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chrischambers86
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3,0
Publiée le 12 mai 2013
Prince de la sèrie B, Phil Karlson signe en 1966 le premier "Matt Helm" de la sèrie! Aussi, le sèducteur comme le baroudeur doit-il, à chaque nouvelle entreprise, tout recommencer! Mais s'il demeure par bien des côtès un hèros dèsabusè, James Bond a acquis la stature d'un demi-dieu et aussitôt les imitateurs se pressent, qui ne connaîtront que des succès limitès dans les sixties! Tel ce "Matt Helm" premier du nom ("The Silencers") personnifiè par l’impeccable Dean Martin qui tente d'imposer un personnage aussi charmeur qu'invincible! La mayonnaise prend où l'acteur mythique de "Rio Bravo" se prèsente à l'admiration de ses fans en "Matt Helm, agent secret et très spècial" qui se double d'un chanteur! Et même si la vocation ne semble pas l'y destiner, il en sort un film d'espionnage tout à fait divertissant! Et puis il y a dans la scène d'intro, Cyd Charisse, sublime, tout en synchronisation lèvre « Vikki Carr », qui chante et qui danse avec un sex-appeal dèvastateur! En attendant "Murderer's Row" avec un autre boulet de canon du nom d'Ann-Margret...
Matt Helm constitue incontestablement une réponse américaine parodique à la déferlante James Bond. Mais le patronyme dont est affublé le flegmatique Dean Martin fait plutôt penser qu'il prend la suite du Marlowe de Bogart ou du Nick de William Powell. En effet la très cool attitude de Martin pouvait laisser imaginer qu'il serait le premier avant Sinatra, Mitchum ,Newman ou Gould à donner cette nonchalance urbaine au privé. Il n'en n'est rien, Martin est un agent secret tiré de sa réserve pour sauver le monde. Le tout est filmé par le vétéran Phil Karlson avec les moyens du bord. La présence du pachydermique Victor Buono personnage récurrent des "Mystères de l'Ouest" confère au film une tonalité très série télévisuelle qui le rapproche plus de "Chapeau melon et bottes de cuir" que du "Faucon Maltais" de Huston. L'image de séducteur du membre du fameux Rat Pack est utilisée à fond, c’est ainsi que les barbies plantureuses se succèdent au bras de l'italo-américain. Le problème dans tout ça est que Martin semble vraiment absent de l'affaire donnant toujours l'impression d'avoir un temps de retard sur l'action se contentant de pousser un bout chansonnette pour illustrer chacun des gags. C'est donc d'un œil distrait et amusé que l'on suit cette pochade qui ne fait de mal à personne. Quand on sait qu'il y a eu trois suites on se demande dans quel état de décomposition Martin à fini le quatrième opus.
En lisant les programmes de télévisions dans un magazine auquel je suis abonné mettant un avis négatif sur "Matt Helm, agent très spécial" , je m'attendais à un nanar. Pourtant, en voyant le nom du metteur en scène Phil Karlson qui avait réalisé un des meilleurs Westerns des années 50 nommé "Le salaire de la violence" qui est méconnu en France et le héros qui est joué par Dean Martin, autant visionner. Et bien j'ai marché à ce long métrage qui, avouons le, est complètement Kitsch mais assumé !! Ce film vacille entre le musical, la parodie (notamment les James Bond) et de nombreux clins d'oeil de l'époque. Ce film m'a beaucoup fait rire, Le metteur en scène Phil Karlson signe une réalisation aux images élégantes. La musique d'Elmer Bernstein est très bien orchestré. Dean Martin incarne Matt Helm avec humour et avec classe et dans les seconds roles, on notera la présence de Cyd Charisse. Un bon remède pour passer un bon moment.