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Votre avis sur Carnage ?
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Un mauvais Polanski, les acteurs sont mauvais, la mise en scène théâtrale ne fonctionnent pas du tout. Les réactions des personnages sont invraisemblables et disproportionnées. Il ne manque que les portes qui claquent.
Pas mal, sans plus, le film est pas chiant mais c'est plat, sinon les acteurs jouent bien.
Adaptation de la pièce de théâtre "Le dieu du carnage" de Yasmina Reza, Carnage réunit un casting 4 étoiles (Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz et John C. Reilly) devant la caméra de Roman Polanski. Ce petit film est plutôt bien réussi. Les dialogues sont bons, le casting est irréprochable et on prend plaisir à voir ces deux couples s'envoyer des piques à cause de leur garçon respectif. Sympathique donc sans pour autant être un film inoubliable.
Terrible déception que ce film horriblement poussif privé de tout intérêt par une mise en scène prévisible et des situations poussées à l'extrême par un cabotinage sans nom (Jodie Foster a rarement été aussi mauvaise) et des dialogues se voulant grinçants mais qui sont surtout pénibles décrédibilisant rapidement les maigres enjeux de l'idée de base. Etait ce vraiment une bonne idée d'adapter cette pièce au cinéma ? Polanski se noie en tout cas dans l'exercice de style aussi creux que vain ... A éviter ...
Caine78
Pas mal. C'est l'expression qui résume le mieux mon ressenti face au dernier film de Roman Polanski, loin d'être son meilleur, à défaut d'être inintéressant. On aurait toutefois tellement aimé quelque chose de plus féroce, violent, frontal, que l'on reste un peu sur notre faim face à ce règlements de comptes certes dans les règles de l'art et parfois oppressant, mais cela est un peu court, comme si l'on souhaitait offusquer le moins possible. Alors je sais bien que le réalisateur de « Rosemary's Baby » a repris au mot la pièce de Yasmina Reza, m'enfin quand même ! N'est-ce pas cela justement adapter, rendre ce qui passe très bien au théâtre aussi convaincant au cinéma ? Après, ne soyons pas trop sévères : sans être passionnant, « Carnage » n'est jamais ennuyeux, et dispose de quelques séquences très efficaces, le texte restant suffisamment de qualité pour offrir un spectacle digne de ce nom. D'autant que les acteurs sont bons, même si on préférera au couple Jodie Foster - John C. Reilly celui formé par Kate Winslet et Christoph Waltz, aussi réjouissants l'un que l'autre dans des registres très différents. Le résultat est en demi-teinte, manifestement supérieur à la moyenne sans être transcendant pour autant : un bon film, mais un petit Polanski.
gimliamideselfes
Adapter une pièce de théâtre, c'est pas forcément ce qu'il y a de plus évident, vu que ça n'a pas été pensé pour le même support artistique en terme de personnages, de dialogues etc, et bien souvent on ne rajoute que la mise en scène par dessus. Je pense que c'est ce qu'a fait Polanski. On retrouve sa photo superbement bien léchée, une musique de Desplat absolument discrète, je ne me souviens pas en avoir entendu dans le film, ce qui veut dire qu'elle colle parfaitement au film, bon point donc.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, c'est un bon film, qui comporte quelques défauts, liés à sa dimension théâtrale. Je m'explique, le premier plan, je n'en vois pas forcément l'utilité, surtout que ça ne devait pas inclus dans la pièce, bon après pourquoi pas, c'est une modification pas forcément nécessaire. Enfin, passons. Il y a quelques éléments très théâtraux, par exemple la fin, avec ce fondu sur fond noir, qui fait très rideau de théâtre qui se tire, et même les dialogues etc, je ne sais pas si c'est une volonté de Polanski de rendre cet aspect théâtre, mais il y est. J'ai vu des pièces adaptées en film beaucoup plus adaptées au cinéma, j'ai en tête la corde d'Hitchcock (mais rien à voir).
Enfin toujours est il que moi le théâtre j'aime ça, et que finalement ça ne me dérange que très peu, surtout qu'aller au théâtre coûte assez cher, et que la mise en scène de Polanski tout en étant très sobre, champ contre champ, plans plus larges selon les besoins pour capter tel ou tel personnage dans le champ de la caméra, est vraiment bonne.
Le début du film est un peu étrange, c'est spécialement dérangement de voir ces deux couples, jouer à faire semblant d'être aimable. On rit, mais d'un rire gêné, gêné par cette fausse bonne ambiance, et puis au fur et à mesure que les personnages sont moins faux, qu'ils ôtent leurs masques, le film devient véritablement jouissif.
Jouissif parce que les dialogues sont vraiment bons, que les acteurs sont très bons, mais tout en gardant un petit côté théâtral, dans l'excès. Du coup le tout ensemble, malgré comme dit quelques éléments, ça fait passer un très bon moment.
Voir ces personnages tour à tour se liguer les uns contre les autres, sans jamais mettre mal à l'aise le spectateur (c'est gardé pour le début avec leurs airs faux), c'est vraiment jouissif. Puisque le spectateur peut se délecter de ces quatre idiots sans se sentir visé.
Après j'ai une grande préférence pour le personnage de Waltz, son petit air supérieur, narquois, toujours à "troller", relancer des discussions dans des orientations pas possible, s'amuser à placer le bon mot, au bon endroit, c'est assez excellent. Et chose excellente il arrive à faire oublier tous ces précédents rôles. Après tous les autres perso sont biens écrits aussi, il n'y a pas de problèmes, mais sont sans doute un peu plus ordinaires et moins plaisant que celui de Waltz qui semble se délecter de ces échanges stériles tout en continuant à provoquer.
En tous cas j'ai beaucoup ris, spécialement grâce à Waltz, et j'en ris encore.
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, c'est un bon film, qui comporte quelques défauts, liés à sa dimension théâtrale. Je m'explique, le premier plan, je n'en vois pas forcément l'utilité, surtout que ça ne devait pas inclus dans la pièce, bon après pourquoi pas, c'est une modification pas forcément nécessaire. Enfin, passons. Il y a quelques éléments très théâtraux, par exemple la fin, avec ce fondu sur fond noir, qui fait très rideau de théâtre qui se tire, et même les dialogues etc, je ne sais pas si c'est une volonté de Polanski de rendre cet aspect théâtre, mais il y est. J'ai vu des pièces adaptées en film beaucoup plus adaptées au cinéma, j'ai en tête la corde d'Hitchcock (mais rien à voir).
Enfin toujours est il que moi le théâtre j'aime ça, et que finalement ça ne me dérange que très peu, surtout qu'aller au théâtre coûte assez cher, et que la mise en scène de Polanski tout en étant très sobre, champ contre champ, plans plus larges selon les besoins pour capter tel ou tel personnage dans le champ de la caméra, est vraiment bonne.
Le début du film est un peu étrange, c'est spécialement dérangement de voir ces deux couples, jouer à faire semblant d'être aimable. On rit, mais d'un rire gêné, gêné par cette fausse bonne ambiance, et puis au fur et à mesure que les personnages sont moins faux, qu'ils ôtent leurs masques, le film devient véritablement jouissif.
Jouissif parce que les dialogues sont vraiment bons, que les acteurs sont très bons, mais tout en gardant un petit côté théâtral, dans l'excès. Du coup le tout ensemble, malgré comme dit quelques éléments, ça fait passer un très bon moment.
Voir ces personnages tour à tour se liguer les uns contre les autres, sans jamais mettre mal à l'aise le spectateur (c'est gardé pour le début avec leurs airs faux), c'est vraiment jouissif. Puisque le spectateur peut se délecter de ces quatre idiots sans se sentir visé.
Après j'ai une grande préférence pour le personnage de Waltz, son petit air supérieur, narquois, toujours à "troller", relancer des discussions dans des orientations pas possible, s'amuser à placer le bon mot, au bon endroit, c'est assez excellent. Et chose excellente il arrive à faire oublier tous ces précédents rôles. Après tous les autres perso sont biens écrits aussi, il n'y a pas de problèmes, mais sont sans doute un peu plus ordinaires et moins plaisant que celui de Waltz qui semble se délecter de ces échanges stériles tout en continuant à provoquer.
En tous cas j'ai beaucoup ris, spécialement grâce à Waltz, et j'en ris encore.
ffred
Au sortir de la salle j’étais un peu perplexe.En fait plus étourdi par la joute verbale à laquelle je venais d’assister sur l’écran qu’autre chose. Après avoir laissé murir, je peux dire que ce nouveau film de Roman Polanski est un grand cru. Un peu plus d’un an après le succès de The Ghost writer, le réalisateur franco-polonais change une nouvelle fois de registre pour notre plus grand plaisir (nos plus grands plaisirs même !). Plaisir de la mise en scène : virevoltante et rythmée, preuve ici que sans effets spéciaux, décors gigantesques et autre 3D on peut arriver à quelque chose de passionnant. Plaisir de scénario : ou comment dans un huit-clos entre quatre murs et quatre personnages le vernis des conventions va peu à peu craquer et où...
La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
La suite sur : http://lecinedefred2.over-blog.fr/
Prologue : deux gamins se chamaillent ; l'un armé d'un bâton, l'autre de ses deux poings pendant que le générique s'installe au son d'une musique mouvementée exerçant son travail de pompe. Les noms s'enchaînent, gonflent, s'agrandissent pour finalement disparaître entre l'espace de deux troncs d'arbre, petit estrade d'un théâtre dérisoire en forme de simple pugilat... Film : un couple en invite un deuxième, cherchant à venger civilement un oeil abîmé et quelques dents cassées, cicatrices de leur fils un peu trop chahuté par le premier. De ce salon familial les personnages ne sortiront jamais, tout comme le spectateur ne pourra d'aucune façon se détacher de ce brillant huis-clos nommé Carnage. Roman Polanski n'a décidément que faire du bon goût et de ses nombreux travers consensuels : à partir d'une simple et puérile dispute entre deux mioches le cinéaste dresse une réjouissante pantalonnade à travers laquelle deux pères et deux mères de famille se livrent à un interminable jeu de massacre pour mieux s'avilir au final. Dans Carnage les adultes font des caprices, dégobillent sur des oeuvres d'Art, répondent au téléphone toutes les cinq minutes, noyent leur rancoeur dans quelque verre un peu trop alcoolisé et piétinent les tulipes à coups de sang. Le casting est impeccable - notamment Christoph Waltz en carriériste taquin et carnassier - l'écriture parfaitement développée et le rythme tout à fait soutenu et maîtrisé. On sort de ce Carnage complètement sonné, un brin déçu par sa résolution légèrement convenue mais totalement conquit par les personnages et l'irrévérence constante de notre ami Polanski. Jubilatoire !
Polanski en mode mineur certes. Mais qui réalise un huis-clos adapté d'une pièce de théâtre (de Yasmina Reza également co-scénariste) jouissif à tout point de vue. Il y a très peu de mouvements de caméras, l'agression (qui est le fil rouge du film) n'est montré que de très loin. Tout se concentre sur l'affrontement verbal entre ces deux familles bourgeoises qui se rendent coup pour coup comme un match de tennis ou plutôt un combat de boxe. Et là, on a 4 acteurs qui semblent beaucoup s'amuser : Jodie Foster et la pulpeuse Kate Winslet pour les femmes et John et l'excellent Chrisoph Waltz pour les hommes. Leur hypocrisie est souligné de bout en bout au fur et à mesure des sujets évoqués (sujets sérieux comme le mariage, les enfants, ou complétement futiles comme les tulipes, les téléphones, le crumble pomme/poire) et plus le film avance, plus le vernis s'écaille et il est assez savoureux de constater que ce n'est que lorsqu'ils sont bourrés qu'ils sont sincères. Au risque que tout ce babillage ne fatigue le spectateur comme le faire remarquer Pénélope à un moment. Étrange que Polanski n'ait pas non plus vraiment terminé son film. Les personnages restent là en plan sans savoir ce qu'ils deviennent ou quoi. Du théâtre filmé mais du bon théâtre filmé.
Ce film est tout simplement nul, insupportable, à fuir. Comment Polanski peut-il signer la réalisation de ce machin dont toute mise en scène est absente ? Il s'agit de la reprise de la célèbre pièce de la célèbre Yasmina Reza. Je ne sais pas ce que ça donnait au théatre mais au cinéma c'est 1 heure et demie dont rien n'est à sauver. Les mouvements des acteurs, les "je rentre, je sors" sont exactement calqués sur les déplacements du théatre. Les dialogues sont lourdingues, pleins de clichés. Les acteurs en font des tonnes avec palme à Jodie Foster qui éructe, grimace et geint son hystérie à chaque seconde où elle ouvre la bouche (et ces secondes sont nombreuses). Ce Carnage fut un supplice.
Le film le plus drôle de l'année! 1H20 de fou rire! D'un cynisme et d'une noirceur comme on en voit plus! Le scénario de Reza et de Polanski frise une perfection rare! Au niveau de la mise en scène, même si on regrette que l'on ne sorte pas vraiment de la pièce de théâtre (malgré des travellings absolument parfaits), on vois que Polanski n'a pas oublié sa maitrise du huis clos depuis "la jeune fille et la mort". LE casting est absolument parfait! Tous collent à la perfection dans leurs rôles et l'interaction entre eux est brillante! Et la morale n'en parlons même pas, elle clos parfaitement le film!
soniadidierkmurgia
Avec « Carnage », Polanski tente l’audacieux pari d’adapter au cinéma la pièce de Yasmina Reza « Le dieu du Carnage ». Deux couples de bourgeois se retrouvent en huis clos dans un appartement pour régler le différent à priori banal de leurs deux fils qui se sont bagarrés à la sortie de l’école. Le tour de force de la pièce consiste à montrer comment une situation normalement maîtrisée par quatre adultes soucieux de l’image de leur couple finit par déraper pour tourner au règlement de compte général et plus particulièrement au sein même des couples qui n’en peuvent plus d’étouffer sous les conventions de bienséance. Le huis clos est un exercice dans lequel Polanski a montré à moult reprise son savoir faire (« Cul de sac », « Rosemary’s baby », « La jeune fille et la mort »), mais ici il ne trouve pas la distance, sans doute à cause d’une intrigue pas assez forte pour porter le style habituellement enlevé du réalisateur. Si les américains sont les rois du mélo, ils sont beaucoup moins à l’aise pour ce genre d’exercice où la sauce monte à partir d’un mode de narration essentiellement basé sur l’échange verbal entre les personnages. Seul Woody Allen a réussi avec la mæstria qu’on lui connaît à faire des films captivants en déroulant sur la longueur d’un métrage les états d’âmes des intellos new yorkais. Polanski lui est plutôt emprunté avec ses quatre acteurs qu’il n’arrive pas à faire jouer à l’unisson, abusant des gros plans notamment avec Jodie Foster qu’il contraint à se défigurer pour mieux extérioriser toutes les contradictions qui la minent. Le tout finit par prendre sur les nerfs et l’on se demande bien pourquoi ces quatre là sont encore ensemble au bout d’une heure vingt de métrage. Comment Polanski a-t-il pu rater son coup ? Sans doute en voulant appliquer certaines techniques du suspense à cette conversation ésotérique qui demandait un traitement plus léger mieux en rapport avec les enjeux réels sous tendus par les propos tenus. Un coup pour rien.
Très intéressant ce huis-clos qui réunis 4 acteurs fantastiques (mention spéciale à Kate Winslet/Cristoph Waltz!) et un réalisateur qui nous sort des plans excellents à chaque fois (peu variés il est vrai, ça reste du théâtre). Cynique, drôle, ce film est proche du théâtre, exercice de style plus que réussi. Avec Polanski on est rarement déçus!
Pierre Murat de "Télérama" n'a pas trop aimé? Raison de plus pour aller voir cet excellent film, certes très théâtral, mais interprété par un quatuor d'acteur magnifique et convaincant... Des scènes d'anthologie, notamment grâce aux deux actrices, absolument formidables...
Roman Polanski prend le parti de filmer une pièce de théâtre et réussit le coup de force d'en faire un vrai film de cinéma. Le rythme théâtral convient bien au réalisateur et il se fait plaisir à multiplier les cadrages calculés et les plans au service de la comédie. La pièce en elle-même n'est pas très intéressante, mais les acteurs s'en donnent à cœur joie. Les femmes (Jodie Foster et Kate Winslet) tirent leur épingle du jeu et se lâchent, délivrant des prestations hystéro-déjantées totalement hilarantes.
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