Ce film est une réussite absolue. Adapatée d'une pièce de théâtre, il réussit à en conserver l'atmosphère intimiste et étouffante sans y sacrifier en rien la mise en scène. Manipulant à merveille tous les outils de grammaire cinématographique, Roman Polanski s'intéresse davantage au portrait psychologique de ses personnages, qu'il dépeint tranquillement, subtilement, progressivement - on retiendra, par exemple, l'apparition stratégique des prénoms de chacun des personnages. Etonnant par sa densité, Carnage parvient à rendre une quelconque dispute entre couples bourgeois aussi haletante qu'un thriller. On reste suspendu à chacune des phrases et/ou mimiques des acteurs, qui livrent là une performance jouissive. Cet adjectif décrit d'ailleurs l'ensemble de l'oeuvre, tant la finesse d'approche et la justesse du scénario nous immergent parmi les personnages. Chacun se dévoilant peu à peu, mais en évitant les clichés ou les stéréotypes faciles. Mention spéciale notamment à Kate Winslet, dans le rôle de Nancy Cowan, dont l'évolution est inévitable, inexorable, jouissive - là encore - et maîtrisée à merveille par l'actrice. Je tiens à préciser que je n'ai pas d'affinité particulière avec Kate Winslet en tant qu'actrice, que je connais par ailleurs mal. Néanmoins, elle est ici remarquable d'intelligence et de vraisemblance. Pour terminer, je dirais qu'on reconnaît un grand cinéma à l'absence de décorum : ici, on a procédé à une incision méticuleuse jusqu'à atteindre une qualité et une importance de l'image à chaque instant. Pas un mot de dialogue, pas un plan ne peut être enlevé sans détruire la structure de l'ensemble. Roman Polanski signe ici son appartenance définitive au cercle très fermé des réalisateurs qui allie élégance, vérité, esthétisme, direction d'acteurs et sens aigu de la psychologie. Bravo !
Carnage, tiré de la pièce de théâtre, écrite et mise en scène par Yasmina Reza, "Le Dieu du Carnage". L'histoire se prêtait peut-être mieux au support théâtrale mais on doit avouer que malgré son côté confiné et statique, Polanski est parvenu à apporter une belle fluidité à son film. Il arrive à faire constamment en sorte que le spectateur ne décroche pas... On prend son pied à regarder les personnalités se révéler au fur et à mesure que la discussion musclée se poursuit. Les biens-pensants ne semblent plus si sage, les donneurs de leçons montrent leurs vrais visages et finalement on se rend compte qu'on est indubitablement tous fait du même bois... Peu importe le sexe, peu importe le milieu socio-professionnel, peu importe nos origines, personne n'est parfait ! Pour résumer de façon claire et concise, je reprendrais juste les mots de Libé : "Carnage est un vaudeville sociologique réussi", je crois que ça dit tout...
Je me suis vraiment bien emmerdé pendant les 3/4 du film (les 50 premières minutes), j'ai trouvé ca prévisible, long, et chiant. Seul 2 détails remonte un peu le film pour moi, Christoph Waltz et Jodie Foster après les 50 minutes (les autres acteurs, et le reste du temps j'ai trouvé le jeu pas terrible), et spoiler: les changements d’équipe lors des confrontations (qui me semble être la colonne vertébrale de ce film) .
Carnage nous emporte dans les tréfonds des relations sociales et convenances brisées. Malgré sa courte durée d’une heure dix-neuf, le film ne tombe cependant pas dans le non-abouti, bien au contraire.
Servit par un casting plus qu’excellent, Carnage est une rétrospective parfaite des diverses figures humaine. Chaque personnage est pourtant présenté au départ sur un pied d’égalité identique aux autres protagonistes. Le challenge du film était donc de réussir à montrer l’extrême de ces personnages en un laps de temps très court, tout en maintenant le concept du huit clos. La réussite est totale car le tout fonctionne à merveille, chaque personnages se retrouve au final stéréotypé au possible, le côté extrême de la personnalité d’un être humain est très bien représenté, tout comme le côté malaise. Ce qui est finalement intelligent dans Carnage c’est que le film dépeint seulement des émotions et non les conséquences qui suivent une action réalisée à cause d’une émotion quelconque.
Je conseille donc Carnage, c’est à la fois drôle, original et pour ma part un vraie bouffée d’oxygène, un très bon moment en perspective.
Film au format court (1h15) que j'ai trouvé ennuyeux et bavard. Le titre du film ne me semble pas approprié à la vision que j'en ai eu, ici nous sommes en présence d'une discussion animée entre adultes. Entre allers-retours sur le palier, le sort incertain du hamster du fils de J. Foster et les répliques acides entre les deux couples, je n'ai tout simplement pas adhéré à cette histoire. J'ai, par contre, bien aimé Kate Winslet, qui dégobille sur le pantalon de son mari et qui ensuite se bourre la gueule. Un film pas terrible du tout.
un 8 clos saisissant , jouissif , tres drole , aux repliques cinglantes , j'aurais certes aimer que le film dure un peux plus longtemps avec une fin mieux reeussi .
Excellent, une interprétation impeccable de chacun des acteurs et des dialogues percutants et drôles, j'ai ri du début à la fin tout en étant gêné pour les personnages. Une oeuvre maîtrisée et jubilatoire. Seul regret sur la fin qui n'en est pas vraiment une, du moins au niveau du huit-clos mais on ne va pas être tatillon.
C'est du Polanski, j'aurais dû adorer mais ce n'est pas le cas.J'ai failli m'endormir mais j'ai résisté...la scène de vomi est particulièrement dégueulasse avec moult détails dont on se serait bien passé.Faut croire que je n'apprécie guère les adaptations du théâtre au cinéma puisque j'avais ressenti la même chose avec le film "La corde" de Hitchcock scène de vomi en moins.
Film jouissif à l'humour décapant, des scènes qu'on a tous vécu au moins une fois. On les voit s'enfoncer et on n'a pas envi que ça se termine tellement le film enchaîne les scènes comiques. Les acteurs sont très bons et les dialogues percutent par leur subtilité.
Un défi de filmer ce qui est adapté d'une pièce de théâtre et de rester crédible dans le temps réel. Une discussion-dispute de 1H20 sans presque sortir de la pièce ( on va sur le palier pour une fausse sortie, dans la salle de bain se laver). Le téléphone apporte les événements de l'extérieur. L'épilogue montre les gamins qui jouent ensemble loin de se douter du carnage que que leur dispute a engendrée pour leurs parents respectifs. Des acteurs excellents et complémentaires.
Je n'ai pas rigolé. Je n'ai pas aimé. Peut-être parce que je n'ai pas d'enfants ou parce que je n'ai pas l'esprit "bourgeois" mais j'ai trouvé ce film bien ennuyeux. Je n'ai aussi pas apprécié lorsqu'ils parlaient de l'afrique comme des bêtes sauvages alors que les occidentaux sont civilisés...
Ce film est marant, bien joué et l'histoire est pas mal, c'est dur de dire ca d'un film d'un pedophile mais bon j'admet que ce film (qui n'aurait jamais dut etre tourné :), si la justice avait fait son boulo) est bien. A voir absolument
Huit clos fantastique signé Polanski, adapté de la pièce de Yasmina Reza Le Dieu du Carnage. L'action se déroule dans un appartement, un appartement habité temporairement par quatre personnes qui sont à première vue distinguées et responsables. En effet, au fil du film la tension monte façon crescendo et brise la glace, fait tomber les masques raffinés, épanouis, plein de bon sens, pour laisser place à la suffisance, le nombrilisme et le regret... D'ailleurs, magnifiques interprétations des acteurs, Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz y sont RE-MAR-QUA-BLES ! Mention spéciale à Winslet qui est incroyablement sexy (pulpeuse, attirante, et j'en passe...) en mode BCBG saoule. Bref, 1h15 de "Carnage" complètement jouissif.