Après un Dumb & dumber absolument énorme, les frères Farrelli se lancent dans un film aux situations toujours plus rocambolesques avec Mary à tout prix, mettant en scène une Cameroun Diaz (The Mask, Very bad things) désirée de tous à un point qui en devient de plus en plus maladif. L'introduction d'une vingtaine de minutes se déroule alors que les personnages n'en sont encore qu'au lycée, avec des grosses caricatures comme le futur médecin déchaîné avec ses longs cheveux bouclés, l'attardé mental dont tout le monde se fiche ou encore le héros principal complètement timide, au regard totalement niais avec son appareil dentaire et ses cheveux à moitié ébouriffés, interprété par Ben Stiller (Starsky et Hutch, La nuit au musée) dans son premier grand rôle. Le film est ponctué par des musiques bien ringardes à la guitare avec des paroles faussement romantiques sur le thème de l’amour, parfaitement dans l’esprit du comique du film.
Après un passage culte
où il se coince les bijoux de famille en remontant sa braguette
avec tous les gens du coin qui se marrent, les scènes suivantes se situent treize ans plus tard alors qu’il cherche à retrouver Mary, son souvenir le hantant encore au point d’aller raconter son histoire chez un psychologue qui revient vite de table tellement son histoire est passionnante. Sur les conseils de son ami Dom (Chris Elliott, plus tard dans Scary Movie 2), il va alors engager un détective privé un peu disjoncté (posters de nanas sur les murs, pantalon ouvert dans son bureau) interprété par Matt Dillon (Sex crimes) afin qu’il la retrouve. Les situations rocambolesques vont alors s’enchaîner de plus belle alors que Pat va vite devenir un voyeur épris de la belle,
qui va utiliser tous les critères de l’idéal masculin de Mary afin de simuler l’homme parfait (architecte, pièce népalaises, de bonnes dents bien blanches).
Ce sera sans compter Tucker,
un autre pseudo architecte en fait livreur de pizza qui va tenter de la charmer avec sa drgaine pas crédible pour un sou dans son utilisation des béquilles, ainsi que Dom lui-même (avec toutes ses cloques rouges sur la figure), qui était sans le savoir un autre personnage dont on entend parler comme le harceleur de Mary à l’université.
Le parcours de Ted est semé d’embûches avec des situations grotesques et invraisemblables
comme son arrestation pour homosexualité à cause d’un auto-stoppeur meurtrier (et ses fameux abdos en sept minutes ; celui qui faisait le flic dans Dumb & dumber), le flic qui le tabasse en pensant qu’il parle d’un cadavre qu’il aurait lui-même découpé, Pat qui regarde Mary en petite tenue avec ses jumelles, Mary qui se met du gel sur un coup de tête, les quatre mec qui se retrouvent dans l’appartement de Mary, et le vieux pêcheur qui couche avec sa voisine uniquement pour avoir Mary.
Comme dans Dumb & dumber, tout se marie très bien avec de nombreuses scènes comiques aussi improbables et exagérées les unes que les autres, mais aussi quelques scènes touchantes avec une certaine morale. Certains dialogues semblent tout droit parodier ceux des films de Tarantino avec leurs sujets classiques comme quelle est la meilleure équipe sportive du lycée, trouver le mec idéal, pourquoi sortir avec un type ringard ou encore des discussions de jeunes femmes trentenaires célibataires. Le délire continue même pendant le générique de fin qui détourne de nombreux passages du film avec les acteurs qui chantent en même temps. Un excellent délire bourré de bons passages !