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lionelb30
436 abonnés
2 591 critiques
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2,5
Publiée le 10 septembre 2012
Certes les comediens sont pas mal mais il ne se passe pas grand chose.Les differents themes abordes ne prettent pas a la rigolade et ne sont pas approfondis d'ou une impression de manque.Film pas abouti et l'accent terrible quebecois fait que l'on ne comprend pas toujours.
Sur un sujet délicat, comment faire face à la mort, un film fort mais desservi par sa modestie, à l'image de la fin ouverte qui ne s'imposait pas. Le film sonne juste mais semble avoir peur de tomber dans le mélo, ce qui le rend trop timide. Il est plus convaincant dans ses intrigues annexes comme lorsqu'il pointe les errements administratifs d'un système sécuritaire, et que l'arrivée d'un professeur "à l'ancienne" souligne encore plus. Très, très belle interprétation de Fellag et de toute la classe d'ailleurs.
Ce film est honorable. Il est poignant, extrêmement humain et sincère, plein de doutes et d'émotion. J'aurais pas mal de choses à dire, mais ce qu'il faut saluer par dessus tout (après avoir noté l'immense talent de Fellag pour faire exister son personnage par lui-même), c'est les prestations époustouflantes des enfants-acteur. Le petit Simon particulièrement est incroyable lors de la scène où il explose et livre enfin tout son chagrin et sa culpabilité. Comment un enfant de cet âge a-t-il pu atteindre un niveau de conscience et d'empathie si énorme qu'on a l'impression qu'il vit cette scène, qu'il est rongé par le remord, et que ce poids, il l'a bel et bien porté ? On a l'impression qu'il n'y a pas de caméras, pas de texte, pas de consignes, et plus un personnage mais bien une personne. Fou.
/ http://lecinemaduspectateur.wordpress.com/2012/09/11/monsieur-lazhar/ / “Monsieur Lazhar” est un film léger au premier abord. Mais qu’est-ce qu’on entend pas légèreté au cinéma ? J’entend par là que c’est un film sans aspérité qui glisse sur ses personnages et son intrigue sans jamais vraiment mettre le doigt sur un sujet polémique de la société. La légèreté est aussi la caractéristique des films qui ne se retiennent pas, puisqu’il ne dispense aucun réel point de vue. Le film léger oscille souvent entre comédie dramatique et drame. Il tire du drame le côté sentiment à fleur de peau sans toucher aux sujets lourds des véritables oeuvres dramatiques. Malgré ce manque de consistance, la légèreté entraîne une douceur qui permet de toucher le spectateur en lui permettant de se confronter à des êtres souvent bons qui ne cherchent que le bonheur d’autrui. Ces saints modernes sont cependant des êtres trop parfaits pour n’être autre chose qu’une simple coquille vide que le spectateur perce dès sa sortie de la salle. Mais, l’oeuvre prend un tout autre visage quand au fil de son intrigue cette pseudo-légèreté laisse place à une retenue mise en place par Philippe Falardeau (le réalisateur) face à son sujet et à ses protagonistes. Cette retenue peut, certes, être vu comme une simplification des émotions humaines et d’une intrigue qui ne se compliquera jamais Mais, c’est justement cette simplicité qui permet au réalisateur d’accoucher de cette oeuvre sur l’enfance et la confrontation à la mort. Il fait l’abstraction d’un cinéma de spectacle qui favorise l’effervescence émotive et l’entremêlement d’histoires annexes et d’éléments faussement perturbateur. Falardeau confronte le spectateur à une réalité où tout ce qui touche à la mort est tabou, surtout lorsqu’elle touche le domaine de l’enfance.
Les questionnements qu’élaborent le cinéaste sont des problématiques sociétales auxquelles toutes civilisations est confrontées. Falardeau montre un nouvel angle d’attaque du film sur l’école qui semblait pourtant avoir épuisé ses possibilités. Il pose tout d’abord un regard sur la mort et l’enfance en immisçant entre des écoliers une notion si brutale. Falardeau ouvre judicieusement son film sur l’évènement qui créera le trouble: le suicide d’une enseignante de primaire qui décide de se pendre dans sa propre classe. Son but n’est pas d’expliquer ce geste, même s’il esquisse des raisons potentielles, mais de montrer ses répercussions sur ces enfants mis à mal par le destin, et qui si brusquement entrent dans les thématiques de l’adulte. Mais il évite de raconter une banale sortie de l’enfance. Falardeau s’intéresse plutôt à l’absurdité dont l’homme est capable dans de telle situation. Bien que ce traumatisme sera toujours un spectre qui maintiendra le trouble, le corps enseignant tentera d’insuffler une vie illusoire qui ne pourra fonctionner puisqu’elle se construira sur le déni d’une mort si violente. “Monsieur Lazhar” aura alors la lourde tâche de reprendre en main cette classe. En incluant à son histoire les thèmes de l’exil et du conflit des cultures (sans s’attarder dessus pour autant), Philippe Falardeau donne à son oeuvre un goût d’universalité. Une certaine poésie se dégagerait même de la relation qui se crée entre un vieil enseignant algérien et une jeune écolière québécoise. Mais, cette lueur d’espoir sera vite ternie. Monsieur Lazhar n’a jamais été enseignant, mais face à cet épisode tragique et le manque de personnel, il avait su passer à travers les mailles administratives.
Philippe Falardeau génère alors une réflexion sur l’enseignement. L’enseignant tient une place central dans le développement d’un enfant. Il est son référent adulte le plus présent, bien plus que les parents en terme d’heures. Mais qui peut se dire assez digne pour se dire un modèle à suivre ? Qu’est-ce qu’un bon enseignant ? Falardeau s’interroge sur ce qui légitimise ce positionnement: le diplôme. Un bout de papier est-il suffisant pour laisser nos enfants à de parfaits inconnus ? Son raisonnement repose sur la confrontation entre ces deux personnages qui se succèdent à la tête de cette classe. D’un côté, cette enseignante diplômée qui par un geste égoïste traumatise ses élèves ; et d’un autre, Monsieur Lazhar, “enseignant amateur”, qui apporte à nouveau la joie et permet à ses élèves de progresser tant scolairement que dans les étapes du deuil. Falardeau prend clairement le partie de Lazhar et tente de montrer que enseigner doit avant tout être une envie et non un moyen de trouver un travail.
“Monsieur Lazhar”, en lice pour l’Oscar du Meilleur film étranger en 2012 (remporté par le film Iranien “Une Séparation”), est un film profond qui donne l’impression d’avoir vu vivre. C’est dans un sentiment d’injustice, d’incohérence et regret que Falardeau décidera de clore son film, comme pour mieux laisser réfléchir son spectateur sur ses problématiques et les solutions à apporter.
Un grand moment de bonheur et de simplicité avec un fellag magistral et d'excellents enfants dans une belle histoire , quel bonheur après tant de navets .
Un film sur l'école, l'enseignement ... un de plus. Mais c'est sensible et sincère. J'aurais préféré que le sujet de l'éxil soit moins effleuré ... Fellag est tout en nuance et fait passer de très belles émotions. C'est gentillounet quoi.
Une surprise, ce film canadien, l'accent peut dérangé par moment, mais le scénario est bouleversant et la mise en scène poétique est touchante. Le jeu d'acteur est excellent et transmet une réelle émotion aux spectateurs. A voir !
Qu’il est beau, imagé, chantant, le langage de nos cousins québécois ! « Monsieur Lazhar », le BEAU, TRÈS BEAU FILM de Philipe Falardeau nous sert ici une heure et demi de celui-ci enrichi du cœur et de l’âme…
Sera-ce un film « de plus » sur le monde agité et vibrant de « l’école » comme l’écrit en « border line » Vincent Ostia dans l’Huma (lequel précise « au lieu de prendre une simple intrigue et de la dérouler »…. Consternant !) ?
Eh bien, non, justement ! Car le film « déroule » dans le cadre d’une structure scolaire une histoire complexe mêlant la mort, l’exil, le choix, la relation aux autres, le regard sur la différence, la codification des rapports humains … Seulement ici, le cadre scolaire met en relief, sans poncifs, sans lourdeurs démonstratives, ces idées au travers d’une vraie histoire déroulée qui peu à peu, touche par touche, nous fait découvrir le tragique destin, enfoui dans des non-dits de Monsieur Lazhar (sublime interprétation de Mohamed Fellag)… Ce n’est donc pas, SEULEMENT, un film sur le milieu enseignant ! (Au sens de ceux assez nombreux qui nous furent donné à voir ces derniers temps.
Le réalisateur mène la trajectoire scénaristique de son film en usant d’une technique simple : peu de plans mobiles, beaucoup de plans fixes servis par un cadrage parfait… Musique discrète… Jeu naturel des enfants (le réalisateur précise que pour obtenir ce « naturel » il a dû batailler pour que enfants apprennent leur texte, ceci dans une ambiance ludique…) Et surtout cette œuvre est servie par des dialogues magnifiques, profonds et poétiques !
Prenez le temps de regarder Bachir Lazhar naviguer comme il peut dans sa classe, oscillant entre reproduction et modernité… Modernité d’une attitude qui considère les enfants comme « capables »… Capables d’entendre les propos graves, capables de se hisser sur les rugosités de l'âge adulte…. Le plus utile et le plus bel enseignement qui soit, celui de l’HUMANISME ! Un film simplement humain !
Superbe émotions et personnages. Et les enfants jouent merveilleusement. Fellag est parfait en Algérien parlant mieux le français que Molière lui même ! Extra! Beaucoup de réflexion sur la mort et sur le deuil! Des textes pleins d humour avec des moments d'emotions très forts!
Ce film mêle qualités (un beau scénario plein de bons sentiments et des scènes marquantes) et défauts (une réalisation trop plate et classique et une histoire trop linéaire et simpliste). C’est une véritable ode à la vocation d’instituteur sans trop de critiques sur les enseignants (chacun des instituteurs montrés est un modèle du genre). Malheureusement, mes enfants n’en ont pas toujours eu des aussi bons (en terme de psychologie et de pédagogie). Aussi, malgré une interprétation très juste, je suis resté un peu sur ma faim à l’issue de ce film.
Malgré la gravité des thèmes abordés (la mort, l’exil, l’intégration), ce film joue avec nos sentiments avec justesse sans chercher l’empathie systématique du spectateur. On est cependant conquis par ce « Monsieur Lazhar », tout en délicatesse malgré son passé douloureux. Le scénario oscille entre émotion et humour léger, sans forcer le trait. Il en résulte une belle alchimie entre cet homme en reconstruction et une classe qui cherche des réponses au drame qu’elle a vécu. C’est touchant surtout avec le langage québécois. La compréhension auditive reste cependant compréhensible dans la majeure partie du temps.
Sous ses allures de tendre long-métrage un peu naïf sur l’enfance – ce à quoi je m’attendais en entrant dans la salle obscure –, Monsieur Lazhar parvient à s’ancrer dans l’ère du temps et, plus précisément, dans notre société actuelle. Plus qu’un drame tire-larme et banal, le film s’inscrit donc dans une veine réaliste et s’avère même plutôt intéressant dans ses idées. Le professeur improvisé qu’est Bachir Lazhar devient donc une figure d’intégration et, lors de divers passages devant le juge, permet même de faire écho à la situation dramatique de certains pays orientaux (notamment l’oppression et la censure). Cependant, contrairement à ce que l’on pourrait penser, là n’est pas la thématique principale – bien au contraire. En effet, c’est lorsque Philippe Falardeau choisit d’aborder la mort vue par des enfants, de loin la réussite majeure du film, que celui-ci suscite un véritable intérêt. Tout d’abord, il y a ces diverses réactions qu’ont ces enfants face au suicide d’une de leurs enseignantes. Tandis que la vie continue, certains d’entre eux seront malencontreusement appelés à se questionner maladivement sur ce qu’est la mort, et en viendront indubitablement à perdre une certaine part de leur innocence. Tout cela est donc enrichissant, puisqu’aborder un tel sujet de la sorte se fait plus généralement sous la forme d’une émission bidon que d’un long-métrage. Enfin, l’accent québécois et quelques répliques qui font mouche apportent une certaine touche d’humour à cette trame profondément dramatiquement, bien que légère et tendre à la fois. Bien entendu, Monsieur Lazhar n’est pas pour autant une œuvre marquante et s’avère même plutôt formelle. Une mise en scène simple pour une esthétique basique, mais un bon scénario et des acteurs tout à fait attachants – notamment Mohamed Fellag, Emilien Néron et Sophie Nélisse, naturellement – sont donc les composantes de ce drame de l’enfance filmé de façon poétique. En conclusion, Monsieur Lazhar est un long-métrage qui ne se prend pas la tête. Ce qui ne l’empêche pas d’extérioriser de nombreuses qualités qui varient selon le ton, qu’il soit dramatique ou humoristique.
Magnifique. Film chargé d'émotion sans jamais tomber dans le pathos. la psychologie de cet homme est bien plus réaliste et juste que la psychologue ou le corps enseignant. Il suffit simplement d'aimer les enfants pour les comprendre, accepter aussi sa différence, les moqueries.... Remarquable interprêtation de Fellag et des deux enfants. Le garçon est touchant et exceptionnel dans les dernières scènes quand il évacue toutes ses angoisses.
Doté d'un scénario très émouvant, "Monsieur Lazhar" marque surtout le public par l'incroyable interprétation de Mohamed Fellag. De plus, la réalisation est juste et les jeunes acteurs sont vraiment convainquants. On assiste à une oeuvre captivante, touchante et même drôle. Au final, c'est donc un très bon film.