Production horrifico-comique tournée pour la télévision, Never Cry Werewolf est un film de loup-garou qui ne transcende pas le genre mais qui jouit d'un charme particulier. Dans une ville américaine, Loren et son petit frère Kyle aperçoivent un soir un brouillard épais. Ils se rendent aussi compte que la maison d'à côté est rachetée par un mystérieux homme qui fait fondre le voisinage mais pas Loren. En effet, elle voit en lui un probable lycanthrope et tente de le confondre. Oui mais voilà, la belle est sur les tablettes de la bête qui voit en elle une ancienne amante...
S'inspirant clairement (hommage déguisé ?) du Fright Night de Tom Holland qui voyait un vampire charismatique tourner la tête d'un quartier, Never Cry Werewolf a tout de la série b. Brenton Spencer dispose d'un budget serré : les décors sont souvent les mêmes, les effets spéciaux sont juste corrects (pas mal lors de deux séquences) les personnages sont esquissés plutôt que dessiner précisément et le montage, très rarement cependant, souffre de quelques ratés. Et puis le cinéaste n'arrive pas à rendre son film un peu dingue, le côté comédie qui est présent n'est jamais absolument réussi. Ça manque d'ironie, de délire. Néanmoins c'est sympathique voire gentillet. Never Cry Werewolf ne se distingue donc pas de la production courante sauf que, je le confesse, j'ai pris plaisir à suivre ce téléfilm. S'assumant pleinement, le métrage ne confond pas vitesse et précipitation, il expose un récit, connu, de façon claire et ordonnée. De plus, les acteurs sans être des foudres de guerre s'en sortent bien (pour une telle production) : Kevin Sorbo ex-Hercule est marrant en safariste plus pleutre que téméraire, Peter Stebbings est pas mal en loup-garou et surtout la charmante Nina Dobrev (c'est une bombe, même en survet jaune elle est canon ! ah, s'il m'était permis de me réincarner en training de cette magnifique fleur je le ferais sans peine !) campe une adolescente combative avec entrain. Un produit bas de gamme attachant. 2/5