"Very Big Stress" ou "comment tromper les gens sur un faux nom parce que les distributeurs ne savent pas s'y prendre pour enjoliver leurs films". Etant d'un naturel assez conciliant, c'est ce que je me dis, parce que j'ai envie de croire qu'il y a des mecs compétents derrière tout ça. Mais au final, je crois que non. Car je suis parti sur ce film comme si c'était une comédie, et comme j'aime ce genre (surtout quand il vient des USA) et Zack Galifianakis, je me suis décidé à me lancer.
Pourtant, après une assez longue hibernation en matière de cinéma, alors que je postais un nombre assez conséquent de critiques chaque semaine, j'avais décidé de regarder quelque chose de bien, une valeur sûre, mais un truc que je ne connaissais pas, histoire de me remettre avec motivation dans le bain.
Pour cela, avouez que "Very Big Stress" et son affiche ont de quoi séduire: "après Very bag Trip et Date Limite, la nouvelle comédie explosive avec Zack Galifiianakis".
Déjà, Zack Galifianakis est un acteur que j'apprécie, particulièrement pour les deux films pré-cités, qui m'avaient fait passé un excellent moment de franche rigolade et de bonne humeur: le genre de truc qui vous fait oublier un instant vos problèmes du quotidien.
Et pourtant, si l'on partait vraiment sur une comédie, ce film aurait pu avoir largement le potentiel d'en devenir une, car son synopsis laisse présager aux novices une franche tranche de rigolade. Georges travaille au sein de la Jeffers Corporation, une obscure entreprise dont on ne connait pas vraiment la nature des activités. Dans les bureaux, la vie y est tellement stressante qu'un beau jours, les employés finissent tous par exploser, littéralement. Un jour, le médecin de Georges fait le diagnostic chez ce dernier des premiers symptômes du stress, et donc une explosion à court-terme. Il va donc devoir se remettre en question s'il veut éviter ce funeste sort, tant sur lui-même que sur son mode de vie.
On constate ainsi qu'après 20-30 minutes de visionnage, pas un éclat de rire n'a filtré (alors que je guettais chaque blague que Zack Galifianakis pourrait lancer). Ah si, j'ai bien dû laisser échappé un petit rire la première fois avec le "il reste 2300 minutes de productivité avant le week-end).
Mais surtout, en plus du rire, ce qu'il manque cruellement, c'est la musique !!! Car c'est la musique qui donne toute sa dimension, comique ou tragique, joyeuse ou dramatique, douce ou cruelle, à une oeuvre cinématographique, quelle qu'elle soit. Et là, on constate qu'on a vraiment peu de musiques à écouter, et c'est plus que dommage, car souvent, c'est l'un des points que je prends le plus de plaisir à noter et juger quand je regarde un film, car j'adore cette partie là du cinéma.
Certains présentent ce film comme une réflexion sur la vie et le bonheur, notamment à cause des explosions, des médias qui inventent un bonheur artificiel, et des puces anti-stress.
Je ne critique pas, car c'est vrai qu'il tient plus de ça que d'un truc destiné à vous faire décoller de votre siège à cause d'un fou rire incontrôlable, et que bien sûr, je ne suis pas un "kikou, C tro nul se film", puisque je suis assez ouvert en matière de cinéma, ne regardant pas que des block-busters suralimentés en action et en testostérone. Mais moi, je n'ai jamais adhéré à ce genre de film, et Very Big Stress n'échappe pas à la règle. Mais comme les seuls trucs où je me décide à vraiment réfléchir sur la nature du Monde et de l'Humanité, ce sont mes devoirs de philosophie, alors oui, j'ai passé un assez mauvais moment, car ce n'est vraiment pas fait pour moi.
J'ai même eu à la fin le sentiment de me faire arnaquer.
A éviter donc si vous partez sur le principe que c'est une comédie...