En quoi l'homme se détache de l'animal physiquement et socialement si ce n'est pas une civilité invraisemblablement plus vague ? La rigidité n'est-elle pas, plus qu'une froideur personnelle, un détachement de l'invididu au niveau de l'espèce?
Sensiblement lent, froid, géométrique, glacé, 'Attenberg' tarde à attirer le spectateur dans son univers, vase clos austère aussi bien qu'étrange ; ainsi après un début poussif, peut-être est-ce du à l'investissement du spectateur, le film, non sans un certain ennui latent/présent, intrigue
du fait de sa non-conventionnalité, dans les formes et le fond. Ce sont des personnages, aux sentiments et membres démantibulés, saccadés, jamais continus qui nous sont offerts. L'humain est ici considéré comme un automate animal, différentiable
de ces derniers uniquement par le progrès technologique et la capacité social à s''unir'. Encore que le doute est permis ; à voir les documentaires animaliers diffusés à la télévision dans une des scènes les plus fortes du film. Ni spleen, ni douleur, ni contemplation, 'Attenberg' est une brisure
physique froidement interprétée mais jamais profonde ( ce qui n'est aucunement un reproche). L'Homme porte t-il seulement une profondeur ?