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chrischambers86
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3,0
Publiée le 12 avril 2024
Laissant derrière lui quelques 150 longs-mètrages dont certains chefs d'oeuvre du 7ème art comme "Regain", "Le Schpountz", "Fric-Frac" ou "La vache et le prisonnier", Fernandel est entrè depuis belle lurette dans l'èternitè du cinèma français avec des classiques de la comèdie que la tèlèvision (surtout France 3) propose très règulièrement avec succès! Dans "Un de la lègion" (1936), l'ami Fernandel incarne Simèon Espitalion, un homme qui se retrouve à la lègion ètrangère...mais qui rempilera sous son vrai nom : Fernand Espitalion! Ce n'est certes pas le meilleur des films de Christian-Jaque (le "François 1er" à venir), mais c'est une comèdie d'avant-guerre bien agrèable à regarder avec Paul Azaïs et Robert Le Vigan dans les seconds rôles! Pourquoi s'en priver, on rit de bon coeur et ça fait du bien...
Une bonne comédie avec Fernandel qui nous offre toujours son plus beau sourire et d'excellentes répliques. Film rythmé nous présentant la légion et l'engagement dans celle-ci de façon plus que naïve mais avec quelques réalités dans le final et dans la fraternité solide qu'offre celle-ci. Quelques combats dans le final et les dernières paroles de Fernandel à propos de l'engagement a sans doute incité quelques personnes à s'y engager à l'époque. Il faut surtout y voir la comédie, la présentation de ce corps d'élite étant accessoire et surtout désuète !
En petit Bourgeois marié à une mégère, Fernandel fait le pitre dans une comédie écrite pour lui mais si complaisamment que les bons mots n'en sont plus et qu'ils réduisent Fernandel à faire du (mauvais) Fernandel. Malgré sa présence, l'acteur ne parvient que rarement à installer de véritables moments comiques. A la suite d'une soulerie, et abusé par un malfrat, Fernand Espitalion se retrouve à Oran légionnaire malgré lui. Contraint à la vie militaire, il découvre la rigoureuse vie de caserne et Fernandel en fait des tonnes dans le genre civil naïf. Le film de Christian-Jaque s'en remet alors à un comique troupier aussi conventionnel que pesant. Cependant, la dernière partie du film sera surprenante, à défaut d'être particulièrement brillante. spoiler: A la faveur d'une inattendue rupture de ton, le récit prend des proportions dramatiques. Finalement séduit par les vertus de la Légion, Fernand essuie son baptême du feu à l'occasion d'une mission "pacificatrice" contre de méchants et invisibles arabes. On est passé de la farce au drame. De sorte que le récit de Christian-Jaque se transforme en une (conformiste) exaltation de la solidarité et de la bravoure du soldat, de l'Armée par extension. Quoiqu'il en soit, le film reste un peu sot, que ce soit dans le registre comique ou dans le genre dramatique.
A notre époque, ce film passerait pour de la vulgaire propagande pour la légion. Mais en 1936? Je ne sais pas. Néanmoins, le film est assez comique, tenu à bout de bras par la carrure de Fernandel, et fini par un épisode tragique. Ce n'est pas si souvent que cela que ce grand acteur tente de nous apitoyer ainsi. Ce n'est pas parfait, mais cela fonctionne tout de même. Le scénario est bien écrit, et assez croquignolesque. Ce film nous permet de découvrir de beaux paysages de l'Algérie Française, à moins que cela n'ait été filmé ailleurs. A voir par les amateurs de comédie, et les fans de Fernandel.
Très bonne comédie d'aventures avec un Fernandel parfait entouré par de bons acteurs,on passe un bon et beau moment devant ce film injustement méconnu. Je mettrais à ce film un 17/20.