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    Et mourir... de plaisir
    Note moyenne
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    Yannickcinéphile
    Yannickcinéphile

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    2,0
    Publiée le 24 juin 2014
    Bon, alors là c’est le pur film d’exploitation, le style super roublard qui est capable de tout pour essayer de grappiller des spectateurs. Au final Amato ne réussit pas pleinement son coup.
    Le film repose coté acteurs principalement sur un trio de tête : Chimenti, Lane et Poli. Globalement je n’ai pas grand-chose à redire sur leurs prestations, qui consistent essentiellement à jouer des héros de pacotille dans des décors exotiques. Surtout Melissa Chimenti qui doit nous interpréter Papaya, une sorte de Judith des iles. Même si c’est peut-être la plus charismatique des trois, elle est un cran en dessous, trop fade surement par rapport au rôle qui lui a été confié, et le duo Lane-Poli se montre finalement plus convaincant dans la deuxième partie, quoique dotés de personnages un peu inconsistants, et très passe partout. Pour le reste c’est vraiment très très secondaire.
    Le scénario n’est pas idiot, mais autant d’Amato dans Blue Holocaust avait été capable de transcender son sujet, autant ici il y va à fond dans la série Z. Du coup en dehors de quelques scènes marquantes et bien faites (le début entre autre), on se retrouve avec un film très quelconque, avec quelques scènes « ethnologiques » globalement ridicules, un érotisme pas désagréable mais peu percutant, un soupçon d’horreur trop discret, et une histoire morne, lente, qui passé les trente premières minutes n’a clairement plus grand-chose à dire. Au final Papaya est ce que l’on pouvait supposer : un bon point de départ, mais qui s’étiole logiquement très vite.
    La réalisation n’est pas mauvaise. Amato n’est pas un tâcheron, il est capable de faire d’assez bonne chose de temps à autre, et là il se débrouille pas mal, notamment dans l’érotisme. On reste sur du soft ici, mais c’est assez audacieux et bien filmé pour ne pas ennuyer, et Amato met bien en valeur le charme de ses actrices dans des scènes plaisantes et assez classieuses même pour le genre. En revanche il est déjà nettement moins à l’aise pour tourner les fameuses scènes indigènes, qui font un peu pitié car beaucoup trop démonstratives. On sent qu’Amato ne savait pas trop comment s’y prendre pour donner du relief. Sinon les décors et la photographie font leur âge, mais Papaya joue à fond la carte exotique, légère, et globalement l’ambiance est assez plaisante. Ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais c’est tout de même mieux d’avoir une scène sur une belle plage que dans une pièce blanche avec un pauvre lit en travers ! Sinon, Papaya est correct niveau érotisme, évoluant entre le soft et le hard (on voit tout mais les scènes de sexe sont clairement simulées) de manière intéressante, et réservant suffisamment de morceaux sans non plus saturer son spectateur. En revanche l’horreur est nettement en dessous, et il ne faut surtout pas se fier au mot « cannibale » qui n’a ici presque aucun sens. Deux scènes un peu violente mais vite expédiées, voilà tout. Enfin la bande son est typiquement italienne, avec trois notes sur un pauvre clavier. Ça fait un peu pauvre tout de même ici.
    Au bout du compte Papaya est un Joe d’Amato peu connu. Film indéniablement mineur, il reste regardable pour l’amateur du genre érotique, offrant de ce point de vue un bilan convenable. Maintenant l’ensemble reste très limité, et on garde un ennui poli devant ses aventures exotiques trop lentes, qui manque de piquant malgré son thème, et de relief. On sent de bonnes idées, mais à l’écran elles ne sont pas réellement traduites. 2.
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