spoiler le film, mais parce que leur nom m'est totalement sorti de la tête même si lors de la dernière scène ils n'arrêtent pas de se le balancer à la gueule – ils ont fait fort. La fille n'a aucun charisme, on dirait une serpillère vétuste de chiotte de prison, la mère a un air de poufiasse affligé collé à la face, aucune autre émotion que le mépris peut sortir de sa tronche lifté, et enfin le père. Au nom du père … ce gars est devenu mon acteur préféré. Outre qu'il a la VF du colonel Jack O'Neill, cette flaque d'eau au bord de la prostration – sachant inévitablement qu'il est en train de jouer le pire rôle de sa vie – que dis-je, ce Peter Krause centenaire au bord de la prostration n'apparaît que pendant trois scène, mais il arrive à captiver tout l'intérêt du film avec une scène terrible muni d'un dialogue intense et d'un charisme que Robert De Niro ne saurait envier.
La famille est dans le Hall avec la mère de la gentille. Le papa appui nerveusement sur les boutons de son téléphone, tentant de joindre la mère de la seconde victime afin de découvrir si sa fille est responsable ou non de sa mort. La main tremblante, il l'approche à son oreille … ça sonne ! Oui, il appelle une mère qui est orpheline de fille depuis une demi-journée !
Rita : Allo ?
Papa : Bonjour Rita, ça va ? C'est … (comme je l'ai dis, j'ai oublié le nom de cette famille de mollusque
Moi, j'ai dans l'idée que le jour ou je suis dialoguiste, je ne ferai pas appeler une mère qui vient de perdre sa fille l'heure précédente par un connard qui lui demande "ça va ?" avec une pointe de joie dans la voix. Psychopathe. Antipathique ! Bon sinon l'histoire ne tient pas debout, et je reparts pour une petite recette maison qui ferait d'un téléfilm policier, un téléfilm correct qui nous donnerait pas l'envie de vomir sur notre écran :
1- Cesser d'engager des gamines de 17 ans qui ont un sourire béat figé sur leur gueule recouverte de couche de gras de maquillage de cul de baleine.
2- Arrêter les Téléfilms politiquement correct "Tout beau tout propre".
3- Mettre une vraie musique qui ne donne pas envie au spectateur de se percer les tympans à coup de tisonnier
4- Engager quelques têtes connues qui prendront le spectateur en confiance
5- Si il n'y a aucune tête connu, alors chercher des acteurs qui ont un minimum de talent.
6- Si seuls ceux qui n'ont aucun talent sont libres, essayer de leur trouver une personnalité. Pas importante mais juste une personnalité. Définir les personnages par : La mère, la fille, le père, le flic, c'est un peu léger.
7- Eviter les scènes "effet amateur" … catastrophique.
8- Réfléchir à de vrais dialogues … et bannir l'humour vaseux.
9- Dans un téléfilm policier, la moindre des choses est de faire apparaître les policiers en charge de l'affaire plus de 10 minutes pendant le film. S'ils coûtent trop cher, au moins les utiliser dans une quelconque scène d'arrestation finale
10- Changer de métier ET NE PAS TOURNER UN FILM QUI S'APPELLE "BETRAYED AT 17" APRÈS "ACCUSED AT 17" … malade !
Ami feignasse du dimanche, ce téléfilm n'est pas pour toi. Cours aussi loin que tu peux dès qu'il osera repointer le bout de son nez à la TV.