Teen-movie, found-footage, super-héros, les recettes en vue sont toutes là. D’ici à conclure que Josh Tank est un filou, non, quand-même. Peut-être veut-il simplement digérer toute la cuisine moderne dès son premier film, et mieux nous faire saliver pour la suite. On verra s’il nous régale ou s’il nous gave. Probablement inspiré de la série Misfits, Chronicle en reprend les principes british à succès, jeunesse insouciante et rebelle, introspections, argot, bande-son déchaînée. Et bien-sûr, arrivée subite de pouvoirs extravagants sur une bande de branlos en mal de rêves. Mine de rien, leur lenteur à réaliser ce qu’ils ont entre leurs mains constitue en soi une étude sociétale. Donne une consistance. Car derrière, le divertissement bat la démesure presto allegro. Les effets spéciaux, sans être renversants, profitent de la caméra subjective, des prises de vues dynamiques, et nous submergent. Évidemment il ne faut pas compter se creuser une fois le ciboulot, c’est la récré, on ferme les Eastpack et on lance un tournoi de PSP. A un moment, on repense à Akira, encore, de plus en plus, et puis on redébranche le cerveau, on est bien là, t’excite pas, cool, swag. Voilà, Chronicle, c’est swag.