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inspecteur morvandieu
35 abonnés
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1,5
Publiée le 11 août 2024
Le bistrot parisien "Au p'tit zouave" que tient Robert Dalban est le seul décor du film. Gilles Grangier en fait une scène de théâtre; on ne s'étonnera donc pas que les nombreux interprètes et personnages y jouent et s'y tiennent comme au théâtre... Grangier croit-il ressusciter le cinéma populiste de Julien Duvivier, voire, à la fin, dramatisée jusqu'au grotesque, l'inspiration Carné-Prévert d'avant guerre? Toujours est-il que ses personnages populaires, d'un côté ou de l'autre du comptoir, sont des figures caricaturales et archétypales dépourvue de la moindre authenticité. Tant que les bribes d'histoires des visiteurs et les conversations entre clients introduisent un peu d'humour en même temps que le langage de la rue, sans se prendre trop au sérieux, on veut bien leur prêter un peu d'attention. En revanche, quand le réalisateur prétend introduire de la gravité et de la "psychologie", il dévoile ses limites de cinéaste et tout ce que sa mise en scène peut avoir de lourdingue. C'est à l'image de l'intrigue subalterne du "tueur sadique à la bouteille de lait" qui sévit dans le coin et dont on a l'écho à l'intérieur du bistrot. Outre que sa résolution produira la séquence la plus stupide du film, Grangier, avec ses gros sabots, fait porter les soupçons sur chacun des personnages qui a un mot équivoque ou une mine suspecte... En résumé, le sujet était une bonne idée; malheureusement, ses auteurs n'avaient pas le talent requis.
Un petit film soigné où l'on retrouve une belle équipe d'acteurs dirigés de main de maitre par Grangier. Il nous fait rentrer dans l'intimité des habitués d'un petit bar quelques peu perturbés par l'arrivée de deux nouveaux clients. on est tout de suite dans l'ambiance, le scénario distille avec efficacité un suspense par petites touches agrémenté de dialogues hauts en couleur.
Étonnant,un film ou il y a 3 fois plus à entendre qu'a regarder. Un film sans aucune vraisemblance et que l'on peut qualifier sans se tromper de comédie policière fantastique. Un film ou chaque personnage forme un tout à lui tout seul sans que le réalisateur prenne soin de rendre l'ensemble un peu cohérent. Un film fou ou seuls les chats et un poisson rouge sont authentiques. Hé bien! Malgré tout ça,on passe un chouette moment grâce à l'ambiance du petit bistrot,aux dialogues passionnants à écouter et au jeux formidables des acteurs. Cela aurait pu être du théâtre mais l'intimité entre tous ces personnages et les spectateurs n'aurait pas joué et c'est la raison majeure qui fait pardonner à Grangier tous ses excès. Quand même,il a fait fort:un patron de bistrot qui ne fait jamais payer personne,une prostituée qui tombe amoureuse en 5 minutes,une cliente de l'hôtel belle et pure comme le jour mais plus naïve qu'une enfant,un malade mental à la verve d'un grand avocat,un croque mort qui ne pense qu'à tuer sa belle soeur,un marchand de légumes méchant comme une teigne et qui ne pense qu'à picoler,un inspecteur de police sorti d'un roman de kafka et les 4 autres protagonistes du même niveau caricatural...La palme revenant à Fernande ,la petite servante , seul personnage aimant la vie et l'amour mais dont personne ne prête attention.
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3,0
Publiée le 28 juillet 2024
« Au P'tit Zouave » , ce petit cafè parisien populaire du 15ème tout ce qu'il y a de tranquille et de convenable avec sa bonne clientèle de quartier! Le genre pension de famille où toutes les journèes se ressemblent avec ses habituès, son coup de blanc et ses joueurs de belote! Des gens modestes qui se contentent de ce qu'ils ont! Malheureusement il y a du sang à la une : un nouveau crime de celui que la presse nomme « l'homme à la bouteille de lait » vient de mettre en èmoi un nouveau quartier de la capitale avec le meurtre par strangulation d'une vieille fille, victime du sadique! En voilà donc une vilaine affaire [...] Une histoire policière sur fond d'amour impossible, narrèe à la manière d'un huis-clos! La mise en scène de Gilles Grangier est bonne, elle est bien aidèe par tous ces acteurs français d'antan, de Robert Dalban à Annette Poivre en passant par Bernard Lajarrige et surtout par la charmante Dany Robin, prèsentèe comme la plus belle ingènue des annèes 50! Le type même du drame / policier populaire avec ces dialogues ciselès! A dècouvrir...
Encore une belle découverte dans la filmographie du sous-estimé Gilles Grangier. D'où vient le plaisir que l'on prend à ce huis-clos ? Certes pas à un scénario qui brille par son invraisemblance. Bien davantage à une distribution où chacun tient sa place à merveille : François Périer et Dany Robin, les jeunes premiers, Marcel Delaître et Paul Frankeur, les policiers, Henri Crémieux, Yves Deniaud, Robert Le Fort, Renaud Mary, Marie Daëms, Jacques Morel, les clients du bar tenu par Alice Field et Robert Dalban, qui jouait encore les premiers rôles. et avec quel talent A noter une scène étonnante, gâchée cependant par des effets de gros-plans un peu grotesques, où le vieux Crémieux, libidineux à souhait, tente de séduire la jeune Dany Robin : d'un coup, la comédie se fait grinçante.