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selenie
6 202 abonnés
6 175 critiques
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3,0
Publiée le 1 juin 2011
Tout a déjà été dit... Premier bon point le fait de rester le plus impartial possible, rendant Sarko humain donc aussi un être qui peut être aussi con que touchant. L'autre bon point reste le casting même si la caricature est présente avec des interprétation pas toujours très naturelle notamment pour Podalydès-Sarkozy. L'autre bon point reste l'excellence des coulisses du pouvoir et la bonne description de la violence et du pouvoir des mots et du verbe. On peut regretter la part trop "ouverte" des scènes intimes du couple présidentiable par un manque évident de témoignage. Cependant ça reste un film intelligent et salutaire qu'il faut voir.
Sans doute l'un des films français les plus attendus de l'année, de par le sujet. Je m’attendais à autre chose. En tout cas quelque chose de plus mordant et corrosif, un procès un peu plus à charge. Le film de Durringer nous rendrait presque l'homme sympathique ou le réhabiliterait presque. Mais non, de ce côté-là, c'est définitivement peine perdue. Bref. Le film lui même n'est pas un chef d’œuvre, ça fait plutôt téléfilm. La mise en scène est quelconque. Malgré tout les situations et les dialogues sont plutôt drôles. Je me suis bien marré. Drôle aussi de voir tous ces hommes et femmes dont on entend parler tous les jours, dans un film de fiction. Un peu difficile de se faire aux personnages aux débuts mais on oublie vite les acteurs pour se concentrer sur le récit. Ceux-ci sont tous exceptionnels. Denis Podalydès s'en sort mieux que je ne pensais, même si parfois trop dans l'imitation. La palme pour Bernard Le Coq (Chirac), Florence Pernel (Cécilia), Michèle Moretti (Bernadette) et Samuel Labarthe (Villepin), que j'ai trouvé très bien contrairement à la majorité. Une scène hilarante aussi avec Dominique Besnehard imitant Ségolène Royal. Au final tout le monde s'en prend un peu pour son grade mais personne n'est vraiment descendu non plus. Un film presque consensuel ? Sans être passionnant c'est intéressant, on passe un bon moment. Reste à savoir quelle est la part de vérité. Contrairement aux États-Unis, il est exceptionnel chez nous de voir un film de fiction sur des politiques encore en poste. Rien que pour cela le film vaut le détour...
C'est peut-être la première fois que le cinéma français nous offre un film sur le passé très récent de la politique. Cela explique pourquoi on a un peu de mal à juger cette œuvre en tant que film ! Entre celles et ceux qui affirment qu’il ne nous apprend rien que nous ne sachions déjà sur Sarkozy, sur le fait que c’est un malade mental sans foi ni loi, etc., celles et ceux qui trouvent que Chirac et De Villepin jouent le rôle des méchants et celles et ceux le rôle des gentils, il est difficile de faire abstraction de ses préférences politiques. En tout cas, ce film est très documenté, sans doute très proche de la vérité, très plaisant à voir, très bien interprété et souvent très drôle. Il montre l’emprise des épouses sur ceux qui agissent en maîtres du monde (Bernadette, Cécilia). Toutes celles et ceux qui s’intéressent à la politique doivent aller voir ce film et, tout particulièrement, celles et ceux qui votèrent Sarkozy en 2007.
La conquête pour les présidentielles. On retrouve de nombreuses caricatures de personnalités de l'époque. Je l'ai trouvé d'un goût douteux et comportant de trop nombreuses vulgarités et insultes inutiles.
Excellent ! Acteurs exceptionnels. Casting très réussi. L'impression pour le spectateur d'être à la fenêtre de l'Elysée ou d'un quelconque ministère et d'observer incognito tout ce qui s'y passe. Même si en ouverture un avertissement informe qu'il s'agit d'une oeuvre de fiction, il n'y a pas besoin d'être un mordu de la politique pour se rendre compte que ces luttes et stratégies pour le pouvoir sont proches de la réalité et fort bien restituées. Instructif !
La Conquête ne tient que grâce à deux fils ou devrais-je dire deux cordes : Des dialogues remarquablement écrits, qui font mouche. Des acteurs incarnant au plus près des personnages que l'on connait bien (Denis Podalydès magistral, Samuel Labarthe également : A quand un César du meilleur acteur de biopic?). A part ça, La Conquête reste superficiel et étale une succession d'anecdotes relativement consensuelles. A la fois pub pour Sarko, l'homme, et antipub pour ses détestables valeurs, La Conquête ne danse sur aucun pied.
Les Anglais ont eu "The Queen" de Stephen Frears. Les Américains ont eu "W." d’Oliver Stone. Les Français auront désormais "La Conquête" de Xavier Durringer. Jamais auparavant le cinéma français ne s’était aventuré sur les sentiers du film politique contemporain visant ainsi des hommes d’Etat encore en fonction. Et, quoi qu’on pense du personnage, difficile de contester l’énorme potentiel cinématographique de l’ascension au pouvoir de Nicolas Sarkozy entre 2002 et 2007. La période correspond non seulement au regain d’intérêt des français pour la politique (regain bien freiné depuis) mais s’avère également très riche d’un point de vue scénaristique. Entre la rancœur du Président Chirac sur les trahisons passées, la rivalité avec Villepin (avec en point d’orgue l’affaire Clearstream) ou encore l’évolution tragique de son couple avec sa femme Cécilia, Xavier Durringer avait une mine d’intrigues et d’anecdotes à sa disposition. Il a été brillamment aidé par son scénariste, Patrick Rothman, dont la connaissance de la vie politique de notre pays donne au film tout son cachet et surtout tout son crédit. Car, malgré le bandeau d’avertissement pré-générique estampillé "œuvre de fiction", on se trouve bien devant un documentaire un brin romancé à la fois passionnant dans ses révélations (les faces à faces entre Sarkozy et Villepin à Matignon, les entrevues avec Chirac pour le poste de Premier Ministre…) et réjouissant dans son accessibilité à un grand public. Un petit exploit dû en partie au travail sur la reconstitution historique et à la qualité des dialogues mais également à l’époustouflante interprétation des comédiens, dont le souci du mimétisme n’a pas parasité le jeu mais, au contraire, a permis de faire la différence avec un téléfilm France Télévisions (malgré la réalisation un peu plate et sans relief de Xavier Durringer qui aurait pu davantage soigner son montage et sa BO). Dès les premières images de la bande-annonce, on l’avait compris : la force du film réside dans ses comédiens. Et pourtant, le pari était loin d’être gagné d’avance… Qui aurait pu imaginer que Denis Podalydès réussisse à cerner Sarko avec un tel souci du détail, que ce soit par son phrasé, ses tics ou sa démarche ? Comment imaginer que Bernard Le Coq campe un Jacques Chirac si crédible avec son air roublard, ses pantalons portés très haut et ses répliques hilarantes ? Quant à Samuel Labarthe, il nous livre une savoureuse interprétation tout en hypocrisie et en aigreur de Dominique de Villepin. Pour le reste du casting, on retiendra la prestation émouvante de Florence Pernel en Cécilia, d’Hippolyte Girardot en Claude Guéant et, plus inattendu et ironique, de Dominique Besnehard en Pierre Charon (la scène où il imite Ségolène Royal vaut le détour). On pourra toujours regretter l’absence de certains fidèles de Sarkozy (Fillon, Hortefeux…) ou de ses opposants politiques (bien que cette absence soit justifiée par le parti-pris du film de se concentrer sur l’homme). Mais, au final, malgré un défaut au niveau de sa narration (défaut que n’avait "The Queen" par exemple), "La Conquête" est une incontestable réussite qui ne tombe ni dans le piège de l’ode au Président en place, ni dans celui de l'anti-sarkozysme primaire. C’est sans doute ce qui fait toute sa valeur…
Bel exercice de cette première en France où l’on adapte la vie d’un président encore en fonction. Pour qui a suivi ne serait qu’un tant soit peu les « aventures en France » de la vie politique Sarkozienne, le film ne nous apprendra rien. Là n’est pas le but. Durringer prend plus la direction d’un pamphlet d’un homme voulant à tout pris et devant toutes ambitions accéder au pouvoir. On se surprend du jeu épatant de Bernard Le Coq en J.Chirac suivi de très près par Denis Padalydès. A travers ces moments d’interprétations en parfait équilibre entre jeu original et mimétisme reste un brin de comédie, hélas le film n’a pas été présenté tel quel alors que là est la vraie réussite.
Un film sur Nicolas Sarkozy fait pendant son mandat présidentielle, le réalisateur Xavier Durringer et son scénariste Patrick Rothman ont osé mais le résultat n'est pas convainquant. Ce long métrage ressemble à un téléfilm que passe France 3 le Samedi soir, un peu superficiel et décoloré dans la mise en scène. Si on suivait les infos de 2002 à 2007 sur la politique Française, "La conquète" ne nous apprend pas grand chose mis à part que Nicolas Sarkozy fumait des cigares (rire). Les personnages sont trop caricaturaux pour croire en quelque chose. Le seul point positif est l'interprétation de Denis Podalydès en Sarkozy, Bernard Le Coq dans la peau de Jacques Chirac et l'acteur qui joue Dominique de Villepin qui essayent de ressembler le plus possible à leurs personnages respectifs mais le résultat est lamentable.
Au début, le film est plaisant à suivre. Découvrir les acteurs singer des personnalités "ah mais c'est untel etc.", avoir l'impression d'être dans les coulisses secrètes de la campagne de Sarkozy etc etc... Mais au bout d'un moment, ça lasse complètement. Je sais pas, le film manque de mise en scène pour que ça se tienne sur 1h30 en fait, tout simplement. Parce qu'au final, faire un film sur un mec qui se présente et qui à la fois gagne un pays et à la fois perd sa femme, c'est intéressant, mais La conquête ne parvient pas du tout à rendre ça sur l'écran. Du coup ça devient terne et sans intérêt, j'en avais marre de supporter Sarkozy, j'en avais marre du film, je n'avais plus du tout l'intérêt là dedans, vu qu'on sait ce qu'il s'est passé, s'il n y a pas l'intérêt cinématographique il n y a plus grand chose qui peut porter La conquête.
Ce film est une catastrophe. Un vrai-faux biopic. Au-delà de l'histoire, qui laisserai place à une multitude de critiques, il symbolise l'envers du décor, le film de trop. Dans cette overdose de film sur les campagnes électorales, vous apprécierez largement mieux Les marches du pouvoir de Clooney, où pour rester français, L'exercice de l'Etat de Pierre Schoeller. Podalydés, Le Coq et autre consorts se ridiculisent de minute en minute. Même si le réalisateur tient à préciser que ce n'est qu'une fiction, il en demeure pas moins qu'on reste effaré devant le pathétisme des imitations en tous genres. Il ne faut pas en vouloir aux acteurs, mais bien à l'écriture, qui est complètement grotesque et qui ridiculise le cinéma français.
Ceci n'est pas un film mais une pièce de théâtre. Vidée de toute ambition cinématographique, la mise en scène ne visite que très peu de lieux et l'intérêt du film repose sur des dialogues ciselés, grinçants, marrants, mordants. C'est là le seul intérêt du film. Mais ils sont parfois jouissifs et portés par des acteurs parfaitement moulés dans ces costumes de requins de la politique.
Ceci dit, Sarkozy n'a absolument rien à craindre de La Conquête, qui n'est pas le pamphlet parfois annoncé (espéré ?).
6 mai 2007, second tour de l'élection présidentielle. Alors que les Français s’apprêtent à élire leur nouveau Président, Nicolas Sarkozy, sûr de sa victoire, reste cloîtré chez lui, en peignoir, sombre et abattu. Toute la journée, il cherche à joindre Cécilia qui le fuit. Les cinq années qui viennent de s'écouler défilent: elles racontent l'irrésistible ascension de Sarkozy, semée de coups tordus, de coups de gueule et d'affrontements en coulisse. La conquête : L'histoire d'un homme qui gagne le pouvoir et perd sa femme. On aurait pu craindre le pamphlet antisarkozyste primaire, La Conquête s'intéresse finalement plus à l'homme qu'au politique en montrant l'ascension d'un homme ambitieux prêt à tout pour ne pas laisser passer sa chance mais qui devra pour cela faire un sacrifice auquel il n'était pas préparé. Au début, les imitations des différents acteurs freinent l'entrée du spectateur mais finalement, l'illusion finit par se faire au bout de quelques minutes. Xavier Durringer montre très bien les intrigues de cour, la comédie et le jeu de rôles auxquels se prêtent nos dirigeants. Durringer, au lieu de la fresque historique, préfère le drame intimiste et ose même aller jusqu'au vaudeville (la scène où Sarkozy se précipite à Roissy pour récupérer Cécilia). La Conquête est moins un film politique qu'un film sur la psychologie d'un homme de pouvoir confronté à des choix personnels et carriéristes. Podalydès est très convaincant et Florence Pernel montre bien les fêlures et les contradictions d'une Cécilia ambitieuse mais que la conquête du pouvoir va finalement effrayer, obligeant à la séparation d'un couple pourtant fusionnel. N'en déplaise à ses (nombreux) détracteurs, La Conquête est une bonne surprise et pour ma part, j'espère un deuxième volet s'intéressant aux années présidentielles.
Un film intéressant, même captivant ; ce qui est d’autant plus méritoire que nous avons déjà tout vu, tout entendu dans les médias ! Intérêt uniquement basé, ou presque, sur l’interprétation extraordinaire de tous les acteurs qui ne tombent jamais dans la caricature. Intérêt aussi, mineur, pour le montage nerveux — une obligation quand on met en scène un agité comme Sarkozy ! — et pour ce concentré des luttes et hypocrisies politiques. Pour ma part, l’aspect « homme blessé » m’a paru très romanesque et bien peu crédible, comme tenu de l’ego surdimensionné du personnage… mais je ne suis peut-être pas objectif, Sarkozy représentant à lui tout seul tout ce que je déteste chez un humain !