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mazou31
98 abonnés
1 285 critiques
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4,0
Publiée le 17 octobre 2011
Adaptation du roman de Zola, ce téléfilm est une nouvelle réussite de Jean-Pierre Améris qui a réalisé l’excellente comédie « Les émotifs anonymes ». La description d’une riche bourgeoisie provinciale, cupide et étriquée, est bien observée et la mise en scène très soignée, d’un esthétisme remarquable dans toutes les situations mais jamais maniéré : les images des plages normandes ressemblent à des tableaux d’Eugène Boudin et sont absolument splendides. Mais l’exceptionnel de ce téléfilm provient du jeu impressionnant des deux héros, Anaïs Demoustier, belle et subtile, et Swann Arlaud, versatile, faible et désabusé : ils ont largement mérité leur prix au Festival de La Rochelle. L’héroïne parcourt le film en rayonnant d’une bonté qui restera nimbée de mystère mais qui côtoie aussi un tempérament très humain, parfois jaloux et emporté. Un téléfilm au-dessus du lot.
D'après l’œuvre éponyme de Zola, la mise en image de la bonté et du détachement de soi au-delà du possible. Un roman qui nous prend à contre-pieds en permanence, une richesse de situations souvent révoltante et l'abnégation (aussi révoltante) de sa vie pour l'autre. Un "pansement" permanent, au quotidien pour apporter le bonheur si mal récompenser mais son bonheur, n'est-il pas de voir les autres heureux ? Interprétations sans failles, immersions complètes dans une famille à la Zola, les embruns ne sont pas forcément ceux que l'on croit ! Un téléfilm de très bonne qualité, bien au-dessus de nombreux films mais bien trop court (1h20 !). A voir impérativement ! 4/5 spoiler: A la fin du film, Pauline gardera l'enfant que Louise ne voulait pas et dépensera le reste de sa fortune à l'élever !
Trés joli téléfilm inspiré de l'oeuvre d'Emile Zola, trés bon jeu des acteurs. On suit le parcours de cette fille trés bien interprétée par Anais Demoustier, déchirée entre l'envie de fuir cette tante qui lui prend toutson héritage et qui en retour la traite "d'avare !" et l'envie de rester pour l'amour qu'elle porte à son cousin (Swann Arlaud) qui ne le lui rend pas aussi bien. On est partagés entre l'envie de dire que malgrés toutes les épreuves elle fait preuve de force et de gentillesse et on a en même temps l'envie de dire qu'elle est un peu bête de s'accrocher autant là ou d'autres à sa place serait déja partis. Par contre je n'ai pas du tout aimé la fin je la trouve ridicule et bête, on reste sur notre faim !
Excellent. Les décors, les personnages et les dialogues du roman de Zola (1884) sont extrêmement soignés. Comme son ami Flaubert ou comme Maupassant, Zola dépeint ses contemporains tels qu'ils les voit, sans illusion, sans concession : médiocres, cupides, faibles, lâches. Doit-on voir Pauline - sorte de Princesse de Clèves dans le renoncement et de Père Goriot dans le détachement des biens - au premier degré ? Tout l'art de Zola (et des comédiens) n'est-il pas de suggérer et de faire prendre conscience de l'éternel recommencement des sentiments et des actions de l'être humain ? A voir impérativement. Le jeu d'Anaïs Demoustier est remarquable et sa diction (enfin une jeune comédienne qu'on comprend quand elle parle !) est à prendre en exemple.