Derniers Avis : Carnage - Page 3

Un excellent huis-clos, qui nous plonge dans les règlements de compte sordides de deux familles, pour une histoire d'enfants.
La force du film est sans aucun doute ses personnages et ses acteurs brillants par leur interprétation de leurs rôles respectifs, tous différents, quoi que tous un peu clichés.
Et comme l'annonce le titre du film, tout cela va véritablement tourner au carnage social.
Je n'en dirais pas plus afin de ne pas gâcher la surprise, mais c'est un très bon film à découvrir d'urgence pour sa structure, sa forme, aussi bien que ses différents messages de fond, portant sur de multiples sujets, tel que le mariage, le matérialisme, la confiance, l'hypocrisie mondaine, etc...

Un huis-clos captivant réalisé d'une main de maître par un Roman Polanski très à l'aise dans ce style. Le quatuor d'acteurs fournit une partition assez délirante, à la limite théâtrale mais extrêmement drôle et grinçante. Certains trouveront que le film aurait pu durer 20 minutes car le message principal semble avoir été délivré au bout du premier quart. Seulement, je trouve au contraire que l'intérêt du film repose sur sa construction en crescendo qui dévoile petit à petit la vrai facette des personnages. C'est donc un film plus subtil qu'il n'y paraît car somme toute asse réaliste et critique de l'individualisme occidental maquillé de bien-pensance et de bons sentiments.

Un très bon film.

Un huis-clos cynique de Polanski réussi qui montre que les bonnes manières d'une certaine bourgeoisie New-Yorkaise s'effacent vite quand les émotions prennent le dessus et que le vernis éclate dans un final assez apocalyptique. Ce huis-clos vaut surtout par un fabuleux quatuor d'acteurs qui permet d'en faire un film psychologique et rempli de sous-entendu (sur le couple, sur le paraître, etc.).

Une pièce de théâtre au coeur de Manattan, avec vue sur le Subway, dans un appartement au bon goût de belle broc et art.
les discours vont de pairs avec ce décor éclectiques, des mots qui percutent entre-deux couples, qui malgré tout se supportent ,ne se haïssent pas vraiment.
Une sorte d'auto psychanalyse à 4 , et qui ,àvec une interprétation personnelle, peut se terminer,ou bien ?ou mal !

Quel gâchis de réunir des comédiens aussi talentueux dans un film aussi anecdotique ! Je m'attendais à des dialogues de haute volée, pas à autant de banalités. Il est également question d'un hamster abandonné, d'un scandale pharmaceutique... Le début de "Carnage" s'avère répétitif et sans grand intérêt avec l'un des couples sans cesse sur le point de partir et de revenir. Le film décolle un peu lorsque Kate Winslet spoiler: dégueule son Coca-Cola et son clafoutis
, que tout ce petit monde est spoiler: éméché
, que Christoph Waltz voit spoiler: son téléphone portable noyé dans de l'eau ("avec toute sa vie dedans").
Hélas, le film retombe comme un soufflé avec le générique de fin sans conclusion ni la moindre chute.

Adaptation de la pièce de théâtre "Le dieu du carnage" de Yasmina Reza, Carnage réunit un casting 4 étoiles (Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly) devant la caméra de Roman Polanski. Ce petit film est plutôt bien réussi. Les dialogues sont bons, le casting est irréprochable et on prend plaisir à voir ces deux couples s'envoyer des piques à cause de leur garçon respectif. Sympathique donc sans pour autant être un film inoubliable.

J'ai beaucoup aimé ce film, j'ai eu l'impression de regarder une pièce de théatre, belle adaptation de la pièce de Yasmina Reza. C'est un film technique puisqu'il a été tourné en temps réel, sans ellipse. On accepte mieux les invraissemblances que dans le cinéma traditionnel.

Casting de rêve, Jodie Foster et Christoph Waltz sont simplement géniaux.
Les personnages sont profonds, chacun d'entre eux ayant ses traits de caractères, c'est une belle bataille qu'ils mènent tous, tout au long du film.

Je connais encore mal Polanski, mais après ce film je vais clairement m'y interesser plus!

Voilà un film bien difficile à noter car en réalité les dialogues (révélateurs) et donc la critique (peu originale) de l'hypocrisie bourgeoise appartiennent à Yasmina Reza. Le talent du réalisateur déjà largement affirmé ne peut guère s'épandre dans ce huis clos, d'autant que les prétextes au retour dans l'appartement sont peu pertinents (vous voulez un autre café?!). Cependant les acteurs sonnent justes, notamment Christopher Waltz très plaisant avec son second degré. Au final un divertissement sympathique, mais sûrement plus appréciable dans une salle de théâtre.

"Carnage", c'est 4 immenses acteurs dans un huit clos dévastateur ! Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette semi-pièce de théâtre est réussie tant ça déménage. Manipulation, hypocrisie et problème de couple au menu !

Tout le talent de Polanski et de quatre très bons acteurs font de cette pièce filmée quelque chose d'intéressant à voir. On s'amuse beaucoup des vacheries que se balancent les personnages, mais il faut quand même reconnaître que cette réalisation, exercice facile à partir du moment où le texte est bon, restera mineure dans la filmographie du maître.

La société nous oblige bien souvent à porter des masques. Au travail, face à certaines situations délicates, on cache, volontairement ou non d’ailleurs nos sentiments réels. Quand deux enfants se battent, les parents de la « victime » et du « coupable » doivent eux aussi, garder ces fameux masques. Mais au fil des accusations, ce n’est pas toujours une chose aisée. Quand les visages se dévoilent, que se passe-t-il ? Jusqu’où iront-ils ? Et pourront-ils faire machine arrière ? A vous de le découvrir dans Carnage, un film réalisé par Roman Polanski avec un scénario de la dramaturge Yasmina Reza.

Cinéma et théâtre

Yasmina Reza est un nom bien connu dans le milieu théâtral français. Très productive, elle écrit beaucoup sur les milieux bourgeois et leurs retords. Ces textes mêlent souvent l’humour à la « dénonciation », comme dans Art, où l’art contemporain en prend pour son grade. Mais si ses écrits sont intéressants, il faut bien avouer que peu de metteurs en scène, elle la première, ont su retranscrire cet humour si corrosif développé dans ses textes. Peut-être fallait-il pour cela passer au cinéma ? C’est ce à quoi s’est risqué Roman Polanski avec Le dieu du Carnage, pièce de théâtre écrite en 2008. Quand l’auteure française rencontre l’univers si sombre et dérangeant du réalisateur, la rencontre est surprenante ! Contre toute attente, le mélange de la plume de Reza et l’ambiance de Polanski fonctionne à merveille, donnant à l’ensemble une dynamique et un genre nouveau. Peut-être parce qu’ils ont su tirer profit des atouts de leurs arts respectifs et les mélanger avec intelligence. Si l’écriture de Reza se plie au code du cinéma, Polanski se plie volontiers au code qu’on retrouve habituellement au théâtre. Dans ce cas précis, le huis clos. Un décor unique en effet pour ce film, à savoir un appartement en ville. Pas d’extérieur, pas d’ailleurs, qu’il soit temporelle ou spatiale, tout se joue dans un même lieu et dans un temps quasiment continu. Si le lieu unique est plus présent au théâtre, dû à ses contraintes propres de place et de temporalité, il devient très intéressant quand celui-ci s’applique au cinéma. Enfermés de la sorte, les passions des personnages se développent encore plus rapidement. Sans possibilité de s’échapper, la tension ne cesse alors de monter et de s’exacerber. Tout cela sous l’œil de la caméra qui parvient à capter chaque rictus, chaque haussement de sourcil révélateur de l’émotion ressentie par les personnages.

Des personnages hauts en couleurs

L’histoire est donc sur le papier plus que simple : deux couples de parents qui se rencontrent suite à une altercation entre leurs enfants respectifs. Une rencontre à priori banale, entre adultes bien élevés de la bourgeoisie newyorkaise. Mais les différences se tissent quand même doucement… Derrière la politesse, chacun juge l’autre, l’analyse, pour trouver ses failles. Et quand la politesse s’envole en fumée, il ne reste alors plus que la colère et la jalousie. Sur une heure et quart de film, ces quatre personnages se débattent pour garder leur image, ne pas dévoiler cette bestialité, ce dieu du carnage qui sommeille en eux. Mais doucement, le public assiste à leur chute. On rit, autant qu’on est fascinés par cette évolution si parfaitement retranscrite du fonctionnement social de l’humain. Quand ils sont joués par des acteurs tous très talentueux, Christopher Waltz, Jodie Foster, Kate Winslet et John C.Relly, on tombe encore plus sous le charme. Stéréotypés parfois, bien qu’ils le soient moins que dans les adaptions théâtrales, ces petits clichés attribués à chacun des personnages aide à l’identification de base de chacun, et permet ainsi de suivre plus clairement le chemin de leurs décadences.

Carnage est donc un film à voir pour s’amuser un peu de nous. Pour l’écriture des personnages et leur évolution toujours fluide et cohérente tout au long du film. Pour l’ambiance, entre tons graves et humour, donnant à l’ensemble un ton corrosif et décapant, qui ne mâche pas ses mots sur la bourgeoisie newyorkaise. Carnage est un film qui nous fait savourer l’hypocrisie, et qui nous emmène ––grâce à ces excellents comédiens – dans une décadence dont on ne sait jamais où elle va s’arrêter. Un seul mot : jouissif !

Très intellectuelle et bavard (peut-être un peu trop pour une comédie actuelle pour avoir du succès), ce huis-clos, ressemblant plus à une pièce de théâtre filmée, permet surtout à ce quatuor d'acteurs de démontrer tous leurs talents et particulièrement Christoph Waltz, très à l'aise dans son rôle de New-Yorkais cynique.

Extrêmement poussif. Ce huis clos purement théâtral souffre à mon sens du syndrome du jeu "à l'américaine". Du fait de ce décalage culturel couplé à une mise en scène très classique, la sauce a du mal à prendre. Les personnages frôlent plus souvent la caricature que la véritable profondeur et les situations volontairement excessives ne produisent pas l'effet escompté. En bref, un Polanski bien essouflé!

Un décryptage assez fascinant. Mais un film qui met un peu mal à l'aise au début avec son côté voyeur. Cependant assister à ce spectacle est assez jouissif au niveau des dialogues percutants et incisifs, des piques parfois très drôles et une agressivité latente qui se retient dans ce milieu bourgeois mais qui explose à la fin jusqu'à la dernière image, clin d'œil hilarant..........

Carnage est un huis-clos efficace, partant d'un postulat simple, quatre parents dans un appartement à la suite de l'altercation de leurs enfants respectif : ou comment l'être humain peut changer en un rien de temps. Ce film, adapté d'une pièce de théâtre de Yasmina Reza, possède une tonalité qui lui est propre et se voit porté entièrement sur les épaules de ses quatre incroyables interprètes, livrant des performances intenses tout en gardant un réalisme confus et jouissif.