Votre avis sur Le Cheik blanc ?
3,0
Publiée le 18 décembre 2024
Je n'ai probablement pas commencé par le meilleur film de Fellini. Néanmoins, son cinéma m'intéresse fortement ! Surprenante comédie, où le film brille par l'interprétation des acteurs et actrices. Une Histoire correcte avec des tons comiques qui marchent plutôt bien encore aujourd'hui. Une bonne et étonnante comédie
3,5
Publiée le 7 février 2022
Magnifique Fellini !.. Ici dans son véritable 1er film.
Avec cette façon de brocarder et de bousculer le petit peuple d’Italie, pour son conformisme, ses faiblesses, son ridicule sans pour autant jamais l’amocher ou le piétiner.
D’avantage qu’avec le néoréalisme présent dans ses œuvres ultérieures, c’est plutôt la filiation avec le burlesque muet qui apparait ici.
Du cinéma généreux et bienveillant.
3,0
Publiée le 7 juillet 2020
Ivan Cavalli (Leopoldo Trieste) vient d'épouser Wanda (Brunella Bovo). Il vient à Rome présenter sa jeune épouse à sa famille. Tandis qu'Ivan est obnubilé par le bon déroulement de leur séjour, Wanda a la tête ailleurs : elle a un rendez-vous avec Fernando Rivoli (Alberto Sordi), le héros du roman-photo "Le cheik blanc". Alors qu'Ivan s'évertue à cacher à sa famille la trahison de son épouse, Wanda rejoindra le bel acteur qui s'avèrera n'être qu'un vulgaire dragueur.

"Le Cheik blanc" ("Lo sceicco bianco"), également connu en France sous le titre Courrier du cœur, est le premier film signé du seul Federico Fellini. Le jeune journaliste, né sur les bords de la côte adriatique, est venu à Rome travailler auprès des premiers réalisateurs néo-réalistes : Rossellini, Germi, Lattuada… C'est auprès d'eux qu'il puisera les thèmes de ses premières oeuvres : "La Strada" (1954), "Les Nuits de Cabiria" (1957) qui mettent en scène le petit peuple italien, misérable et courageux.

Mais, comme le montre "Le Cheik blanc", tourné dès 1952, Fellini s'écarte déjà du néo-réalisme. Le sujet, qu'on imaginerait volontiers emprunté à une nouvelle de Maupassant, est ancré dans la réalité contemporaine de l'Italie d'après-guerre (dont on voit en arrière-plan quelques images) ; mais il est plus léger que misérabiliste : les illusions perdues de Wanda face à la veulerie de Rivoli n'ont rien de tragique (sa vaine tentative de suicide fait plus sourire que pleurer) et les pitreries de son mari pour cacher ses déboires à sa famille tire le film vers la comédie façon "Les Vitelloni".

Surtout, son traitement porte en lui déjà toutes les marques du baroque félinien. On y voit notamment une figure familière à la quasi-totalité des films du maestro : la troupe carnavalesque d'acteurs de théâtre et de cinéma, costumés et maquillés, filmés en plein tournage dans un chaos bruyant de cris et d'interpellations. On y croise dans un rôle secondaire, celui d'une prostituée du nom de Cabiria, Giulietta Masina, l'épouse à la ville de Fellini et son héroïne à venir dans "La Strada" et dans "Les Nuits de Cabiria". Et on y entend pour la première fois la musique de Nino Rotta, début d'une collaboration qui durera jusqu'à la mort du musicien.
3,5
Publiée le 22 octobre 2017
Le second film de Fellini, c'est déjà une explication au symbolisme que le metteur en scène va acquérir dans son pays. Il fait une représentation bienveillante de la famille, versant à peine dans l'humour moqueur et jamais dans le vaudeville, recyclant le genre avec succès, parvenant à nous captiver par un scénario de ce fait amputé de ses attaches culturelles et qui encore aujourd'hui pourtant n'est ennuyeux en aucun point. Il entremêle sentiments et situations avec une aise dérangeante, poussant le spectateur à ne pas être passif, à toujours guetter la valeur de ses moments qui ne durent pas même sur l'assise de leur à-propos réussi. Il y a une forme d'humilité là-dedans, qui par elle-même peut nous accrocher à l'oeuvre, aux valeurs de la nouvelle ère qu'elle colporte, indifférente aux décennies depuis longtemps passées. Fascinant.

septiemeartetdemi.com
3,0
Publiée le 22 septembre 2014
Film souvent honni de l'oeuvre fellinienne, la première réalisation en solo du futur cinéaste de "La Strada" mérite pourtant une bien meilleure réputation.
Déjà c'est une comédie agréable qui se regarde sans ennui du début jusqu'à la fin, avec un couple de personnages attendrissants et attachants. On n'a aucun mal à plonger dans l'ensemble.
Et puis surtout dans ce film; Fellini montrait qu'il était déjà Fellini. Le rêve, nécessaire pour rendre le quotidien plus excitant, et son opposition avec le monde factice et cruel qui le créait, les deux prostituées au grand cœur et commères dont une certaine Cabiria jouée par une certaine Giulietta Masina (eh oui, "Les Nuits de Cabiria"...!!!), l'arrivée réaliste mais légèrement absurde tout de même d'un cracheur de feu, le drame et la comédie souvent dans une même scène, une même situation (la séquence de la tentative de suicide est aussi tordante qu'émouvante !!!)... On ne peut voir tout cela réuni que dans un Fellini ; voilà pourquoi il n'y a aucune raison de passer à côté de ce film et de se fier à une réputation désastreuse totalement imméritée.
3,0
Publiée le 8 juin 2011
Federico Fellini à ses débuts : une petite comédie romantique sans prétention, amusante et romanesque. On suit les mésaventures des héros avec plus de pitié et d'indulgence que de véritable compassion, tant ce film parait enfantin. On peut reprocher à Fellini son manque d'ambition à ce stade de sa carrière, il ne fait un film ni néoréaliste, ni romantique, ni fantasmagorie, mais un petit film mignon et bien gentil.
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