Un film ennuyeux, poussif, mais surtout au scénario qui ne tient pas la route. Ce personnage de Léa n’est pas crédible, mal cerné, tour à tour gentille, sympathique, bonne petite- fille qui s’occupe de sa grand mère qui souffre d’ Alzheimer, douée, puisqu’elle réussi son concours d’entre à Science Po, mais aussi paumée, sans amies , sans petits copains paraissant tout le temps neurasthénique, sans raison apparente. Elle s’essaie au table dancing pour faire un peu d’argent, et se financer ses études, mais pourquoi cela la rend encore plus sombre ? aucune idée, elle pourrait l’arrêter. Pourquoi aussi cette agressivité contre son professeur d’université. ? Il y a une forme de rejet dans ce personnage, mais on n’en comprend pas la cause. Le jeu de Anne Azoulay ne facilite pas la compréhension, car elle est très hermétique, ne sourit pas une fois pendant tout le film, un regard qui n’exprime rien, un jeu passif , et même dans la scène érotique , un beau plan séquence de 6 mn , où Eric Elmosino ( le seul du film qui tire son épingle du jeu et met un peu de chaleur à l’action) , tente de lui faire l’amour , par une gâterie buccale, il ne passe rien. Jamais une scène se voulant érotique, n’ a parut si froide, si peu sensuelle . Azoulay est encore crispée, presque frigide.. Est-ce voulu par le scénario ? Probablement, puisque Anne Azoulay a co-écrit le scénario, on peut supposer que c’est une attitude volontaire , mais on n’en comprend pas le sens.. Le final est long avec des plans interminables où il ne se passe rien. La réalisation de Bruno Rolland est molle, et fait « fake », les personnages ne sont pas crédibles une seconde..