Votre avis sur Le Cheik blanc ?
4,0
Publiée le 5 juin 2011
Deuxième long-mètrage de Federico Fellini, "Lo sceicco bianco" ou comment rêver sa vie dans des romans à l'eau de rose et passer à côtè de la sienne! En voyage de noces à Rome, Brunella Bovo (surtout une comèdienne de sèrie B qu'on a pu voir quand même dans le "Miracle à Milan" de De Sica l'annèe prècèdente) n'espère qu'une chose: rencontrer le hèros des romans-photos qu'elle dèvore! L'homme idèal fabriquè par un journal à trois sous, les midinettes à tête de perruche...Cette caricature virulente et inventive de la presse du coeur se rattache directement au nèo-rèalisme, auquel le cinèaste italien apporte une dimension lyrique supplèmentaire! Fellini s'en donne à coeur joie, le spectateur aussi avec un gènial Alberto Sordi en Cheik blanc / vulgaire dragueur! Rire grinçant garanti pour ce premier grand film personnel du maestro filmè sur la mythique plage de Fregene durant les annèes de l'insouciante "dolce vita" romaine! A noter un camèo de Giulietta Masina dans le rôle de la prostituèe Cabiria et d'un certain Michelangelo Antonioni à l'ècriture! Sans oublier l'excellente partition musicale de Nino Rota! ça fait beaucoup de belles choses pour ce formidable "Lo sceicco bianco"...
2,0
Publiée le 9 mai 2011
Premier film en solo de Fellini, et loin d'être le plus réussi, Le Cheik Blanc est une comédie dramatique qui nous guide vers une femme, qui, lors de son voyage de noce à Rome, souhaite s'eclipser pour rencontrer le héros d'un roman-photo qu'elle lit passionnément.

Lourdement porté par une bien piètre actrice, le film se compose d'une ribambelle d'acteurs rendant leurs personnages antipathiques (si ce n'est, à la rigueur, l'oncle et le concierge), qui m'a profondément agacé sur la majeur partie de la bande. Fort heureusement, l'apparition furtive de Giulietta Masina à la fin vient redorer un peu ce quasi-fiasco. Dire que je n'ai pas apprécié est certainement un euphémisme, mais cela est principalement dû à cette profonde cruche qu'est Brunella Bovo, qui me sortait littéralement par les yeux. Bougre de bougre, il y a un réel gouffre entre ce film et Les Vitelloni, la réalisation en est encore très loin, mais l'interprétation globale, elle, en est à des années lumières ! Certes, ça se laisse regarder, mais on en est pas encore au grand Fellini !
4,0
Publiée le 15 février 2011
Un tres grand film de Fellini, malheureusement tres peu connu de nos jours... Le premier film réalisé en solo par ce grand réalisateur, une comédie irrésistible, a la fois drôle et émouvante, qui fait voyager, rêver et rire, a travers une histoire originale et pleine de légèreté et le jeu des acteurs qui est formidable, et tout particulierement pour Brunella Bovo, Leopoldo Trieste, Alberto Sordi "le Cheik blanc" et pour l'apparition brève mais fort agréable de Giulietta Masina ! Tout cela avec une bande originale de Nino Rota parfaite ! Un excellent film.
4,0
Publiée le 13 juin 2007
Lorsqu’il réalise « Le Cheik Blanc » en 1952, Federico Fellini est un tout jeune homme, et est loin de posséder l’aura mythique qui l’accompagnera de « La Strada » jusqu’à la fin de sa carrière. Et pourtant ce film de jeunesse est déjà d’une étonnante maturité et préfigure avec plusieurs années d’avance l’âge d’or de la comédie italienne (« Le Pigeon » de Monicelli (1958) ou « Le Fanfaron » de Risi (1962)). Avant de se marier, un couple débarque à Rome car le jeune homme souhaite présenter sa promise, Wanda, à sa famille. La jeune femme utilise ce prétexte pour monter à la capitale et y rencontrer le Cheik Blanc, héros d’un roman-photo qu’elle adule. Parvenant aux studios – de belles parodies de la Cinecitta sont évidentes – Wanda se retrouve embarquée sur les lieux du tournage, à l’extérieur de la ville, alors que son futur époux la recherche désespérément, faisant croire à ses proches qu’elle est alitée. Wanda rencontrera son idole, vivra un début d’idylle avec lui, avant que tout ne rentre dans l’ordre et que, in extremis, la famille puisse se rendre au rendez-vous pris au Vatican afin que le Pape bénisse l’union de nos deux tourtereaux. Drôle, pertinent, provocateur, d’une acuité de mise en scène évidente… dès 1952, Fellini est un cinéaste immense !
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