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Je dois avouer ne pas avoir reconnu Henry King sauf dans la superbe séquence des retrouvailles entre les hommes récemment libérés revenant en groupe à Adano et leurs compagnes ou promises. Pour le reste, c’est pour le moins bizarre fait de petits morceaux hétéroclites. Pour aggraver les choses, le parler anglais n’arrange rien d’autant que certains acteurs en font beaucoup en tentant d’imiter les comiques italiens, Marcel Dalio se surpassant en la circonstance. Je ne connais pas assez le contexte historique pour le discuter mais la confusion semble régner. Dans ces conditions l’apparence comique me parait mal choisie tant que les hommes n’ont pas réintégré leur village. L’armistice n’est pas factuel. Bien que la décoloration de Gene Tierney lui siée mal, je l’aime quand même en fidèle admirateur. C’est de toutes les manières un film difficile à défendre.

A partir de 1944, le nombre de films de guerre tournès par Hollywood diminue très sensiblement! La fin de la guerre est proche, la propagande est moins nècessaire, le budget de ces films est très èlevè, et le public de l'èpoque ressent une certaine lassitude, bien comprèhensible, devant ce genre! il a envie de voir autre chose que des scènes de carnage et de destruction! Mais en 1945, les quelques films de guerre encore tournès se caractèrisent par un plus grand rèalisme, une honnêtetè certaine, une objectivitè et une humanitè rarement ègalès depuis! Ce ne fut malheureusement pas le cas pour ce film mineur d'Henry King, prèsentant les administrateurs amèricains (des soldats) d'une petite ville sicilienne rècemment libèrèe, et leurs problèmes! D'un roman de John Hersey, "A Bell for Adano" (dèplorons la stupiditè du titre français) ne vaut que pour la prèsence de Gene Tierney (affreuse en blonde) dont ce fût sans doute là son plus mauvais film (on lui pardonne). Et puis John Hodiak manque de charisme (on lui pardonne aussi). On n'enrage quand même de ne pas être plus èmu par ce film, de tout èvidence sincère, mais avec des images aujourd'hui surannèes...