Bien qu'un peu lent et un peu confus (des sous-titres auraient été parfois nécessaires), ce film tout en humanité et en sensibilité sonne juste par son évocation du malaise enseignant et de ses différentes causes (l'excès de réglementation, le comportement des élèves, l'intrusion des parents...). Le film traite également d'un autre sujet d'actualité : la politique d'immigration avec ce personnage de Bachir Lazhar, interprété par un excellent Fellag, qui a du fuir l'Algérie pour le Québec.
Monsieur Lazhar nous parle des différences culturelles en mettant en valeur la rencontre d’un maître d’école algérien et d’une classe d’élèves québécois, en particulier deux élèves Simon et Alice (les deux seuls enfants à avoir vu leur maîtresse au bout de la corde). Le drame est réalisé avec beaucoup de légèreté. L’histoire de ce maître algérien qui doit faire face au fossé le séparant de ses élèves est très touchante. Mais à aucun moment, le réalisateur nous emmène dans le pathos.
Le réalisateur a eu la bonne idée de faire jouer ce drame par Fellag, l’acteur joue le maitre d’école algérien, déraciné, et au passé douloureux. Fellag joue ce rôle tout en douceur, finesse et humour. Émilien Néron et Sophie Nélisse, les deux élèves sont très naturels.
Le film n’a pas que des critiques positives. Pour certains, le film est inégal et sans aucune surprise mais ce drame raconté avec autant de finesse se laisse suivre avec plaisir.
Un drame porté par Fellag, excellent, l’acteur y est drôle, décalé, grave.. Un joli film
Ce film n'a rien d'extraordinaire mais se regarde avec un grand plaisir et c'est ce qu'on demande au cinéma. Fellag est pour moi plutôt un acteur de théâtre mais est très attendrissant dans cette histoire déchirante. Les enfants sont très bons et la scène où le jeune garçon dévoile son mal-êtreest très forte et émouvante.
Film décevant malgré monsieur Fellag qui joue très bien(il mériterait de jouer dans de meilleurs films).
-Le scénario:indigent! Une" maîtresse" qui s'est suicidée,son fantôme qu'on essaie de rendre présent par des conflits entre élèves dont l'un semble être le responsable de la tragédie:un nouveau professeur qui se fait le remplaçant alors qu'il n'a aucun diplôme /un troisième volet le montrant soucieux de sa situation d'exil...=Placage sur placage.Peu crédible.Une mosaïque de clichés superposés qui ne sentent pas l'authenticité.Bref ennuyeux! -les thèmes abordés sont sous forme de clichés ,réducteurs :les enfants arrogants d'aujourd'hui ,les parents irrespectueux,l'étranger du maghreb seul et décalé dans un pays qu'il découvre. -mise en scène:certaines scènes sans lien;on voit le montage!de la lenteur;pas intéressant!
Superbe émotions et personnages. Et les enfants jouent merveilleusement. Fellag est parfait en Algérien parlant mieux le français que Molière lui même ! Extra! Beaucoup de réflexion sur la mort et sur le deuil! Des textes pleins d humour avec des moments d'emotions très forts!
Très joli film avec que des acteurs saisissants, de belles ames qui donnent à ce film beaucoup de tendresse, d'émotions, sur un sujet difficile à admettre, à comprendre. Des répliques avec des accents pas toujours facile à saisir au début , ensuite l'oreille s'y fait et ca devient ludique. Un petit bémol, chacun s'apprivoise et se fait du bien pour affronter leur douleur, mais la vie personnelle du professeur et son drame est trop vite effleuré. Chacun essaye de se reconstruire grace à l'autre...Belle lecon de vie.
Le sujet principal de Monsieur Lazhar est le deuil. Doublement. Celui d'une classe traumatisée par le suicide d'une enseignante. Celui du remplaçant de celle-ci, algérien d'origine, qui ne s'est pas remis de la mort de ses proches, au pays. C'est lourd, très lourd, pour un seul film, et Philippe Falardeau aurait pu allèger son scénario et le concentrer sur un seul thème. D'autant plus que le film, dans ce contexte on ne peut plus grave, choisit une extrême pudeur, qu'on pourrait estimer excessive, à peine troublée d'une poignée de scènes davantage dans l'émotion, avec modération. Fellag, excellent, compose son personnage dans une grande sobriété, à la limite de la rigidité. Beaucoup de retenue dans Monsieur Lazhar, ce qui est logique dans une enceinte scolaire où se déroule la majeure partie de l'action. Reste qu'on aurait aimé sortir davantage de ce cadre, en savoir plus sur la vie de cet immigré algérien. La fin du film, ouverte, participe de cette grande frustration.
Film bouleversant magnifiQues acteurs ...beaucoup de choses dans ce film...le suicide....la relation et confrontation du milieu scolaire profs et élèves et parents et autorités administratives.. Et la perception qu on aussi les enfants par rapport a des situations dramatiques ...
Un jolie petit film qui mérite vraiment d'être vu, réussissant sur un terrain ultra balisé (le film de prof) à tirer son épingle du jeu en évitant le pathos facile, sans être pourtant dénué d'émotion. On est ici un peu dans le constat amère (la position difficile des profs dans l'école et leur rôle "d'éducateur" qui n'existe pour ainsi dire plus alors que ça devrait être le centre de leur travail) et même si l'histoire ne creuse pas trop ce sillon, il est suffisamment exploité pour que l'ensemble fasse réfléchir. La part belle est donnée aux enfants, tous extra, et les expressions québécoise typiques avec leur franc parler ajoute une atmosphère rafraîchissante.