Bon, Wolvesbayne n’est pas génial, mais honnêtement dans un registre approchant le film est meilleur que le film Buffy et avec Griff Furst aux commandes, il était tout à fait possible d’avoir un truc bien plus innommable à se mettre sous la dent.
Le casting est porté par quelques acteurs corrects, à la fois dans les premiers et seconds rôles. Jeremy London se débrouille honorablement, et à un physique qui colle bien au personnage tel qu’on peut l’imaginer. Si malheureusement son personnage est creusé de façon assez prévisible et attendu, néanmoins il lui donne un relief bienvenu. Autour de lui quelques acolytes peu connus comme Christy Carlson, mais qui restent appréciable, malgré, là encore, des rôles tout à fait clichés. Niveau méchant le casting a été gonflé, avec des interprètes plus connus. Mark Dacascos notamment, qui apparait assez peu et dommage car il porte très bien son rôle de vampire, et Yancy Butler, malheureusement elle aussi totalement sous-exploitée alors qu’elle ne manque généralement pas de marquer dans un film, même si ce film est minable.
Le scénario souffre d’être totalement basique. Honnêtement après les vingt premières minutes d’exposition qui reste le meilleur du fait des mésaventures de London, ensuite on évolue à peu près dans un épisode de sérié télé ! Un méchant, un fou qui veut le réveiller avec des amulettes, et un groupe de botteurs de fesses avec le descendant de Van Helsing et trois péquenauds pour sauver le monde. Le film tourne autour de cette histoire simpliste, que ne vient épaissir ni une éventuelle histoire d’amour, ni beaucoup d’humour, mais que parsème en revanche les scènes attendues et les décalques informes de Blade ou d’Underworld. Honnêtement dommage que le film n’est pas pris le parti de se concentrer sur le personnage de London et sur l’acceptation de sa nouvelle nature, ça aurait eu plus d’intérêt.
Visuellement Furst est toujours autant à la masse. Surtout dans les scènes d’action qui ont besoin d’un peu d’ampleur, là ça devient absolument n’importe quoi. C’est mou, c’est parfois incompréhensible, et il y a un manque de vigueur dans la mise en scène qui confine au génie ! La scène de sexe est une des moins attrayantes que j’ai pu voir. Heureusement le film tend à faire un peu mieux niveau décors et photographie, avec une esthétique à peu près tenable, en tenant compte du budget. Ce n’est pas génial, mais c’est suffisant pour ne pas choquer. Surtout la photographie à quand même belle allure pour arrondir les angles. Je dois dire que les effets spéciaux ne sont pas mauvais eux non plus pour un film sans le sou. L’avantage c’est que Wolvesbayne n’essaye pas dans faire des tonnes, et du coup les petites touches distillées se révèlent discrètes et s’insèrent bien dans le film (notamment les disparitions des personnages). Pour la bande son rien de bien mémorable, et ce métrage, classé dans le genre horrifique recèle en vérité fort peu de scènes sanglantes.
En conclusion Wolvesbayne ne laisse pas une grande impression, et sans être le plus mauvais des films de Furst, il ne marque pas énormément de points. On appréciera quand même un casting plutôt correct, une photographie soignée, et des effets visuels acceptables, malheureusement desservi sérieusement par une mise en scène inepte, et par une histoire tellement lieu commun que des épisodes de Buffy contre les vampires sont plus chiadés. Je donne quand même 1.5, mais en tenant compte du tout petit budget de la production.