Derniers Avis : La Conquête - Page 27

La démarche est louable , mais cette conquête souffre d'un problème majeur : elle manque de courage. Tiraillée entre le brulôt et le film littéralement hagiographique, durringer fait ce qu'il peut, mais l'exercice était semble t'il trop difficile. Dommage pour les acteurs plutôt à leur avantage dans l'ensemble.

Le jeu des acteurs est excellent. De très bon acteurs, très crédibles. Par contre, il n' y a pas vraiment d'histoire. Tous ce qui est dit on le savait déjà.

Dès le début, par cette phrase "Bien qu'inspiré de faits et de personnages réels, ce film est une pure fiction", le spectateur est prévenu, La Conquête reprendra bien les faits principaux de l’ascension à la présidence de Nicolas Sarkozy, connus de tous, mais pour ce qui est des coulisses secrètes et des faits personnels ce ne sera que pure imagination, sans réelle prise de position. La démarche de Durringer est finalement plus honnête que de prétendre dire la totale vérité sur un monde et des personnes dont il ne connaît pas plus de choses que le spectateur français moyen. Maintenant quel est alors l'intérêt de faire un film là-dessus ? D'autant que le potentiel cinématographique de La Conquête est finalement assez limité.

Prenons donc le film comme une simple comédie plutôt sympathique sur le pouvoir, aux répliques assez savoureuses, et où les comédiens semble s'éclater tout en restant toujours à la limite pour ne pas sombrer dans la caricature. Le choix de raconter des faits réels permet au moins au scénario de tenir la route (ce qui n'est pas toujours le cas dans les films politiques), et par le côté récent des événements de permettre au spectateur de se sentir plus concerné. Et puis c'est surtout un bon coup de pub pour le film, qui crée ainsi ce qu'on appelle aujourd'hui le buzz. Mais comme tous les buzz sont éphémères, il est fort à parier que d'ici quelques mois tout le monde aura oublié La Conquête...

Si ce film se rapproche de la réalité, le monde politique fait peur à voir.

Excellent film, ce film montre un sarkozy humain, avec ses faiblesse et ses qualités.

Les acteurs sont fabuleux, le rythme est parfait. Ce film est aussi plein d'humour.

Ce film nous montre la campagne et Sarkozy sous un angle différent que ce que la presse nous a et nous montre depuis 5 ans.

Un film divertissant qui retrace relativement bien toute la campagne de Sarkozy. Les légères exagérations des dialogues dans l'intimité des politiques donnent une touche humoristique appréciable. A voir

Dès le pré-générique, le film annonce son échec : "Bien qu'inspiré par des faits réels.... le film est ... une fiction".
Par cette formulation négative on comprend tout de suite ce que le film ne va pas être. Il ne va pas être un documentaire où on apprend beaucoup de choses (en ce qui me concerne, l'élément le plus saillant est le goût de Sarko pour le chocolat). Il ne va pas avoir la rigueur sèche et éprouvante des grands docus à la Depardon, mais plutôt la mollesse sage et paresseuse d'un téléfilm.

Par la faute d'un respect pour la vérité qu'on peine à comprendre le film ne sera pas non plus un portrait à charge, ni une ode sanguinaire consacrée à l'obsession du pouvoir, ni un film décrivant les sombres rouages politiques comme le cinéma italien des années 70 savait si bien le faire. Il ne sera pas non plus une comédie (il y aurait pourtant de quoi), ni un mélo romantique (pareil !).

La conquête est donc un non-film.

Les comédiens auraient pu le sauver, mais ils imitent leur personnage de façon outrancière (Podalydès, Le Coq en Chirac) et la copie est toujours moins savoureuse que l'original quand elle est trop sage. Seule Florence Pernel en Cécilia parvient à mettre une once de crédibilité dans son rôle.

Au final le film rend presque sympathique son personnage principal (enfant hyperactif trop gâté mais avec un bon fond), faisant apparaître Chirac comme un gros nul. Et c'est finalement de Villepin qui en prend pour son grade.

Inutile, potentiellement dangereux, La conquête peut être évité avec profit. D'autres critiques sur Christoblog : http://chris666.blogs.allocine.fr/

La conquête est un film très attendu , il est annoncé depuis un an , je m’attendais à un brûlot contre Sarkozy , il montre au contraire un personnalité assez attachante , contrairement à Chirac et surtout Villepin , qui sont présentés comme des politiciens cyniques . Les faits dont parle le film sont connus, il reprend un peu le livre de Yasmina Reza « l’aube le soir et la nuit » sur la campagne présidentielle de 2007,la partie la plus intéressante est la relation de Nicolas et de Cécilia et leur séparation, la relation de l’intime sur le publique. Les personnages sont parfois un peu caricaturaux genre les guignols de l’info , mais le film se laisse regarder . La leçon du film c’est qu’en 2012 , nous risquons de reprendre pour 5 ans de Sarko .

Bravo aux acteurs et a la mise en scène des personnages qui reflètent parfaitement la réalité des politiques en cause

C'est l'un des films français les plus attendus de l'année, probablement pas par la communauté même du cinéma mais surtout par l'attente de voir un président en exercice mis en scène au cœur d'une fiction.
Ce film présente de gros points forts mais aussi des défauts qui font plus de ce film un évènement marquant pour son sujet plutôt que pour sa forme. Depuis le temps que l'on attendait que le cinéma français parle de l'actualité récente. Ce film a le mérite d'exister, d'être le premier pas vers une libéralisation de l'écriture et de la bienséance française.
La Conquête est avant tout un film richement documenté, très bien écrit par l'expert de la politique française Patrick Rotman. Ce film fonctionne bien de par ce scénario dynamique, drôle et riche d'anecdotes, de bruits de couloir et de colères savoureuses. Le film de Durringer nous plonge dans les coulisses de la droite française, il réussit à brosser le portrait d'une période de la vie de Sarkozy. Les dialogues sont bons et portés par des acteurs de talent. La majorité du casting présente des têtes inconnus qui s'adaptent parfaitement à l'image omniprésente que nous avons des hommes du président. Podalydès est remarquable mais tout le monde le dit comme moi, tout comme LeCoq, Pernel, Girardot, Labarthe etc...
La déception vient alors des "à-côté" du film, la production de La Conquête n'a peu être pas été assez ambitieuse. En se centrant sur le personnage du candidat, elle perd un peu la dimension solennelle que représente la fonction présidentielle (même si LeCoq-Chirac incarne magnifiquement ce trait). On aurait apprécié un élargissement du champ politique français. L'extrême-droite est à peine évoqué, Royal est seulement cité, aucun autre candidat n'est mentionné... L'auteur a voulu se focaliser sur l'homme et ses dilemmes, le sujet de ce film a en tout cas tout d'une histoire de cinéma. Et on s'en tiendra là. Question mise en scène, on a pas à faire à un grand moment de cinéma, les cadres, couleurs, déplacement rappellent trop souvent un téléfilm du service public. Mention négative spéciale à la musique, parfois insupportable mais souvent à contre-courant du récit. C'est ce genre de bande son que l'on entend dans les mauvaises comédies françaises. Dommage car ce film avait une autre prétention.
La Conquête est la genèse d'un intérêt cinématographique pour la politique de notre pays, sans faire vraiment date il ouvre la voie de façon intéressante grâce à une interprétation et une écriture de talent.

Premier film réalisé sur un président encore en mandat, La Conquète nous révèle un Nicolas Sarkozy humain,au delà du président mais plutôt l'homme qui de toute sa hauteur est marqué par la douleur, l'obsession et surtout la volonté.Denis Podalydès transcrit à merveille le président sans accentué sur ses mimiques et se concentre plus sur l'homme qui a su "dépoussiérer" la politique et à vendu son âme au diable ( c'est à dire sa relation avec une Cécilia plus vraie que nature) pour arriver au sommet.On peut ajouter aux préstations très réussi Bernard Le Coq qui incarne un Jacques Chirac à la perfection, sans oublier Samuel Labarthe alias Dominique de Villepin ressemblant, au niveau physique comme au niveau mental.On pourra néanmoins déplorer une Rachida Dati peu représentative.Pour parler au niveau technique, on pourra applaudir la multiplication de plans réussi (le discours de Nicolas à travers lui même et un écran géant placé juste derrière, symbole de son ambition) et une musique carnavalesque de Valérie Lindon et Nicolas Piovani qui rappelle celle d'un spectacle de cirque lors des déplacements et apparition de Nicolas Sarkozy, non pas l'homme mais le politicien.Xavier Durringer réussi ici le pari de réaliser un film englobant à la fois l'ascencion de Mr Sarkozy et la politique à travers ses rouages les plus sombres.

En sortant de ce film, on se trouve bien obligé de convoquer une nouvelle fois notre bon ami texan et de lui emprunter sa maxime favorite : "Yes, yes, but what is the point ?". Comme lui, en effet, on ne comprend absolument pas le propos de ce film qu'on attendait comme un brulôt politique et qui s'avère finalement un robinet d'eau tiède sans intérêt. Le premier souci de "La conquête" c'est que c'est, techniquement, un mauvais film. Le scénario est mal construit, se contentant de compiler des anecdotes que l'on connait déjà par les médias sans vraie volonté de les relier entre elles. Les dialogues sont eux-aussi très mal écrits et l'on s'aperçoit que les acteurs sont si obnubilés par l'idée de proposer une imitation convaincante qu'ils en oublient d'être vraisemblables. L'autre problème, encore plus important à mon sens, c'est que "La conquête" ne choisit jamais de point de vue. Ce n'est ni un film d'analyse politique, ni une parodie assumée du pouvoir en place, ni même un film pédagogique sur le fonctionnement d'une campagne électorale. Ce n'est rien. Juste une illustration des cinq années ayant précédé l'élection présidentielle de 2007 qui rend Nicolas Sarkozy plutôt plus sympathique que l'image que l'on en aurait. C'est dommage parce que les performances des acteurs sont dignes d'imitateurs professionnels et qu'il y a parfois une veine grand guignolesque qui aurait pu être payante si elle avait été généralisée à l'ensemble du film. Mais quand on repense aux grands films politiques américains ou à la série "A la Maison Blanche", la comparaison avec ce téléfilm bas de gamme est douloureuse.

Bien entendu c'est une fiction mais c'est toutefois très crédible! Quel plaisir de reconnaître autant d'acteurs de la vie politique dans ce film, à croire que les coulisses sont bien plus intéressantes que ce à quoi nous avons droit dans la réalité! On a ici un Sarkozy très humain et j'oserais même dire sympathique, alors que je suis profondément ancré à gauche! C'est une leçon de courage où l'ont voit un homme touché par un drame ne pas devier pour autant de son objectif! Un vrai héros de cinéma mais un piètre président... A noter les rôles formidables de Chirac et Villepin campés par deux très bons acteurs! Je vous conseille vivement d'aller voir ce film!

Une première chose m'a dérangée presque immédiatement : le film est constitué de séquences courtes qui se succèdent ; c'est lassant à force. Néanmoins, le casting est formidable : Denis Podalydès campe un Sarkozy nerveux et humain, touchant et agaçant à la fois, Florence Pernel une Cécila brillante, influente mais épuisée par cette conquête, Bernard Le Coq un Chirac tout en verve et en faux-fuyants, Hippolyte Girardot un Guéant discret mais quasi omniprésent, Samuel Labarthe un de Villepin plus vrai que nature, sans oublier les Sarko boys. Les dialogues sont ciselés, drôles. La BO est bien faite mais pas inoubliable. Les dessous de la politique sont illustrés mais pas la politique en elle-même. On connait cette histoire, pourtant l'auteur parvient à nous y intéresser. Le portrait de Sarkozy est assez nuancé, il n'est pas parfait, loin de là, il peut être dur et vraiment odieux mais il a le génie de la politique et aime sa femme (mal mais il l'aime). Il manque certaines personnes (Fillon, Hortefeux). La critique du monde politique aurait pu être plus acerbe, plus incisive. De plus, le film ne nous apprend pas grand chose : les politiciens sont des manipulateurs, ça, on le savait déjà, en revanche, il a le mérite de lancer la discussion.

Ma note : 7/10

Très bon film qui aborde le thème de la politique sans nous ennuyer ET en nous faisant rire. Les comédiens sont excellents et bluffants de crédibilité.