Remake de la comédie éponyme de 1967, elle-même tirée d'une série de livres pour enfants, Dr. Dolittle marque l'une des dernières rares et bonnes participations d'Eddie Murphy au cinéma. L'acteur continue donc de cabotiner, d'ouvrir grands les yeux, de pousser son célèbre rire et de hurler à tout va, le tout avec une certaine retenue néanmoins. Narrant les mésaventures d'un médecin se découvrant un don pour communiquer avec les animaux, le long-métrage joue sur toutes les cartes : comédie burlesque, comédie familiale, comédie black, comédie fantastique, etc... Bref, rien de bien nouveau si ce n'est un joli travail sur les animaux parlants, pas aussi parfait que sur l'inégalable Babe mais néanmoins suffisant comparé aux petites productions TV ayant les yeux plus gros que le ventre. On se réjouira donc de voir notre pauvre docteur bougon soigner des animaux au final très humains comme un chien bourré de TOC, un bouc homosexuel et surtout un singe alcoolique dont l'accent anglais mêlé à une titubation constante nous fera assurément mourir de rire. Dialogues téléphonés, intrigue prévisible et acteurs peu dirigés, que ce soit Ossie Davis ou Oliver Platt, se mélangent donc avec des gags souvent drôles (notamment les passages mettant en scène Rodney, le hamster bavard), un fond touchant et une morale sauve. Pas folichon mais tout à fait respectable, sonnant hélas le glas de l'ex-flic de Beverly Hills.