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Schwann
10 abonnés
261 critiques
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3,0
Publiée le 3 octobre 2012
Du fait de son titre, Vous n'avez encore rien vu interpelle et ne demande qu'à aller le voir. De plus, je ne peux qu'acquiescer à la remarque formulée par les Cahiers du cinéma, à savoir que Vous n'avez encore rien vu est "un film dont la bizarrerie n'en finit pas de hanter". Inconsciemment, il m'a touché, et continue de me tourmenter. Il a créé quelque chose en moi par la suite, et je dis inconsciemment à juste titre, car consciemment, si contrairement à ma voisine je ne me suis pas endormi, je n'ai néanmoins pas toujours été captivé. En fait, je l'ai été réellement lors de la scène où Orphée ne doit pas regarder Eurydice, magnifiquement représentée et tenant bien plus en haleine que le moindre petit film d'angoisse. En effet, le film est entièrement sous-tendu par le mythe d'Orphée, dont la valeur universalisante est incontestable, à partir de la pièce d'Anouilh. Cela fait la richesse du film de Resnais. L'exercice demeure cependant particulièrement périlleux : si pour les acteurs démultiplier leur voix est une performance, pour le spectateur c'est plutôt rébarbatif, et ce d'entrée de jeu. Au niveau des acteurs, si Mathieu Amalric ou Anny Duperey tiennent la route, c'est un peu moins le cas pour Sabine Azéma et Anne Consigny. On passera outre la fin à répétitions (inintéressante), et l'effet pressenti dès le début du film. Il faut enfin accepter de se fier au phrasé d'Anouilh, bien particulier - et cela se ressent terriblement quand quelques vers de Musset sont prononcés. Tout comme il faut accepter de se plonger dans les grands classiques livresques, et comprendre que tout n'est pas acquis, il faut accepter de pénétrer dans l'univers de Resnais, avec une légère distance : c'est plus tard que l'on comprendra, peut-être, ce qui s'est passé - ou alors on n'aura toujours rien vu, et c'est peut-être tout aussi bien ainsi. Rappelons Proust dans Albertine disparue : "notre inconscient est plus clairvoyant que nous-même" ...
Excellent film, original et bien joué (surtout Anne Consigny). De la poésie et du style au service d'une reflexion subtile sur la vie et la mort.On en s'ennuie pas une seconde.On est à peine arrivé que le film est déja terminé ! Un délice...
C'est du Resnais : on aime ou on aime pas. Cela dit, difficile de rester insensible au talent du monsieur pour créer des mises en abyme vertigineuses, pousser une réflexion sur le métier d'acteur comme cela a rarement été fait au cinéma, savoir tirer le meilleur de ses comédiens pour les amener à s'interroger eux-mêmes sur leur métier, questionner la frontière entre théâtre et cinéma, le tout avec un soin apporté à la réalisation et aux décors présents à chaque instant... Après, cela m'a t-il captivé, donné envie de me précipiter sur les œuvres de Resnais que je n'ai pas encore vues ? Non, clairement pas. Je me suis même un peu ennuyé, tout ça restant quand même très intello et pas à la portée de tous. Mais bon, l'auteur de « Providence » est fidèle à lui-même, à ses principes : il est cohérent, dans ses choix, dans les sujets qu'il aborde, dans sa manière de filmer. Ça n'intéressera pas tout le monde, loin s'en faut, mais au moins cela ne laisse pas indifférent.
Resnais aime les acteurs et leur dédie un film , mais bon nous on s'en ennuie , à part le duo Arditi / Azéma vraiment formidable qui m'a tenu jusqu'au bout .
De nos jours, il est rare de voir des films aussi surréalistes que celui-ci. En effet, Resnais s'est fait plaisir en adaptant cette pièce de théâtre où il inclut plusieurs mises en abîmes. De plus, il a su choisir son casting d'acteurs qui nous captivent dès leur première apparition et qui face aux jeunes acteurs, sont impeccables. Le seul défaut pourrait être que n'étant pas habitué à ce procédé, on peut vite décrocher mais si on s'y accroche, ça n'est que du bonheur.
Si c'est du Alain Resnais, faut-il obligatoirement crier au chef-d'oeuvre? Bien évidemment! Les critiques s'emballent telles d'agences de pub chargées à promouvoir le produit, les journalistes font du lobbying, les spectateurs suivent. Récitées trois fois les répliques de la pièces de théâtre de Jean Anouilh, elle même mettant en scène des personnages monstres d'égoïsme (une Eurydice folle, hystérique, jalouse, trompeuse, infidèle etc... ) ce recyclage a surement amusé la bande de copains pendant qu'ils tournaient le film. Mais que c'est irregardable aujourd'hui sur une plateforme comme Amazon!
Du théâtre dans un film, et non du théâtre filmé. Voici le génie de ce chef-d'oeuvre. Le texte bien sûr est à la hauteur, mais surtout le plus remarquable est le spectaculaire jeu des acteurs. Un film intello certes, mais si émouvant, si prenant, on ne s'ennui jamais, on est transporté du début à la fin dans cet univers assez particulier.
Alain Resnais mêle habilement théâtre et cinéma car ce n'est pas du théâtre filmé mais réellement un film rendant hommage au théâtre. On suit avez intérêt les amours compliquées et passionnées d'Eurydice et Orphée. L'idée phare étant de faire jouer l'intégralité de la pièce à tous les comédiens l'ayant joué des années auparavant. Le texte revient peu à peu, puis le jeu et les émotions. Les dialogues s'enchaînent indifféremment entre les deux couples. Cependant, la répartition est peu équilibrée car au fur et à mesure le couple Arditti / Azéma prend de plus en plus de place voire trop de place et Sabine Azéma en fait des tonnes et surjoue. Un film très intéressant pour les passionnés de théâtre ou pour ceux qui le pratiquent.
Une oeuvre magnifique, moitié film moitié théâtre, aux décors délicieusements désuets. Le début est surprenant puis tout se met en place. Le casting est brillant, on retiendra en particulier les prestations de Pierre Arditi, Sabine Azéma et Matthieu Amalric.
TOUTE LA MEMOIRE DU MONDE. Le film testatment d'Alain Resnais. Toujours dans l'experimentation et la recherche cinematographique, il finit sa filmographie par un dernier essai éprouvant, difficile à cerner et facilement ennuyant. "Mes films sont une tentatives encore très grossiere et très primitive, d'approcher de la complexité de la pensée, de son mécanisme..."
Maintenant octogénaire, Alain Resnais se permet encore de titrer son film "Vous n'avez encore rien vu"... et de le prouver avec un film encore une fois étonnant et ludique, tout entier dédié à son exceptionnelle troupe d'acteurs.
Dieu sait que j'ai aimé le cinéma de Resnais, que je peux comprendre les jeux esthétiques autour du cinéma et des liens au théâtre, que j'admets qu'il veuille rendre hommage à "ses" acteurs, mais bon quand même j'ai bien du mal à comprendre les critiques professionnelles dithyrambiques... Ce film est d'un ennui mortel et il finit par nuire aux acteurs, au théâtre, au cinéma et c'est vraiment se moquer des spectateurs. Je suis absolument furieuse que l'on veuille nous "vendre" ce film comme un chef d'oeuvre. J'ai fui la salle au bout de 40mn, chose que je fais vraiment très rarement. Il s'agit là, évidemment, du testament filmique de Resnais mais il y avait une autre manière de l'écrire et de le filmer en évitant le supplice aux spectateurs.
Ce dernier film d'Alain Resnais est à mon sens réussi. J'ai particulièrement apprécié l'ensemble des effets techniques (faux décors, minimalisme, scène et comédiens doubles, voir triple). La réalisation est en tout point remarquable. Les acteurs sont à leur niveau, c'est à dire excellents, avec en ce qui me concerne une mention toute particulière à M. Almaric dans son rôle du Destin. Ce film est en quelque sorte une pièce de théâtre dans le cinéma, et à ce titre, je le conseille à tous ceux qui ont déjà, de près ou de loin, "toucher" au théâtre, et aussi bien sur à tous ceux qui aiment le regarder. Pour les autres, cela peut être une excellente occasion de découvrir ce merveilleux univers.
L'archétype du film français qui se regarde le nombril, long et chiant. J'ai lutté pendant deux heures pour ne pas m'endormir. D'autres n'ont pas eu le courage de rester jusqu'au bout et plusieurs personnes ont quitté la salle pendant la projection. C'est vraiment dommage, car le casting était très solide. Mais en fait, le film devrait plutôt s'appeler "Vous ne devriez pas aller le voir".