Monsieur Lazhar est une comédie dramatique délicate. Un film généreux et bouleversant qui ouvre la porte d'une classe pour une réflexion sur la vie et ses drames et ses tragédies. Sensible et digne ce film ne peut pas vous laisser indifférent !
Un très beau et bon film qui bouleverse, questionne, émeut, retourne, fait sourire... Fellag démontre qu'il est un excellent comédien face à des enfants très bons aussi. Seul bémol : le film devrait être sous-titré quand les québecois parlent.
Aucune esbroufe, ni affectif maniéré. Une histoire simple, limpide, mettant en scène une richesse infinie : la nature humaine sans fard, avec ses qualités et ses défauts transcendée par la sagesse. Belle démonstration de l'altérité de "Monsieur Lazhar" avec en miroir celle du réalisateur. Un film bonheur à voir.
Les bons sentiments ne suffisent pas à faire de bons films et "Monsieur Lazhar" en est la preuve. Bien sûr que, comme le défend Bachir, l'école devrait rester un sanctuaire ou les enfants seraient en sureté et que Martine, en violant se sanctuaire en se pendant dans sa salle de classe, a commis un acte impardonnable. De même, c'est tout à l'honneur du film de montrer qu'il faut laisser les enfants s'exprimer sur se drame quand ils en ressentent le besoin et ne pas leur cacher la vérité ou faire comme si de rien n'était sous prétexte que la vie continue. Et il est intéressant de faire un parallèle entre les situations par certains côtés similaires de Bachir, algérien réfugié politique au Québec faisant le deuil de sa femme et ses enfants, et les élèves, en particulier Simon et Alice (il faut saluer la performance de ses jeunes acteurs) gérants comme ils peuvent la mort de leur professeur. Mais si le sujet et les intentions sont nobles, le traitement est quand à lui bien trop banal et plat pour passionner.
Mohammed Fellag est excellent et interprète ce rôle difficile magnifiquement. L'ensemble des acteurs et actrices sont au même niveau. Un travail de direction d'acteurs et de réalisation parfaitement mené par Philippe Falardeau.Il faut aller voir ce film ! Voir l'article et les photos de la soirée à l'UGC à cette adresse.
Le sujet principal de Monsieur Lazhar est le deuil. Doublement. Celui d'une classe traumatisée par le suicide d'une enseignante. Celui du remplaçant de celle-ci, algérien d'origine, qui ne s'est pas remis de la mort de ses proches, au pays. C'est lourd, très lourd, pour un seul film, et Philippe Falardeau aurait pu allèger son scénario et le concentrer sur un seul thème. D'autant plus que le film, dans ce contexte on ne peut plus grave, choisit une extrême pudeur, qu'on pourrait estimer excessive, à peine troublée d'une poignée de scènes davantage dans l'émotion, avec modération. Fellag, excellent, compose son personnage dans une grande sobriété, à la limite de la rigidité. Beaucoup de retenue dans Monsieur Lazhar, ce qui est logique dans une enceinte scolaire où se déroule la majeure partie de l'action. Reste qu'on aurait aimé sortir davantage de ce cadre, en savoir plus sur la vie de cet immigré algérien. La fin du film, ouverte, participe de cette grande frustration.
Mention à Mohamed Fellag qui donne une âme à ce film qui pour moi est un réel surprise. Un plaisir simple, distrayant et triste mais empreint d’émotion. Un petit bijoux venu tout droit du Canada, et franchement des histoires aussi touchante on en voit pas souvent.
Belle fable articulant le monde de l’enseignement à celui de l’immigration. Monsieur Lazhar devient professeur des écoles dans un contexte morbide intéressant qui ne provoquera pas de grandes péripéties. C’est un film agréablement mesuré et pleins de bons sentiments sur la vie ce qui pourraient d’ailleurs expliquer un résultat mitigé. Très bonne interprétation de Fellag.
Très joli film avec que des acteurs saisissants, de belles ames qui donnent à ce film beaucoup de tendresse, d'émotions, sur un sujet difficile à admettre, à comprendre. Des répliques avec des accents pas toujours facile à saisir au début , ensuite l'oreille s'y fait et ca devient ludique. Un petit bémol, chacun s'apprivoise et se fait du bien pour affronter leur douleur, mais la vie personnelle du professeur et son drame est trop vite effleuré. Chacun essaye de se reconstruire grace à l'autre...Belle lecon de vie.
Un très beau film, simple avec un vrai scénario. Je ferai tout de même un petit reproche, j'aurai aimé quelques sous-titrages pour les expressions typiquement Québécoise qui ne nous sont pas très familière de ce coté de l'Atlantique.
Un sujet compliqué et universel, intemporel et prégnant. Ici, beaucoup (Trop ?) en retenue, le thème est abordé à 360° en impliquant (résumé ?) (presque) toutes les réaction à un drame dans un service public adressé aux enfants. On ressent le prétendu travail pour bonne conscience d'une administration (comme en France) qui ne donne quasiment aucun moyens au élèves pour au moins évacuer "un peu" le ressenti en s'adressant surtout aux parents. Ces parents (surement trop caricaturaux ici !) qui se "reposent" par déni ou un désir d'optimisme sur cette même structure qu'est l'école. La bravade sincère de ce prof, emprise à des tourments aussi forts, de par sa culture et son humanisme, va tenter, avec quelques maladresses, d'amorcer un semblant de communication sur cette épreuve. La fragilité de tous, ici réveillée et sous-jacente (bien trop ?) chemine tout le long du scénario avec, en fil rouge, d'exiger d'avancer, de passer à après, de continuer. Un script surement trop orienté et assez cliché qui déçoit un peu. De plus, l'émotion, au rendez-vous, reste assez subjective et pas forcément très bien exploitée. Malgré tout, un beau film et un drame (silencieux) qui à le mérite d'en parler. Un film un peu court q'on aurait aimé un peu plus étoffe. 3.5/5 ! A voir !!!
C’est l’histoire d’un professeur au Québec, qui remplace au pied levé, une professeure qui vient de se suicider…..Il n’a de cesse de dégager la pesanteur qui règne alors dans la tête des enfants…..Et l’on découvre alors quelques secrets sur les uns et les autres……Le film possède une délicate pudeur et décrit avec finesse les rapports qui existent dans une classe…..Mais surtouts le film se place délibérément dans une approche de l’invisible, du cœur et des sentiments……Il mène le spectateur à tâtons dans les intrigues de l’école, dans la psychologie nécessaire au métier d’enseignant,, aùx rapports hùmains….C’est filmé avec un côté affectif délibérée avec un souci permanent de désenclaver les cultures, le professeur est algérien, les élèves sont québécois…..si vous êtes en collège ou parent d’élève ou professeur (ou pas) courez-y…..un film plutôt beau et sensible…..