High-Kick Girl ce n’est ni plus ni moins que ce qu’annonce son titre. C’est un petit film d’action martiale fauché au scénario squelettique, et aux partis-pris assez peu enthousiasmants !
Sur le fond c’est du vent. Peut-être la trame la plus clichée et la plus basique que l’on peut trouver dans ce genre de film, avec une héroïne qui pratique les arts martiaux, se fait happer par les méchants, se rendra compte que c’est des méchants et reviendra défendre son premier maître contre les méchants. Bref, comme vous pouvez le voir c’est pas dur à résumer, surtout que ça ne dépasse pratiquement pas ce synopsis minuscule. Un peu de philosophie sur le karaté en fond pour donner un peu de volume, et voilà, le tour est joué pour faire illusion. D’un autre côté, le film est court, direct, ne manque pas d’action. Mais bon, High-Kick Girl n’est qu’un enchainement de scènes d’action, ce qui, à l’instar d’un porno enchainant les scènes hard, ne présente pas vraiment un intérêt majeur.
Surtout lorsque ce n’est pas bien fait ! Alors ce film n’avait visiblement pas de budget, mais le souci c’est qu’en dehors des qualités martiales des interprètes il n’y a pas de mise en scène. Ce film arrive quand même à nous assener des scènes d’action et à les répéter immédiatement après au ralenti. Que le procédé soit utilisé pour une ou deux scènes vraiment marquantes, pourquoi pas, mais systématiquement, c’est agaçant. Ça casse la dynamique du spectacle, et, en effet, il n’y a pas de spectacle véritable. Ainsi, lorsque l’héroïne dégomme dix gars, et bien on nous sert un ralenti de chaque séquence, ce qui ne permet pas d’avoir une chorégraphie déliée pour tout le combat. Des combats un peu répétitif, sans vraiment de préparation, filmés sans aucun génie par un réalisateur très paresseux.
Visuellement en dehors des scènes d’action on se retrouve avec des décors misérables. Des intérieurs d’entrepôt désaffectés, quelques garages déserts, bref, pas besoin d’espérer quoi que ce soit de mémorable et de sympathique. C’est moche, et ça ne cherche pas à se démarquer.
Le casting repose largement sur Rina Takeda. Belle prestation physique, et un certain charisme, mais globalement, et elle n’est pas la seule, peu d’expressivité et un personnage en carton. Elle s’impose comme athlète et elle a du charme, mais c’est clair que les prestations dans High-Kick Girl sont à peu près à l’image du reste. Ça va de médiocre à moyen.
Je conclurai rapidement en disant que High-Kick Girl est un spectacle minimaliste, qui est fait avec trois bouts de ficelle. Heureusement qu’on a encore des acteurs aux qualités martiales avérées à défaut d’être exceptionnelles, ce qui permet d’offrir quelques coups de pieds sympathiques, mais franchement c’est trop minimaliste et terre-à-terre pour enthousiasmer. 1.