Que dire de ce film aux dialogues bien médiocres (en américain, quel dommage!) mais qui a le mérite de dénoncer l'horreur de cette guerre fratricide? Clairement son objet n'est pas de nous raconter une histoire (pas celle de la Yougoslavie, ni d'un amour contrarié) mais uniquement de témoigner. Au-delà de l'engagement pour les femmes et contre la guerre, le message politique n'est pas toujours très clair et quand même très américain.
Un film cliché, réducteur sur un sujet aussi complexe que les Balkans. Le préambule écrit au début du film est incorrect : (...) musulmans, serbes, croates. Rectification : musulmans, orthodoxes, catholiques. Madame Jolie, restez actrice svp!
très beau film qui nous relate la guerre en bosnie à travers une relation amoureuse entre un militaire et une prisonnière et pourtant avant la guerre ils se retrouvaient pour danser , la fin est très dur car la guerre et la différence d' ethnie reprend le dessus
Film d'une violence rare, certaines scènes sont insoutenables et illustrent les faits ignobles qui se sont déroulés lors des conflits en ex-Yougoslavie.
Pour son premier film derrière la caméra Angelina Jolie a réussi à faire non pas un chef d'œuvre mais assurément un film intéressant et bien réalisé, film qui donne l'impression d'être maîtrisé. Son histoire n'est pas nouvelle mais le contexte de la guerre en Bosnie edt bien rendue sur a pellicule. Les acteurs inconnus sont remarquables par leur jeu sobre. En définitive ce film mérite d'être vu par le plus grand nombre.
5 étoiles et pourtant pas assez ! Je ne savais pas que la guerre entre les bosniaques avait été aussi dure, surtout au sortir de la seconde guerre mondiale... Un film riche en émotion, âme sensible s'abstenir. Un superbe travail pour l'actrice Angelina Jolie !
Pas mal du tout, on voit tout de suite qu'Angelina Jolie a réaliser ce film en connaissance de cause, en se documentant et en faisant le travail nécessaire pour que son film transmette le plus de realité possible, et on le remarque très bien. Je n'ai pas trouvé qu'il y avait des longueur, et je trouve que ça change de voir un film de guerre sans dix milles effet spéciaux.
Une bande-annonce alléchante, mais un film moyen. En effet , ce film possède des passages très long voire ennuyeux et où les moments les plus palpitants sont déjà présents dans la bande-annonce. Par contre un bon jeux des 2 acteurs principaux qui permet au film d'avoir la moyenne.
Angelina Jolie aurait eu du mal à choisir un sujet plus difficile pour ses débuts de réalisatrice. Son film "Au Pays du Sang et du Miel " vise la violence dont les femmes furent victimes dans la récente et sanglante guerre en Bosnie-Herzégovine (1992-1995).
Ce sujet représente, en plus d’un défi professionnel, une immense responsabilité morale à l’égard des victimes.
La question qui se posait en tout premier lieu était de savoir si Jolie saurait éviter la partialité ethnique dans la présentation des victimes. Notre recherche a mis en évidence son échec complet sur ce plan. Les récentes premières du film «Au pays du sang et du miel» nous ont offert l’occasion attendue depuis longtemps d’en faire une analyse et de vérifier ainsi la partialité antiserbe qui lui est reprochée.
Procédant par la méthode d’analyse du contenu nous avons compté les personnages apparaissant dans les scènes de violence et les avons catégorisés d’après leur sexe (hommes, femmes), leur rôle dans le conflit (civils, militaires), leur rôle dans l’acte de violence (victime, auteur de violence) et d’après leur appartenance ethnique (Musulman, Serbe, Croate). Puis nous avons comparé les valeurs ainsi obtenues aux statistiques officielles.
Ces allégations ne sont pas conformes à l’état des faits.
La guerre en Bosnie-Herzégovine a été une guerre civile qui opposait non deux, mais trois peuple constitutifs de ce pays: Musulmans (ou Bosniaques), Serbes et Croates. Les trois parties au conflit se faisaient mutuellement la guerre et commettaient des atrocités, y compris la violence sexuelle sur les femmes, et les trois ont été victimes de ces crimes.
Le total et la proportion des victimes par leur appartenance ethnique ne sont disponibles que sous forme des estimations approximatives. D’après les estimations faites par le Centre de recherche et de documentation à Sarajevo, la guerre en Bosnie aurait fait un total approximatif de quelque 100000 victimes, dont 66% de Musulmans, 26% de Serbes et 8% de Croates. Ce même Centre a dénoncé le chiffre de 20000 femmes violées comme une “complète exagération” et une manipulation. À titre de comparaison, Jolie prétend dans son film que «jusqu’à 50000 femmes bosniennes ont été violées».
Ignorer les victimes serbes constituerait en soi un acte de discrimination et de manque de respect. Mais dans le film cet acte s’aggrave par le fait que Jolie ne fait rien pour exempter les victimes serbes de la culpabilité généralisée, pas plus que pour effleurer du moins la responsabilité des auteurs des méfaits musulmans.
D’après Jolie, le but du film aurait été de rendre hommage aux victimes. Mais le résultat en fut tout le contraire : les victimes sont discriminées, tues, culpabilisées et rendues encore plus vulnérables.
La réalisatrice et les acteurs ont à plusieurs reprises rejeté l’antiserbisme qui leur était reproché en insistant qu’ils ont été justes et objectifs.
Les résultats de notre recherche révèlent cependant une partialité antiserbe indubitable, à tel point que dans le film en question aucune victime serbe n’a été représentée et aucun auteur de crime qui ne fût serbe.
Par rapport à la réalité, une telle représentation ne saurait même être qualifiée de partiale – elle est entièrement unilatérale.
Le portrait en noir et blanc est une procédure artistique profondément enracinée et cela non seulement à Hollywood. «Ce n’est pas un documentaire» est l’excuse que Jolie et son équipe ont souvent avancée.
La question qui se pose est celle de savoir ce qu’est que ce film ? Est-ce un monument aux victimes d’une guerre civile, ou à une des parties belligérantes? Devait-il témoigner du respect ou du mépris pour les victimes?
Comment peut-on comprendre cet écart total entre le contenu du film et la? Pourquoi la réalisatrice n’arrive-t-elle pas à voir l’anti-serbisme même quand elle est confrontée avec lui ?
Si l’on écarte une préméditation dissimulée, la seule explication serait l’effet déshumanisant du préjugé antiserbe qui rend la souffrance serbe moins angoissante et fait prendre le tort serbe pour acquis.
Dans la poignante scène finale du film, le personnage du Serbe Daniel répète: « Je suis un criminel de guerre ». Il exprime ainsi un consensus : les Serbes sont des criminels.
Ce film montre bien combien le préjugé antiserbe est enraciné et dangereux, quand il peut convertir une militante des droits de la femme en complice de la dégradation des victimes du viol.
La lutte contre ces préjugés est une condition préalable de la réconciliation dans les Balkans car celle-ci ne peut se construire que sur la vérité.
Très beau film sans concession ni manichéisme la réalisatrice montre tout sans facilité d’effets. Les comédiens qui ne sont pas des stars apportent une densité à l’histoire sur terrible guerre inter-ethnique et religieuse. Belle mise en scène. Ce n’était pas gagné, raconter l’indicible de l’horreur, des viols , les charniers l’espoir, l’amour, le pari était ambitieux. Généreux, devoir de mémoire, regard humain. Film courageux, fort, sincère, touchant.
bon sujet qui a le mérite d'aborder une guerre méconnue, et qui le restera encore après la vision de ce film. c'est le seul reproche qu'on pourrait lui faire, ce manichéisme qui présente les bons musulmans et les méchants serbes, à quelques nuances près, sans connaitre toutes les origines de ce conflit. on plonge directement de la période de paix à l'occupation serbe ... bon c'est normal vu du côté de la protagoniste en fait, mais j'aurais aimé un peu plus de détail pour comprendre comment on en arrive la, il y a bien quelques extraits radio et télé mais il manque par exemple des extraits du quotidien des populations. spoiler: on a juste celui de l'héroine et de sa soeur, ça aurait pu être plus approfondi.
par contre le côté psychologique est assez bien fouillé, surtout du côté de Daniel qui, entre ses doutes et son amour, finit par sombrer dans la folie meurtrière. le ressenti des serbes, humiliés pendant la seconde guerre mondiale qui ont cet appétit de revanche nationaliste est aussi bien explicité. au final, un premier film réussi.