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Un visiteur
3,5
Publiée le 5 novembre 2013
Un incident simple entre deux enfants qui provoque la rencontre de deux couples apparement bien comme il faut, décidé à régler le différent de manière civilisée, entre adultes. Mais, comme ça arrive souvent quand les parents projettent un narcissime décomplexé sur leur progéniture, la moindre remarque sur leur éducation met le feu aux poudres, et le dernier vernis de respectabilité peut exploser. Les 4 acteurs sont excellents, mais Jodie Foster est absolument royale dans son rôle de garce; la tension monte, et l'alcool aidant, les névroses de chaque couple sont exposées; on en arrive à l'hystérie, et on assiste au jouissif spectacle des adultes se comportant de manière totalement infantile. Un huis-clos très réussi, d'une durée idéale.
Les films exportés d'un pièce de théatre à succès ont toujours le même défaut. Au bout d'un moment, l'unité de lieu donne le sentiment de tourner en rond et le film connait des longueurs (même s'il fait moins qu'une heure 30). Mais on apprécie ce huit clos. Les quatre acteurs sont de très bon niveau (comme toujours avec Jodie Foster et Kate Winslet) et font monter la pression entre les protagonistes de fort belle manière. Un bon moment.
Formidable satire social de parents a vraisemblablement normaux. Et petit a petit on jouie d'une position de spectateur car on assiste a une montée en violence de chaque côté... juste pour avoir la dernière partie du gâteau en quelques sortes. Les acteurs superbes et l'histoire originale et intéressante. Car qui na jamais eu ce genre d'histoire avec son gamin... qu'est ce qui se passerait si un parent se mettrai en colère parce que son enfant a fait une bêtise et irait s'expliquer chez lautre parent. Diaboliquement jouissif !
Polanski en mode mineur certes. Mais qui réalise un huis-clos adapté d'une pièce de théâtre (de Yasmina Reza également co-scénariste) jouissif à tout point de vue. Il y a très peu de mouvements de caméras, l'agression (qui est le fil rouge du film) n'est montré que de très loin. Tout se concentre sur l'affrontement verbal entre ces deux familles bourgeoises qui se rendent coup pour coup comme un match de tennis ou plutôt un combat de boxe. Et là, on a 4 acteurs qui semblent beaucoup s'amuser : Jodie Foster et la pulpeuse Kate Winslet pour les femmes et John et l'excellent Chrisoph Waltz pour les hommes. Leur hypocrisie est souligné de bout en bout au fur et à mesure des sujets évoqués (sujets sérieux comme le mariage, les enfants, ou complétement futiles comme les tulipes, les téléphones, le crumble pomme/poire) et plus le film avance, plus le vernis s'écaille et il est assez savoureux de constater que ce n'est que lorsqu'ils sont bourrés qu'ils sont sincères. Au risque que tout ce babillage ne fatigue le spectateur comme le faire remarquer Pénélope à un moment. Étrange que Polanski n'ait pas non plus vraiment terminé son film. Les personnages restent là en plan sans savoir ce qu'ils deviennent ou quoi. Du théâtre filmé mais du bon théâtre filmé.
Un film original et brillamment construit, interprété par des acteurs formidables. Ce huit clos est très bien pensé, les personnages sont très authentiques et arrivent à nous inclure dans la gêne et l'embarras omniprésents tout au long du film, et cela avec beaucoup d'humour. A voir.
Un huit clos prenant qui devient vite oppressant mais dont on ne peut se détourner, ayant trop envie de voir jusqu'où les protagonistes iront dans cette hystérie qui se dévoile peu à peu en chacun d'eux. On n'a pas ici d'effets de caméras spectaculaires, mais le film vaut surtout pour la performance de son casting, Christoph Waltz et Jodie Foster en tête !
On se demande bien ce qu'a pu apporter l'adaptation cinématographique de ce qui - on n'en doute pas - devait être une excellente pièce de théâtre. Car dans ce huis-clos, on ne gagne pas grand-chose si ce n'est un élargissement spatial certain (la salle de bain, le couloir extérieur, la cuisine, et la vue du parc en génériques de début et de fin), et le jeu juste de deux acteurs de ce quatuor pas toujours bien accordé (Jodie Foster et Christoph Waltz). Le reste, c'est un beau casting et beaucoup d'hystérie pour un effet assez piètre : le scénario adapté du théâtre ne va nulle part au cinéma, et cette absurdité loufoque servie sur fond de psychanalyse de couple n'entraîne pas avec elle, comme elle le ferait au théâtre, une avalanche de rires ni un véritable embarras, elle laisse froid, car derrière l'écran, les personnages nous sont fatalement lointains - en dépit des efforts de Kate Winslet, de John C. Reuilly, et de leurs respectifs et caricaturaux rires nasillards et grognements.
Quatre acteurs dans le bon ton, un Christoph Waltz exquis, une Jodie Foster contrariante, des éléments qui suffisent à rendre ces scènes répétitives savoureuses. On ne sait plus si on est irrité ou fasciné, mais on a bien envie d'y participer à cet oratoire sans fin ! Un huit clos prenant, incohérent, cynique dont on ne sort pas tout à fait reposé.
Avec "Carnage", Polanski signe un huis-clos bavard et sarcastique, qui voit 2 couples s'affronter suite à une bagarre qui vient d'opposer leurs 2 rejetons. Les convenances sociales laissent bien vite place à la nature profonde des uns et des autres, pas la plus reluisante... Dans cet exercice de style au format court (1H15), qui s'apparente à du théâtre filmé puisqu'on ne quitte jamais l'appartement, l'auteur s'amuse à ridiculiser ses protagonistes, il stigmatise leurs contradictions et leurs mesquineries avec talent, en s'appuyant sur des comédiens de qualité. On pense un peu au "Prénom", dans un tout autre style, on passe un bon moment mais ce "Carnage" ne restera pas dans les mémoires je pense.
Roman Polanski porte à l’écran la pièce « Le Dieu du carnage » et s’offre l’aide scénaristique de son auteur, Yasmina Reza, pour l’adaptation. Comme souvent lorsque le théâtre investit le domaine du cinéma, le lieu de l’action est unique : on enferme dans une pièce des individus aux tempéraments fort contrastés, on les confronte l’un à l’autre et les passions se déchaînent. C’est le cas ici, et la spécificité du scénario est à mon sens particulièrement remarquable. Deux couples de parents se rencontrent suite à la bagarre de leurs enfants dont l’un s’est montré violent verbalement, l’autre physiquement. Comment des adultes bien élevés, modèles pour la jeunesse, vont-ils décemment régler leurs comptes ? Leur confrontation est fascinante à observer. La finesse du texte et les conflits d’idées sont d’un grand intérêt mais c’est la mise en place d’un certain comique de gestes et de situation qui fait tout le sel de cette pièce. Le spectateur assiste à une sorte de huis-clos où des personnages a priori sympathiques laissent peu à peu tomber leurs masques de courtoisie pour révéler le fond de leurs pensées : la volonté de pacification, la bienveillance, la patience et une espèce de politesse hypocrite à peine voilée vont s’étioler graduellement jusqu’à ce que tous les personnages éclatent dans l’hystérie la plus totale. La progression est un délice, le jeu des acteurs excellent (mention spéciale à Christoph Waltz).
Voir ces quatre bourgeois se vomir dessus au propre spoiler: (la scène du seau est la plus réussie) et au figuré est d'un conventionnel à périr. "Qui a peur de Virginia Wolf?" où te cache-tu?
L'alcool est bien évidemment obligatoire dans ce rituel de désinhibition. C'est cousu de fil blanc. Aucune surprise. Les hommes s'en tirent plutôt bien. Jodie Foster trouve son plus mauvais rôle. Elle en fait dès caisses mais a le courage de jouer à la harpie: ce qui l'enlaidit et lui durcit les traits. Hélas, la partition est plâte et boulevardière. La conclusion donne envie de se faire rembourser son ticket.
Vu après "La vénus à la fourrure" qui m'avait régalé", j'étais curieux de voir cette autre adaptation théâtrale de Polanski. On se demande ce qui a pu donner au réalisateur l'envie de se coletiner à cette pièce ratée. La peur de l'agenda vide sans doute?
Les gags s'enchaînent bien et on est pris du début a la fin a l'intérieur de ce huit clos...les quatre acteurs sont bons avec une mention spéciale a Christopher Waltz !!! Seul petit point négatif, c'est que certaines scènes où ils parlent s'avèrent des fois un peu longue...
Un huis clos absolument génial qui commence tranquillement et finit et apothéose. Deux actrices parfaitement bien dirigée et un scénario qui en profite pour dénoncer les travers de la société américaine (politiquement correct, castration du mâle par le fémininement-correct, superficialité des rapports qui peuvent s'envenimer très vite, etc.) C'est du même niveau que Woody Alen, la comédie en moins. On adore.
Carnage est une comédie sympathique. La distribution est pas mal. Même moi qui déteste Kate Winslet habituellement, je l'ai trouvé à sa place dans ce film. Jodie Foster joue parfaitement bien la femme insupportable. Quand à Christoph Waltz, il n'y a rien dire, cet acteur est excellent personne ne pourrait dire le contraire.