Votre avis sur Le Cheik blanc ?
4,5
Publiée le 27 janvier 2023
c'est très drôle, à voir absolument, c'est à la fois une comédie et un cinéma exigeant. C'est une œuvre cinématographique peu connue, mais elle mérite attention.
4,0
Publiée le 5 mai 2019
Ce premier film de Fellini de 1952 contient déjà les motifs développés plus tard. Déjà très maîtrisé, et drôle dans la réalisation, les situations, les dialogues et le rythme.
Un couple de bourgeois provinciaux en voyage de noces à Rome. La jeune épouse s’échappe dans les romans-photos et fausse compagnie à son mari pour rencontrer son idole, le cheikh blanc, interprété par Alberto Sordi.
Elle est embarquée à Ostia sur la plage du prochain shooting. Le Cheikh blanc tente de la séduire. Sordi est irrésistible dans un de ses nombreux rôles de salaud couard devant sa femme.
Fellini brise le réalisme en faisant apparaître Sordi sur une balançoire démesurée de 10 mètres de haut, pris en contre-plongée telle que le voit la jeune femme.
Le jeu des acteurs garde quelque chose du muet à la Chaplin avec les yeux écarquillés de Leopold Trieste et Brunella Bovo, tous deux remarquables.
Giulietta Masina esquisse son interprétation de Cabiria, la prostituée au grand cœur.
La peinture de la bourgeoisie catholique des années 1950 est acide à souhait sans être méchante. Certains personnages grotesques apparaissent déjà comme la rédactrice du roman-photo et le shooting onirique préfigure de nombreuses autres songes de Fellini transposés en films.
La musique de Nino Rota donne tout le rythme et la distance entre le rêve et la réalité.
A voir.
4,0
Publiée le 24 juin 2018
Film sur l'illusion et le fantasme d'une vie rêvée. Fellini donne corps à l'évasion que suscite déjà le monde du spectacle à travers les romans photos. Brunella Bovo et Leopoldo Trieste sont fabuleux dans cette comédie douce amère où l'humour n'est pas le plus important malgré quelques belles répliques. Fellini veut aussi montrer le carcan sociétal et religieux qui corsète les gens de l'époque. Juste un grand dommage que la fin soit si morale.... Fellini dénonce mais sans action....
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 11 novembre 2012
Belle petite comédie sur fond psychanalytique où le rêve peut parfois mener à de "funestes abîmes". Fellini n'est pas encore considéré comme un cinéaste moderne, mais on voit dans "Le Cheikh Blanc" des éléments précurseurs à la modernité ; entre piste intéressante sur le contenu d'un rêve et ses applications réelles, et comédie classique "à l'italienne".

Fellini disserte à propos de la citation « La seule vie qui soit passionnante est la vie imaginaire. », de Virginia Woolf. spoiler: Bien sûr, la vie imaginaire conduit malheureusement à de sombres abîmes, à un puits sans fond dans lequel Fellini puise son inspiration pour terminer par une note positive et optimiste
. Très bon film !
4,0
Publiée le 18 août 2012
Hilarant. Un film superbe à la mise en scène extraordinaire. Un petit bijou italien à conserver...
4,0
Publiée le 5 juin 2011
Deuxième long-mètrage de Federico Fellini, "Lo sceicco bianco" ou comment rêver sa vie dans des romans à l'eau de rose et passer à côtè de la sienne! En voyage de noces à Rome, Brunella Bovo (surtout une comèdienne de sèrie B qu'on a pu voir quand même dans le "Miracle à Milan" de De Sica l'annèe prècèdente) n'espère qu'une chose: rencontrer le hèros des romans-photos qu'elle dèvore! L'homme idèal fabriquè par un journal à trois sous, les midinettes à tête de perruche...Cette caricature virulente et inventive de la presse du coeur se rattache directement au nèo-rèalisme, auquel le cinèaste italien apporte une dimension lyrique supplèmentaire! Fellini s'en donne à coeur joie, le spectateur aussi avec un gènial Alberto Sordi en Cheik blanc / vulgaire dragueur! Rire grinçant garanti pour ce premier grand film personnel du maestro filmè sur la mythique plage de Fregene durant les annèes de l'insouciante "dolce vita" romaine! A noter un camèo de Giulietta Masina dans le rôle de la prostituèe Cabiria et d'un certain Michelangelo Antonioni à l'ècriture! Sans oublier l'excellente partition musicale de Nino Rota! ça fait beaucoup de belles choses pour ce formidable "Lo sceicco bianco"...
4,0
Publiée le 15 février 2011
Un tres grand film de Fellini, malheureusement tres peu connu de nos jours... Le premier film réalisé en solo par ce grand réalisateur, une comédie irrésistible, a la fois drôle et émouvante, qui fait voyager, rêver et rire, a travers une histoire originale et pleine de légèreté et le jeu des acteurs qui est formidable, et tout particulierement pour Brunella Bovo, Leopoldo Trieste, Alberto Sordi "le Cheik blanc" et pour l'apparition brève mais fort agréable de Giulietta Masina ! Tout cela avec une bande originale de Nino Rota parfaite ! Un excellent film.
4,0
Publiée le 13 juin 2007
Lorsqu’il réalise « Le Cheik Blanc » en 1952, Federico Fellini est un tout jeune homme, et est loin de posséder l’aura mythique qui l’accompagnera de « La Strada » jusqu’à la fin de sa carrière. Et pourtant ce film de jeunesse est déjà d’une étonnante maturité et préfigure avec plusieurs années d’avance l’âge d’or de la comédie italienne (« Le Pigeon » de Monicelli (1958) ou « Le Fanfaron » de Risi (1962)). Avant de se marier, un couple débarque à Rome car le jeune homme souhaite présenter sa promise, Wanda, à sa famille. La jeune femme utilise ce prétexte pour monter à la capitale et y rencontrer le Cheik Blanc, héros d’un roman-photo qu’elle adule. Parvenant aux studios – de belles parodies de la Cinecitta sont évidentes – Wanda se retrouve embarquée sur les lieux du tournage, à l’extérieur de la ville, alors que son futur époux la recherche désespérément, faisant croire à ses proches qu’elle est alitée. Wanda rencontrera son idole, vivra un début d’idylle avec lui, avant que tout ne rentre dans l’ordre et que, in extremis, la famille puisse se rendre au rendez-vous pris au Vatican afin que le Pape bénisse l’union de nos deux tourtereaux. Drôle, pertinent, provocateur, d’une acuité de mise en scène évidente… dès 1952, Fellini est un cinéaste immense !
Les meilleurs films de tous les temps