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orlandolove
137 abonnés
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1,0
Publiée le 3 octobre 2011
Il est difficile de comprendre pourquoi "Pain Noir" a raflé les Goya de meilleur film et meilleur réalisateur. Car mise à part une introduction prenante, ni le scénario (très brouillon) ni l'interprétation ne sont convaincants.
La scéne d'ouverture est superbe et terrible, un enfant assiste impuissant cacher dans le chariot au meurtre brutal de son père, puis l'assassin précipite le chariot du haut d'une falaise, et c'est un autre enfant qui découvre le drame. L'enfance est au cœur de ce mélodrame puisque c'est a travers les yeux d'un enfants que nous découvrons les secrets de cette famille. Le réalisateur est intelligent et ne fait pas dans le larmoyant et le démagogique, c'est une initiation brutal de la réalité qui est filmé avec une grande rigueur classique et un lyrisme sobre qui ne force jamais l'émotion mais la laisse venir naturellement. Le jeune héros découvre ainsi les mensonges de ses parents, la sexualité (hétérosexuel comme homosexuel) la violence etc... le tout est filmé avec finesse et sensibilité. A travers le drame familiale le réalisateur livre un portrait sombre et dur de l'Espagne d'après la guerre civil, en même temps qu'un grand film sur la pauvreté. Un mélodrame superbe comme savent en faire les espagnols!
Un film magnifique dont l'atmosphère oppressante confine parfois au fantastique. Pain noir s'inscrit dans une tradition du cinéma espagnol post franquiste qui s'applique à peindre une société corrompue jusque dans ce qu'elle a de plus intime, les liens amoureux et familiaux. La cruauté des relations humaines, parmi les adultes comme parmi les enfants, apparait comme le produit d'une monstrueuse dictature qui s'appuie sur tout ce qu'il y a de plus vile, comme par exemple l'homophobie brutale. Bien que, d'une façon générale, je n'accroche guère aux films qui prennent des enfants pour héros, j'ai été scotché par l'interprétation du jeune Francesc Colomer. La fin n'est pas très optimiste, on craint que dans ce milieu délétère le jeune homme ne passe de la révolte à la résignation et l'individualisme forcené. Mais elle est réaliste.
Tout est impeccable : mise en scène, direction d'acteurs, photo. Bravo ! J'attends avec impatience le prochain film de Villaronga.
Une histoire pesante, qui ne laisse jamais s'évader la moindre émotion, et qui finit par ennuyer, malgré une histoire solide et des acteurs impeccables.
Intrigue complexe et noir au coeur de l'après guerre civile espagnole, Pain noir n'est pas limpide pour un spectateur français. Néanmoins, il est assez universel et est doté d'un scénario aux multiples rebondissements. Mention spécial aux acteurs remarquables, comme ne s'y sont pas trompés les goyas remis à nombre d'entre eux.
Pain noir arrive d'Espagne auréolé de toutes une séries de Goyas, l'équivalent de nos Césars (9 !). Le film de Agusti Villaronga joue dans la catégorie du lourd et du solide. La mise en scène est classique, parfois percutante (comme dans la violente ouverture qui fait ressembler True grit à de la guimauve), parfois zébrée d'éclairs de génie (les derniers plans), la plupart du temps conventionnelle. Mais comme Dans ses yeux, l'intérêt du film est dans le scénario, complexe, foisonnant, explorant mille pistes à la fois.
Nous sommes en 1944, un homme et son enfant sont sauvagement assassinés. Par qui ? Pourquoi et comment le père du jeune héros est il impliqué ? A ces questions, le film va nous emberlificoter dans des scénarios de vendettas, de fantastique, de lynchage d'homosexuel, de meurtre politique, de roman d'apprentissage amoureux morbide, de drame social, de pédophilie, de chronique de la haine, avant de nous dévoiler la vérité ... que je ne révélerai pas, mais qui n'a rien d'un happy end.
Le film est de bonne facture et ferait un classique Oscar du meilleur film étranger. Il y a quelques maladresses qui empêchent l'émotion de se développer pleinement, mais le sentiment que le cinéaste tient bien le manche l'emporte, et en plus Sergi Lopez fait quelques apparitions en brute épaisse.
Je conseille donc de le voir s'il a l'honneur des écrans français, ce qui sera à mon avis le cas. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666blogsallocinefr.over-blog.com/
Un drame noir, transcendant d'une certaine vérité ; concernant l'après guerre de tout un pays. LEs acteurs sont dotés d'un réel talent et accentu la noireté du film. Apre et sombre. On est plongé dans l'atmosphère violente d'un pays en proie à des règlements de compte politiques et sociaux (sur fond policier.... sans trop vouloir en dire). L'ensemble s'avère ainsi réaliste et malgres quelques digressions poétiques et superflies ; on arrive à mettre ses quelques mauvais points de coté. Le charisme des deux jeunes acteurs reprenant très vite le dessus ; sur leur indéniable talent. Un film dur, mais vrai et riche en émotion. Une belle réalisation dans l'ensemble.
Une excellent surprise que ce "Pa Negre" qui veut littéralement dire "Pain Noir". Avant tout, je tiens à faire remarquer que le duo des deux très jeunes acteurs est vraiment exceptionnel. Ils sont d'un naturel glaçant et cela ne m'étonne par qu'ils aient raflés des récompenses notamment aux Goyas. Un drame très bien ficelé avec de belles métaphores, de belles rencontres et surtout des tabous qui viennent immiscer tout au long de ses 1h45. La photographie et les plans sont réellement réussis et je dois avouer que c'est un plaisir pour les yeux tout comme la bande originale pour les oreilles. Nous sommes imprégnés du début à la fin par les sentiments du protagonistes qui ne sont pas faciles à vivre pour un jeune garçon de cet âge, qui pourtant possède, une maturité à toute épreuve. La relation avec ses parents est à la fois fusionnelle et à la fois lointaine car l'on apprend au fur et à mesure des évènements que l'on aurait pu soupçonné plus tôt. Les acteurs, sont en général très bons. Je regretterai juste, une fois encore, de voir Sergi Lopez dans un rôle de "méchant", ça ne doit pas être marrant de se cantonner sans cesse à ce genre de personnages. Vous verrez dès le début, que ce film est poignant et brutal, la scène du début étant très réaliste. Pour ma part, je pense que ce film gagne à être connu et surtout allez le voir en VO ! 14/20.
Pain noir est drame sombre dans des décors miséreux où la pauvreté règne. Une tragédie réelle qui montre une histoire poétiques et superflues et le charisme des deux jeunes héros et formidables enfants acteurs.
Récompensé par 9 Goyas en Espagne (l'équivalent de nos Césars), Pain noir ne semble pas bénéficier en France du même enthousiasme. Dommage car ce film sur la vie d'un jeune garçon en Espagne après la fin de la guerre civile méritait un peu plus d'attention.
Après un début fort, l'assassinat d'un homme auquel assiste le jeune Andreu (une scène impressionnante), le film nous plonge dans l'Espagne de l'époque et en particulier dans un petit village de Catalogne dont les secrets vont ressortir suite à ce drame. Dans le même temps, la vie d'Andreu est peu à peu bouleversée à mesure qu'il découvre les mensonges de sa famille qui refont surface eux aussi suite à ce meurtre.
Difficile de résumer simplement le film tant les différentes intrigues y sont complexes, au point qu'il est parfois compliqué pour le spectateur de s'y retrouver. Mais Pain noir est tout de même un film qui vaut le détour. La réalisation d'Agusti Villaronga nous plonge dès les premières minutes dans l'ambiance et restitue parfaitement le contexte de l'époque. On sent encore les rivalités créées par la guerre civile et l'affrontement entre fascistes et communistes est toujours présent dans la vie espagnole. Les décors participent à ce climat, en particulier la forêt autour du village qui semble cacher des tas de secrets inavouables. Enfin les acteurs, en particulier les enfants, incarnent leurs personnages avec énormément de conviction. Si Sergi Lopez offre ici une belle performance, c'est surtout Francesc Colomer, qui joue Andreu, et Marina Comas, dans le rôle de Nuria sa cousine, qui interpellent le plus. Cette dernière livre une interprétation impressionnante et parfois effrayante dans le rôle de cette jeune fille un peu dérangée.
Pain noir est donc un film dur, pas forcément accessible mais dont l'ambiance légèrement malsaine, la réalisation et le jeu d'acteurs en font une oeuvre typique du cinéma espagnol qui nous change des habituelles productions hollywoodiennes et hexagonales.
La situation politique n'est, à mon avis, là que pour permettre à la misère de dérouler la trame de l'histoire. Parce-que pour combattre la misère toutes les excuses pour mal faire s'ouvrent des portes et là le mal-faire se déroule sous les yeux d'un petit garçon qui comprend trop vite le monde des adultes et leurs perversions, leurs mensonges. C'est bien joué, l'ambiance de la misère et de la perversion est bien palpable.
Les quinze premières minutes sont comme une promesse. Violentes et énigmatiques, elles imposent un climat oppressant qui laissent présager le meilleur. Bardé de neuf Goyas, Pain noir est presque entièrement parlé en catalan, ancré dans un petit village encore meurtri par la guerre civile. Les vainqueurs paradent, les vaincus baissent la tête, miséreux, dans la crainte d'une nouvelle "chasse aux rouges." Les événements sont vus à hauteur d'enfant, à la croisée de ces deux mondes, garçon dépassé par les secrets qui resurgissent comme des fantômes et les haines qui mijotent à petit feu. Le film d'Agusti Villaronga, méritant et, par bien des aspects, plus qu'intéressant, a le tort de courir plusieurs lièvres à la fois et manque de se perdre dans un dédale d'histoires obscures. Une touche de fantastique, un soupçon d'onirisme, une dose de réalisme crû : la mise en scène de Villaronga n'est pas suffisamment forte pour intégrer toutes ces facettes et le scénario explore à l'infini des pistes qui n'aboutissent pas. Seul compte le cheminement psychologique du jeune héros de Pain noir, qui passe par la perte de l'innocence, le rejet des valeurs qui ont modelé son existence jusqu'alors et la découverte que la cruauté et l'absence de remords sont ses uniques recours. Quant le film se concentre sur ce thème, et il ne le fait qu'en bout de course, il acquiert enfin une puissance et une vérité qui lui font défaut autrement. La promesse n'a pas vraiment été tenue.
Pourquoi cette effroyable version trash du superbe film "Jeux Interdits"? Tous les acteurs sont mauvais et rament derrière une mise en scène vaniteuse et poussive. Pas d'alerte par les medias sur la violence inutile de beaucoup de scènes. Pénible et laid.