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    Rêve de singe
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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    121 abonnés 2 039 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 mai 2018
    septiemeartetdemi.com - Pour des gens comme Marco Ferreri, le sens est la perle au cœur d'une huître, qu'en tant qu'artistes ils vont faire de leur mieux pour enjoliver. Sauf qu'en fait d'huître, le sens de Rêve de singe est renfermé par un mollusque dont l'impénétrabilité n'a d'égal que celle de la vie. Normalement, l'étrangeté d'un scénario original enveloppé dans des séquences qui ne sont pas absconses promet toujours un caractère spécial dont les acteurs sont d'ailleurs porteurs, mais si quoi que ce soit imprègne l'esprit du spectateur à la lecture du film, ce n'est que de la fadeur. Que je ne prétends pas expliquer. Peut-être le film a-t-il été réalisé dans une humeur morose ? Toujours est-il qu'on ne sait pas où se mettre quand Ferreri part sur du grandiloquent, notamment avec la poupée géante moche à l'effigie de King Kong ; caricature ? Dérision ? Ou bien se prend-il au sérieux ? Rien de tout cela n'est convaincant.
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 avril 2018
    Peu de réalisateurs ont autant incarné l’effervescence créatrice et le goût pour la controverse des années 70 que Marco Ferreri. Auteur viscéralement dégoûté par le monde contemporain, à ses yeux ultime étape de dégénérescence civilisationnelle, sentimental contrarié, polémiste assermenté, Ferreri a toujours exprimé son point de vue négatif et pessimiste à travers les allégories les plus étranges et dérangeantes qu’il pouvait imaginer. Ici, c’est dans un New York cauchemardesque, déserté par ses habitants et envahi par une vermine vouée à dominer un jour la planète, que rôdent les derniers singes évolués de l’Histoire, à la recherche d’un peu d’affection, d’un peu de sens ou plus simplement d’un but pour lequel exister, à l’image d’un film qui se déroule intégralement dans un sinistre climat de fin de règne. Plus précisément, il est toujours délicat d’isoler une thématique particulière chez Ferreri et de séparer le message de la provocation gratuite ou de l’idée surréaliste : par exemple, si on considère le cadavre de King Kong qui gît sur la plage, on ne sait pas vraiment s’il faut le considérer comme un vrai singe que le réalisateur, vu ses finances limitées, ne s’est pas embêté à rendre réaliste, ou si ce colosse allégorique nous dit quelque chose sur l’Amérique de la fin des années 70, qui semblait être du côté des perdants de l’histoire. Souvent, les choix de Ferreri demeurent mystérieux et il est probable que lui-même souhaitait laisser au spectateur une certaine marge de manoeuvre pour mener une réflexion personnelle sur ce qu’il voyait à l’écran. Il semble toutefois assez évident que ’Rêve de singe’ est un film plutôt hostile au féminisme, présenté comme un simple machisme inversé. Ainsi, le film s’ouvre sur le viol de Gérard Depardieu par une actrice de théâtre qui souhaite expérimenter le viol dans un sens qui ne lui soit pas préjudiciable. On peut évidemment trouver l’idée lourdaude aujourd’hui mais son aspect provocateur à la fin des années 70 ne faisait aucun doute. Ceci dit, Ferreri n’est pas plus tendre avec la masculinité : le refus du personnage masculin, présenté comme un être simple et dominé par ses pulsions primaires, de s’engager pour perpétuer l’espèce, alors même qu’il reporte toute son affection sur le petit singe qu’il a recueilli, peut expliquer l’atmosphère d’apocalypse silencieuse qui imprègne le film. Selon le point de vue de Ferreri, pollué par l’assouvissement de leurs pulsions égoïstes, leur individualité excessive, et les idées et valeurs modernes qu’ils se croient obligés d’adopter, les êtres humains ont perdu de vue l’essentiel et sont voués à l’extinction, une vision qui traversait déjà, d’une autre manière, ‘La dernière femme’. Oeuvre onirique et étrange, difficile à synthétiser, qui peut paraître maladroite et bêtement littérale pour un spectateur moderne (entre autres parce qu’il s’oppose frontalement à quelque chose qui n’est plus supposé susciter le moindre débat aujourd’hui), ce surréaliste ‘Rêve de singe’ n’est sans doute pas le meilleur choix envisageable pour aborder la filmographie de Ferreri...mais il témoigne à sa manière du caractère unique et subversif de celui qui se considérait lui-même comme un “artiste du mauvais goût�, à savoir, à ses yeux, l’unique espèce d’artiste à pouvoir offrir un compte-rendu exact du monde dans lequel il évolue.
    Florian G.
    Florian G.

    15 abonnés 2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 août 2013
    "rêve de singe" est un mélange subtil entre comédie dramatique et film fantastique. Marco Ferreri explore un domaine qui était resté latent dans précédent film " la semence de l'homme" : la survie de l'espèce humaine. de par ses personnages bizarres et originaux, "rêve de singe" parle du machisme, du féminisme comme autant de barrières à une éventuelle survie de l'espèce humaine voué à être détruite par les rats. toutefois la maladie qui ronge ce new-york apocalyptique ne touche pas seulement les humains mais aussi les animaux. pour les non-initiés aux films de ferreri , vous trouverez je pense un sens de lecture un peu différent au mien mais en tout cas je vous recommande ce film mais aussi tous ceux de marco ferreri...
    chrischambers86
    chrischambers86

    13 706 abonnés 12 423 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 juillet 2010
    Avec "Rêve de singe", Marco Ferreri nous fait pènètrer dans un univers de provocation et de folie sur la fin d'une civilisation - la nôtre - dans un New York ètonnamment dèsert, où gît le cadavre de King Kong et où les seuls êtres qui grouillent sont...les rats! Quant à Gèrard Depardieu, il est Lafayette, individu hagard, ègarè, ne communiquant plus que par grognements ou petits coups de sifflet, affublè d'un bèbè singe qu'il dècouvre dans la carcasse du grand gorille mort et qu'il va chèrir comme son propre enfant! Encore une fois, Depardieu dans "Rêve de singe", c'est le dernier homme (tel est, d'ailleurs, le titre italien du film: "Ciao maschio", ou "Adieu le mâle!"). Une fable fulgurante et triste...
    BlindTheseus
    BlindTheseus

    295 abonnés 2 566 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 mars 2010
    Les femmes pillent, violentent et décident de votre destin dans cette oeuvre d'anticipation ambigue mais pas demago; un classique oublié qui sort de l'ordinaire et que l'on aurait de toute façon du mal à voir aujourd'hui.
    brunocinoche
    brunocinoche

    91 abonnés 1 102 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 mai 2009
    Un film étonnant, fort et dérangeant sur une société apocalyptique. Depardieu est superbe dans le rôle de cet homme, dernir espoir de l'humanité, qui adopte une guenon. Mon Ferreri préféré.
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