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TTNOUGAT
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2,0
Publiée le 27 novembre 2012
Une déception difficile à comprendre . Nous sommes en 1939 et Gingers Rogers joue comme à ses débuts et encore plutôt moins bien. Je suppose que le metteur en scène y est pour quelque chose et que le scénario ne l'a pas inspirée. Le début est pourtant assez plaisant mais cela va de mal en pis ce qui est bien plus difficile à supporter que le contraire. C'est donc une des nombreuses comédies américaines ratées que pour des raisons inconnues Gingers sans Fred s'est obstinée à tourner. Quand on connaît son talent de danseuse mais aussi d'actrice on se dit que c'est bien dommage car lorsqu' elle tourne avec McCarey ''lune de miel mouvementée'' elle devient irréprochable. Ici, elle n'est pas en cause directement, c'est la façon dont La Cava la fait jouer qui est incompréhensible. L'appartement est somptueux, à lui seul il mérite une étoile et si on en croit l'effet de son odeur le boeuf bourguignon a été le moyen le plus efficace pour conclure ce film bien insipide.
Gregory La Cava reprenait exactement le même schéma que celui de son chef d'oeuvre satirique de comédie "Mon Homme Godfrey" (avec un générique d'ouverture tout aussi original !!!). A savoir un milliardaire dépressif du fait qu'il est entouré d'une famille qui s'apparente plus à des parasites pensant juste à claquer au maximum l'argent du vieux plutôt qu'à l'aimer et à l'aider, et qui va voir son monde changé (en mieux évidemment, optimisme New Deal oblige !!!) par un élément étranger qui va pénétrer dans ce monde. La grande différence c'est que "Mon Homme Godfrey", l'élément étranger était le cynique William Powell alors qu'ici il s'agit de la philosophe Ginger Rogers. La comédienne, étant aussi à l'aise dans la comédie que dans la comédie musicale, est parfaite dans ce rôle et trouve un partenaire à sa mesure à travers l'excellent second rôle, hélàs oublié de nos jours, Walter Connolly. Reste que si c'est la même recette qui ait appliqué, il fonctionne ici beaucoup moins bien que "Godfrey" du fait des autres seconds rôles qui manquent sérieusement de charisme et surtout du manque de présence d'une vivacité, d'un grain de folie, dans tout cela pour vraiment emporter l'adhésion. Mais le film est suffisamment bourré de charme pour qu'on le regarde avec plaisir du début jusqu'à la fin.