Avis sur Yonggary

Bon, du réalisateur je n’avais pas craint son D-War, assez largement critiqué pourtant. Mais là, ce Yonggary est indéfendable sur presque tous les plans. Même le King Kong de 1933 c’est Avatars par rapport à ce bidule fauché.
Il n’y a rien à sauver. Sur la forme d’abord, on est davantage dans du The Asylum que dans un blockbuster. Effets spéciaux risibles (digne de Spawn !), maquettes mal fichues, photographie dégueulasse, mise en scène sans ambition, c’est affligeant. Si la première partie arrive à peu près à tenir vu qu’elle se montre très sage, en revanche passées 30 minutes, c’est la catastrophe, et le réalisateur s’enfonce. D’autant qu’il plagie éhontement des scènes et des idées du Godzilla d’Emmerich, notamment la chasse en hélicos.
Risible sur la forme, Yonggary l’est aussi sur le fond. Doté d’une narration calamiteuse, totalement saccadée dans la première partie puis ensuite d’une platitude consternante, manquant de rythme, ce film réussit l’exploit de nous ennuyer avec un concept pourtant très fun. Personnages attendus, situations vues et revues, rebondissements ridicules, dialogues atterrants, le film nous entraine continuellement entre une profonde consternation et un plaisir nanar à la saveur épicée ! En clair, il y a les films de monstres avec des scénarii moyens, d’autres avec des scénarii squelettiques, et puis ceux qui n’ont même pas de squelette, et c’est le cas ici.
Enfin, le pire reste le casting. Composé essentiellement d’anonyme, ce film est affligeant en la matière. Entre le surjeu totalement aberrant (Richard Livingston), les figurants qui font n’importe quoi, les dialogues pouraves, les personnages mal écrits, il n’y a pas grand-chose à retenir de positif, et même pas le doublage qui semble vouloir achever l’objet ! Mais même sans cela les acteurs se ridiculisent assez pour que ça n’ait pas une influence déterminante. Vraiment, ce film est terriblement mal joué.
Pour conclure, Yonggary est un très mauvais métrage de monstre. Un film à éviter si vous ne voulez pas vous ennuyez pendant 1 heure 40, à moins qu’un peu de nanar égaye vos soirées solitaires ! 0.5

Un remake loin d'être fidèle au matériel d'origine, comme l'a été le Godzilla d'Emmerich pour le Godzilla de 1954. Le problème c'est qu'en terme de budget on est loin d'atteindre un blockbuster américain et on a plus l'impression d'être face à une série B comprenant son lot de personnages clichés et dialogues ne volant pas bien haut qu'autre chose.

La seconde partie du film avec le réveil de Yonggary et l'attaque de la ville rehausse bien le niveau du long-métrage (destruction d'immeubles en masse, soldats affrontant le monstre en jetpack, apparition d'un deuxième Kaijû...), mais pas suffisamment pour passer un véritable bon moment.

Des fx pourraves n'ont clairement pas autant de charme que des acteurs en costume bas de gammes s'affrontant sur une maquette, il aurait mieux valu alors tenter ça plutôt que de réaliser des monstres en images de synthèse d'une qualité aussi mauvaise.

Un film coréen sur un Kaiju... coréen pour nous changer du bestiaire de la Toei, Ce qui ne rend pas la chose plus intéressante pour autant. C'est très linéaire, sans surprise... et plein d'américains blancs, le casting coréen doit se résumer à de la figuration. La cgi rappele celle des cinématiques de vieux jeux vidéo. C'est pas folichon mais ça se regarde comme un petit film de monstres quelque peu nanardesque mais qui peut meubler une après-midi languissante à l'abri de la torpeur caniculaire entre câlins, cacahuètes et boissons fraîches. A apprécier à sa juste valeur par conséquent, mais ce ne sera jamais pire que 'Kaiju shima no kessen Gojira no musuko' ou pour faire simple 'Le Fils de Godzilla'.