Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
gemini-hell
26 abonnés
395 critiques
Suivre son activité
2,0
Publiée le 29 septembre 2012
Après un début prometteur, le film s’enlise rapidement et irrémédiablement suscitant torpeur chez le spectateur qui aura le courage et la révérence envers Alain Resnais de rester jusqu’au terme de ce jeu de rôles qui ne nous émeut jamais malgré l’implication et la sincérité évidente de l’ensemble des acteurs présents (y compris l’horripilante Anne Consigny). Les qualités de mise en scène et artistiques dans leur ensemble sont indéniables mais révèlent sans appel l’hermétisme d’un scénario dont les thèmes nous renvoient vers d’autres films du réalisateur (j’ai beaucoup pensé à « Marienbad » et à « Je t’aime Je t’aime ») nettement plus réussis. Moins catastrophique que ses insupportables « Herbes Folles », la nouvelle œuvre de ce cinéaste majeur confirme cependant son enfermement dans une création sclérosée et définitivement peu communicative.
A 90 ans, Alain Resnais est un monument en France. Le réalisateur de "Nuit et brouillard", "Hiroshima mon amour", "Mon oncle d’Amérique" ou encore de "On connaît la chanson" n’a cessé d’expérimenter de nouvelles façons de raconter une histoire au cinéma. Son parcours de cinéaste est tellement impressionnant que l’ensemble de la critique semble tétanisée et crie presque toujours au chef-d’œuvre à chacun de ses nouveaux films.
"Vous n’avez encore rien vu" se base, comme souvent chez Resnais, sur une pièce de théâtre. Ici, même deux : "Eurydice" et "Cher Antoine" de Jean Anouilh. Ses scénaristes Laurent Herbiet et Alex Réval ont imaginé un scénario en forme de mise en abyme. Antoine d’Anthac, célèbre auteur dramatique, a réussi par testament à réunir après sa mort tous ses amis comédiens qui ont interprété par le passé sa pièce "Eurydice". Ceux-ci sont chargés de visionner une captation de la même pièce, mais jouée cette fois par de tous jeunes comédiens d’une nouvelle compagnie… Plusieurs générations d’acteurs, plusieurs sensibilités de jeu vont dès lors se retrouver autour d’un même texte qui parle d’amour et de mort.
On aimerait partager l’enthousiasme de la presse parisienne devant l’"audace formelle" de Resnais, mais hélas, on est resté de marbre devant ce théâtre filmé, véritable pièce de musée qui ne vibre jamais, interprété par les vieux complices du cinéaste – Arditi, Azéma, Wilson…- en pilotage automatique.
Hiératique, compassé, artificiel, "Vous n’avez encore rien vu" est un bloc d’ennui compact. Et ce n’est pas faire injure à Resnais de l’écrire : aucun grand cinéaste n’est infaillible. Et le traiter comme un dieu vivant n’est pas forcément rendre service au spectateur, pris alors en otage par ce qu’il est convenu d’appeler du "terrorisme intellectuel ".
"mouvement divers....." des éléments très réussis: On pense inévitablement à un film "testament". - mise en scène brillante, décors réels et poétiques - hommage aux acteurs - hommage au théâtre éternel, d'hier, aujourd'hui et demain ... d'autres disent "à l'amour" bémols: - on se sent souvent "extérieur", mis à distance respectable....= - on ne se sent pas toujours concerné par les différentes interprétations des 3 couples de comédiens. - - on peut trouver certains jeux d'acteurs "appuyés"= Azema - les meilleurs (pour moi) les nouveaux: Amalric, Consigny, Girardot - exercice de style: faire "jouer" les mêmes scènes par 3 couples de comédiens différents (des + et des moins) Question ? Pourquoi avoir choisi le théâtre d'Anouilh ? un peu cynique, misogyne, désabusé ce qu'on ne ressent pas, dans l'oeuvre de Resnais.... Affaire à suivre.... bien sûr, ça reste un film intéressant,
Adapté de deux pièces de théâtre, ce film-testament d'Alain Resnais possède une très bonne idée de départ et la présence à l'écran d'un exceptionnel casting. Cependant, la lenteur du rythme et la platitude de l'histoire suscite rapidement l'ennui. Dommage...
Vous n'avez encore rien vu.... Ben si justement on a déjà vu ça. Je sais, c'est un bon mot digne des plus beaux articles de libération. Pardon, je cède à la même facilité que nos amis journalistes. Bref, j'ai pas trop accroché, pour cette raison (déjà vu).
Impressionnant, les premières minutes m’ont bluffé, de la fraicheur, une très bonne idée. C’est également un film expérimental, un exercice de style assez bancal. On assiste à une démonstration que je n’ai pas eu envie de suivre. Cet ovni m’a largué assez vite. Fascinant mais pas entrainant.
L'intrigue et l'idée de faire revivre la pièce "Eurydice" par les anciens acteurs, qui eux même regarde les nouveaux la jouer comme un hommage au défunt auteur est si originale et intelligent que j'en suis séduit.
Mais une fois la surprise de l'idée passé, les actes défilent mais pas assez vite, ou avec un manque d'intensité pour qu'on soit captivé entièrement.
Heureusement le casting a été soigné avec des grands acteurs qui savent nous donner de l'émotion, excepté la façon où la fin est joué, j'ai pas été convaincu.
Des images d'une sobriété élégante, mais pas assez dynamique pour être bluffé, ainsi qu'une déception de réalisation sur le final pas assez réaliste et crédible.
La force du décor, c'est d'être assez monotone, et sombre accompagné de musiques douces classique, assez plaisant l'ensemble.
Ce drame de 2012, réalisé par le français Alain Resnais et nommé aux césars, nous montre une originalité et un concept nouveau inspirant, mais avec des passages à vide et pertes d'intensité décevantes.
L'idée est séduisante : filmer simultanément plusieurs versions d'une pièce de théâtre. Et on a une belle brochette d'acteurs, qui tous nous font un numéro formidable. Mais, bon dieu, pourquoi être allé déterrer cette pièce vieillotte et démodée d'Anouilh? Vu que la pièce est terriblement ennuyeuse, le film ne peut que l'être lui aussi, aussi bien tourné soit-il, aussi bons les acteurs soient-ils. Très vite, les longueurs deviennent insurmontables et on décroche. La fin, spoiler: où le metteur en scène ressuscite, pour mourir à nouveau quelques minutes plus tard, est assez ridicule. Mais, la plupart du temps, on n'a pas la patience de tenir jusque là.
Resnais rend ici hommage au théatre et surtout aux comédiens, tous ici superbes. Resnais, 50 ans après son premier film parvient encore à étonner et à innover sur la forme. Sur le fond, je suis plus réservé : les pièces d'Anouilh évoquées ici ne me passionnent guère, elles n'abordent pas grand chose de plus au mythe d'Orphée et d'Eurydice, le dernier Resnais m'a surtout donné envie de revoir le chef d'oeuvre de Cocteau "Orphée".
bien que je sois generalement friand de ce genre de films quelque peu 'perchés' mais la je dois avouer que je suis un peu passé a coté... et cela malgre un excelent jeu d'acteur... j'ai trouve cela mou... peu etre n'etais-je pas dans de bonnes conditions...
Film expérimental ? un peu en effet ; théâtre filmé ? oui et même doublement mis en abîme ; longueurs ? terribles (toute la partie interminable de projection des répétitions de la pièce Eurydice - dont il faut sans doute avoir lu la version d’Anouilh pour pouvoir apprécier l’adaptation - par dessus lesquelles les acteurs-spectateurs-« interprètes de leurs propres rôles » parlent ensemble ou à tour de rôle : assez fatigant, voire assommant parfois) Un film sur le jeu de l’acteur certes, et sur l’amour beaucoup, et ses illusions. Mais le cabotinage (Azema notamment) l’emporte quelquefois sur le naturel et rend la vision pénible. Un film sur le théâtre aussi, mais Resnais n’est pas Rivette, et les comédiens ont beau avoir un texte, ils paraissent parfois davantage en roue libre que dans Out one : c'est dire! La dernière et courte partie, qui reprend le fil narratif de l’histoire principale, est à tiroirs : amusante mais longuette. Un ratage ou un chef d’œuvre ? Difficile de se prononcer (bien que les dithyrambes des critiques parisianistes me paraissent follement exagérés) mais c’est certes un véritable testament en forme de pied de nez non à la profession (qu’il encense ici et à laquelle il fait plaisir en lui donnant un maximum de grain à moudre) mais au...public ! Du moins au grand public, qui ne s’est jamais - il est vrai - précipité à ses films.